Elle ne pense qu'à une chose, avoir "sa" poupée et pas n'importe laquelle, s'il vous plaît.
"Maman, s'écrie-t-elle, les yeux rivés sur la vitrine d'un magasin. C'est elle, je ne partirais pas avant d'avoir acheté Fulah (prononcez Foulla).
Et avec ses accessoires en plus. "Ce nom prononcé, avec jubilation, par la gosse ravive en moi le souvenir d'une scène similaire à laquelle j'ai déjà assisté et dont les héros étaient ma voisine et sa fille de 6 ans. La môme arborait la même envie et affichait la même insistance. " De plus en plus d'enfants sollicitent cette marchandise ". La remarque du commerçant, qui m'assure que son stock est épuisé, me soustrait à mes réflexions.
Si pour nous autres adultes, une poupée en vaut une autre, il n'en est rien pour beaucoup de jeunes filles qui ne jurent que par Fulah. En effet, après les Pokémons et autre Spiderman, la tendance 2005-2006 est à ce jouet mystérieux. La ravissante poupée affichant des traits occidentaux mais attifée d'un voile à l'Oriental est blonde, brune, petite, grande, seule ou avec accessoires.
Elle est dans tous ses états et a tout autant de succès. Les prix de cette nouvelle star varient entre 300 DH .58 DH, 40 DH et 14 DH. Ils conviennent à toutes les bourses et font le bonheur de ses jeunes fans qui en raffolent. En fait, elles se sentent plus proches de cette poupée qui reflète une autre mode et un style de vie différent de celui de ses consœurs occidentales.
Fabriquée en Chine, elle s'écrit de différentes manières selon qu'il s'agisse de poupée originale" Fulah " ou d'imitation " Fulla ". Quant à ses origines, les commerçants disent qu'elles sont arabes sans pouvoir nommer un pays en particulier. On devine, toutefois, qu'elle est Arabe de par son look et ses habits.
On suppose, par la même, que la mise sur le marché de ce jouet pourrait avoir pour objectif d'offrir aux enfants des pays musulmans un produit qui correspond à leur culture et qui conforte leur identité. D'autant plus qu'aujourd'hui, les discours prédominants donnent la part belle au retour aux sources. Les jouets ayant toujours servi de moyen pour faire passer des messages aux plus petits, ont été investis de cette mission par les concepteurs.
Ce fut notamment le cas de la sulfureuse Barbie qu'on ne présente plus. En effet, après le succès foudroyant de ce personnage, lancé en 1959 par la compagnie américaine Mattel de Hawthorne, les poupées se suivent et ne se ressemblent pas.
Elles rivalisent toutes de beauté et en innovation sans jamais parvenir à surpasser la blonde à la tignasse captivante. Tout comme les femmes qu'elles représentaient, les Barbies suivaient les mœurs du moment et étaient conçues selon les tendances. Leur regard baissé, des 10 premières années, a cédé la place à un regard plus franc. Celui- là même qu'affichaient les femmes des années 70, qui revendiquaient haut et fort leur émancipation. Depuis, Barbie n'a pas cessé d'évoluer.
Aujourd'hui encore, cette poupée, de plus en plus coquette, affiche des tenues réalisées par de grands couturiers : Versace, Mackie, Christian Dior et Yves St Laurent. Et puis quoi encore ? Il faut dire que pour une poupée qui change de temps en temps de partenaire, elle a bien besoin de renouveler sa garde-robe pour renforcer son pouvoir de séduction.
Peut-être que dans un futur proche, les concepteurs de Fulah auront l'idée de prendre exemple sur Barbie et penseront à lui trouver un partenaire sur mesure. Il serait, alors prénommé Jamal, Mourad, Yasser….et représenterait les canons de la beauté masculine arabe. Il se peut même que l'heureux couple ait plein de petit bébés-joujous qui inonderont le marché arabe.
Enfin, pourrait-on espérer que "Fulah" ait le même parcours que son prédécesseur américaine ou même la détrôner? Peu probable, quoique la présumée Syrienne fabriquée en Chine gagne doucement du terrain. La toute jeune poupée continue sereinement à faire son bonhomme de chemin. Le jeu en vaut vraiment la chandelle.
