La branche d'al-Qaïda au Maghreb vient de revendiquer officiellement les attentats meurtriers qui viennent d'ensanglanter l'Algérie entre samedi et dimanche. Ciblant depuis quelques mois maintenant plusieurs objectifs, dont des étrangers, européens et américains, ils ont en effet secoué les assurances du gouvernement algérien qui se trouve à présent confronté à un terrorisme nouvelle manière.
C'est l'Hydre de Lerne de la mythologie, à plusieurs têtes…
Yazid Zerhouni, ministre algérien de l'Intérieur, à tort ou à raison, se fait fort de proclamer que l'objectif des terroristes salafistes relève d'une « portée publicitaire ». En attendant, ce sont en quelques mois une série d'attentats contre des bus transportant des étrangers, contre des forces de l'ordre ou de simples citoyens vaquant à leurs occupations.
Vingt personnes en février et huit autres déjà depuis début mars. Est-ce à dire que les morts qui se multiplient subissent le même sort tragique et leur nationalité ne peut en aucun cas être mise en avant, les familles algériennes étant exposées au même titre que les autres. Les attentats sont désormais publiquement revendiqués, ils portent une signature qui interpelle non seulement la seule Algérie, mais l'ensemble des pays du Maghreb.
Le plus inquiétant, néanmoins, dans cette relance de la folie meurtrière est la mobilité – disons le déplacement – du théâtre des opérations armées et la planification par des groupuscules qui n'interviennent pas ou plus sur la base spontanéiste. Ils ont désormais un bréviaire, l'islamisme radical qui leur sert de référentiel programmatique et une technique, celle de la surprise ciblée : faire exploser des bombes à toute heure et à tout endroit ! Le terrorisme qui semble reprendre de plus belle en Algérie se nourrit d'une série de contentieux politico-religieux.
Après s'être « refait une santé » sur les dunes sablonneuses du Sahel, s'appuyant sur les cohortes « afghanes », après s'être définitivement imbibé du contenu idéologique et militaire d'al-Qaïda, il reprend le chemin des villes et des agglomérations. Et, de fait, il est en quête d'une stratégie « publicitaire » à laquelle le gouvernement algérien est sommé de répondre efficacement, sous peine de retomber dans le cycle infernal des années quatre-vingt-dix.
Peut-être n'a-t-il pas complètement tort de décliner la perspective d'une coopération militaire avec les Etats-Unis – qui n'ont jamais d'ailleurs proposé d'installer des bases militaires sur le territoire algérien. Mais la nécessité s'impose de mettre en œuvre une coopération sécuritaire commune aux pays de la région.
Et, surtout, d'extirper les racines d'un terrorisme qui prospère sur un terreau sahélo-saharien connu.
C'est l'Hydre de Lerne de la mythologie, à plusieurs têtes…
Yazid Zerhouni, ministre algérien de l'Intérieur, à tort ou à raison, se fait fort de proclamer que l'objectif des terroristes salafistes relève d'une « portée publicitaire ». En attendant, ce sont en quelques mois une série d'attentats contre des bus transportant des étrangers, contre des forces de l'ordre ou de simples citoyens vaquant à leurs occupations.
Vingt personnes en février et huit autres déjà depuis début mars. Est-ce à dire que les morts qui se multiplient subissent le même sort tragique et leur nationalité ne peut en aucun cas être mise en avant, les familles algériennes étant exposées au même titre que les autres. Les attentats sont désormais publiquement revendiqués, ils portent une signature qui interpelle non seulement la seule Algérie, mais l'ensemble des pays du Maghreb.
Le plus inquiétant, néanmoins, dans cette relance de la folie meurtrière est la mobilité – disons le déplacement – du théâtre des opérations armées et la planification par des groupuscules qui n'interviennent pas ou plus sur la base spontanéiste. Ils ont désormais un bréviaire, l'islamisme radical qui leur sert de référentiel programmatique et une technique, celle de la surprise ciblée : faire exploser des bombes à toute heure et à tout endroit ! Le terrorisme qui semble reprendre de plus belle en Algérie se nourrit d'une série de contentieux politico-religieux.
Après s'être « refait une santé » sur les dunes sablonneuses du Sahel, s'appuyant sur les cohortes « afghanes », après s'être définitivement imbibé du contenu idéologique et militaire d'al-Qaïda, il reprend le chemin des villes et des agglomérations. Et, de fait, il est en quête d'une stratégie « publicitaire » à laquelle le gouvernement algérien est sommé de répondre efficacement, sous peine de retomber dans le cycle infernal des années quatre-vingt-dix.
Peut-être n'a-t-il pas complètement tort de décliner la perspective d'une coopération militaire avec les Etats-Unis – qui n'ont jamais d'ailleurs proposé d'installer des bases militaires sur le territoire algérien. Mais la nécessité s'impose de mettre en œuvre une coopération sécuritaire commune aux pays de la région.
Et, surtout, d'extirper les racines d'un terrorisme qui prospère sur un terreau sahélo-saharien connu.
