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Le débat sur le leadership retarde les congrès du RNI et de l'UC

Alors que la majorité des partis politiques, représentés au Parlement, ont tenu leurs congrès, l'Union constitutionnelle (UC) et le Rassemblement national des indépendants (RNI) semblent prendre leur temps. La situation est d'autant plus critique qu'elle

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Initialement prévue pour le mois de mai dernier à Casablanca, la tenue du congrès de l'UC tarde à avoir lieu. Celui de la jeunesse destourienne aussi.
Pour Abdellah Firdaous, membre du bureau politique de l'UC et secrétaire général de la Jeunesse destourienne depuis sa création en 1987, il faut encore attendre quelques mois, le temps que les congrès régionaux restants soient tenus.

Celui de Casablanca n'a été organisé que jeudi dernier avec la présidence de Mohamed Sajid, maire de la ville. Ceux de Marrakech, Kénitra et l'Oriental sont attendus vers la fin du mois de juin. Mais avant de fixer une date pour le congrès national, il faut que les régions élisent leurs candidats pour le conseil national.

En tout cas, «le projet de statut du parti est bouclé pour sa présentation au congrès. Idem pour les projets politique et économique qui seront imprimés au cours de cette semaine pour servir à la fois de documents de base et pour les élections et pour le gouvernement en cas de victoire électorale», est-il annoncé.

Ceci dit, la question des adhésions, à l'aune desquelles on mesure la base d'un parti, est posée avec acuité. Alors qu'un responsable du parti affirme que "tous les 6 mois, des disquettes parviennent des bureaux régionaux avec les listes d'adhérents actualisées", Abdelaziz Messioui, ex-député de Marrakech et trésorier du parti, éjecté du parti au même titre que Abderrahmane Amalou, ex-ministre de la Justice, pense le contraire.

Au-delà du débat sur la présidence, Msioui, aigri, n'hésite pas à douter de la légitimité même du prochain congrès soulevant la question des cartes d'adhérents qui n'auraient pas été renouvelées depuis 6 ans. Pour lui, l'UC n'a pas tenu de congrès depuis 12 ans. Traitant de manière générale les congrès de simples attroupements, il en appelle même au contrôle des partis par l'Etat. Dans un livre titré "Deuxième mi-temps", Msioui pose la question de la nouvelle vocation du parti après celle de constitutionnalisation. "Le parti peine à passer de l'étape constitutionnelle à celle de démocratisation de ses propres instances", glisse-t-il.

Le congrès du parti devra également élire un nouveau secrétaire général du parti. Dans ce cadre, il faut noter que l'UC est l'un des rares partis politiques nationaux qui ont su cultiver le sens de la modération pour ne pas dire de la banalisation positive de la fonction de secrétaire général. Depuis neuf ans, le parti a vu se succéder quatre présidents par intérim et deux secrétaires généraux sans heurts et sans fracas.

A la question de savoir si, cette fois-ci, Mohamed Abied briguera un nouveau mandat, il avait tout simplement répondu : "La tâche que je me suis assignée durant mon mandat était de préserver l'unité des rangs, consolider les valeurs et ouvrir à mon parti des espaces d'échange au niveau international. Aujourd'hui, mon ambition est de réussir le congrès auquel tous les militants aspirent pour affronter les défis de la nation". Il avait ajouté que "c'est le Conseil national qui aura à choisir ses dirigeants. Je suis profondément libéral et je m'en remets au choix des militants".
Toutefois, l'UC, parti de l'opposition et membre à part entière de l'Internationale libérale, ne cache pas ses ambitions de revenir aux commandes à l'issue des élections législatives de 2007.

Quant au RNI, un membre du bureau politique estime que le parti doit avant tout réunir son comité central, seule habilité à fixer la date du quatrième congrès. Le dernier a été tenu en 2001. Il faut donc s'attendre à ce que le congrès se tienne vers la fin de l'année 2006.

En tout cas, son président Ahmed Osman, 76 ans, n'en démord pas. Ignorant ses détracteurs devenus nombreux, il veut briguer un nouveau mandat pour mener son parti aux élections de 2007. Ses adversaires dont principalement l'ancien ministre Mohamed Aujjar et Abdelhadi Alami, entrepreneur connu, sont décidés à lui mener la vie dure. Avec d'autres opposants, ils ont conçu un "livre blanc", inventoriant et critiquant la gestion financière du parti.

Si Osman se cramponne à son fauteuil d'éternel secrétaire général du parti, ses détracteurs brandissent la menace de le poursuivre en justice pour détournement de fonds. L'unanimité autour d'Osman semble donc compromise bien que le scénario d'un putsch au prochain congrès semble écarté.
Lors d'une réunion qui n'a duré que quelques minutes en janvier dernier, Osman a assisté, impuissant, au retrait de tous les membres du bureau exécutif.
Ceux-ci ont décidé de continuer la réunion chez Mohamed Aujjar.

Maâti Benkadour, président du groupe RNI à la Chambre des conseillers, avait alors déclaré qu'Osman n'a appliqué aucune des recommandations prises auparavant par le bureau exécutif.
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