"Maman, s'écrie-t-elle, les yeux rivés sur la vitrine d'un magasin. C'est elle, je ne partirais pas avant d'avoir acheté Fulah (prononcez Foulla).
Et avec ses accessoires en plus. "Ce nom prononcé, avec jubilation, par la gosse ravive en moi le souvenir d'une scène similaire à laquelle j'ai déjà assisté et dont les héros étaient ma voisine et sa fille de 6 ans. La môme arborait la même envie et affichait la même insistance. " De plus en plus d'enfants sollicitent cette marchandise ". La remarque du commerçant, qui m'assure que son stock est épuisé, me soustrait à mes réflexions.
Si pour nous autres adultes, une poupée en vaut une autre, il n'en est rien pour beaucoup de jeunes filles qui ne jurent que par Fulah. En effet, après les Pokémons et autre Spiderman, la tendance 2005-2006 est à ce jouet mystérieux. La ravissante poupée affichant des traits occidentaux mais attifée d'un voile à l'Oriental est blonde, brune, petite, grande, seule ou avec accessoires.
Elle est dans tous ses états et a tout autant de succès. Les prix de cette nouvelle star varient entre 300 DH .58 DH, 40 DH et 14 DH. Ils conviennent à toutes les bourses et font le bonheur de ses jeunes fans qui en raffolent. En fait, elles se sentent plus proches de cette poupée qui reflète une autre mode et un style de vie différent de celui de ses consœurs occidentales.
Fabriquée en Chine, elle s'écrit de différentes manières selon qu'il s'agisse de poupée originale" Fulah " ou d'imitation " Fulla ". Quant à ses origines, les commerçants disent qu'elles sont arabes sans pouvoir nommer un pays en particulier. On devine, toutefois, qu'elle est Arabe de par son look et ses habits.
On suppose, par la même, que la mise sur le marché de ce jouet pourrait avoir pour objectif d'offrir aux enfants des pays musulmans un produit qui correspond à leur culture et qui conforte leur identité. D'autant plus qu'aujourd'hui, les discours prédominants donnent la part belle au retour aux sources. Les jouets ayant toujours servi de moyen pour faire passer des messages aux plus petits, ont été investis de cette mission par les concepteurs.
Ce fut notamment le cas de la sulfureuse Barbie qu'on ne présente plus. En effet, après le succès foudroyant de ce personnage, lancé en 1959 par la compagnie américaine Mattel de Hawthorne, les poupées se suivent et ne se ressemblent pas.
Elles rivalisent toutes de beauté et en innovation sans jamais parvenir à surpasser la blonde à la tignasse captivante. Tout comme les femmes qu'elles représentaient, les Barbies suivaient les mœurs du moment et étaient conçues selon les tendances. Leur regard baissé, des 10 premières années, a cédé la place à un regard plus franc. Celui- là même qu'affichaient les femmes des années 70, qui revendiquaient haut et fort leur émancipation. Depuis, Barbie n'a pas cessé d'évoluer.
Aujourd'hui encore, cette poupée, de plus en plus coquette, affiche des tenues réalisées par de grands couturiers : Versace, Mackie, Christian Dior et Yves St Laurent. Et puis quoi encore ? Il faut dire que pour une poupée qui change de temps en temps de partenaire, elle a bien besoin de renouveler sa garde-robe pour renforcer son pouvoir de séduction.
Peut-être que dans un futur proche, les concepteurs de Fulah auront l'idée de prendre exemple sur Barbie et penseront à lui trouver un partenaire sur mesure. Il serait, alors prénommé Jamal, Mourad, Yasser….et représenterait les canons de la beauté masculine arabe. Il se peut même que l'heureux couple ait plein de petit bébés-joujous qui inonderont le marché arabe.
Enfin, pourrait-on espérer que "Fulah" ait le même parcours que son prédécesseur américaine ou même la détrôner? Peu probable, quoique la présumée Syrienne fabriquée en Chine gagne doucement du terrain. La toute jeune poupée continue sereinement à faire son bonhomme de chemin. Le jeu en vaut vraiment la chandelle.
