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«Le français dans tous ses états»

Dix écrivains d'origines différentes vont livrer leur vécu

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La langue de Molière sera fêtée durant une semaine dans différentes villes du Royaume. Organisée par l'Institut français de Rabat en collaboration avec le Service de coopération et d'action culturelle de l'ambassade de France au Maroc et en partenariat avec l'Association marocaine des enseignants de français, la manifestation littéraire «Le français dans tous ses états» sera accueillie du 12 au 19 avril par les Instituts français d'Agadir, Casablanca, Fès, Kénitra, Meknès, Rabat, Tanger, Tétouan et les Alliances franco-marocaines d'Al Jadida et d'Essaouira.

Les établissements scolaires et les universités de ces villes auront également l'occasion d'accueillir l'événement qui sera inauguré par une soirée spécialement littéraire.
Dix écrivains aux origines différentes parlant la même langue, le français, délivreront une partie d'eux-mêmes, de leur identité ambivalente à travers l'analyse de leur relation intimiste avec l'écriture. Bernard Magnier, journaliste littéraire et directeur de la collection «Afrique» aux éditions Actes Sud, sera le guide de ce dialogue à plusieurs niveaux et à plusieurs teintes.

Ils viennent du Haïti, du Sénégal, du Maroc, de l'Algérie, du Tchad, du Canada, du Liban, de France et du Cameroun. Ils ont tous goûté à l'exil, à ses joies et ses amertumes. Leurs plumes sont des messagers de leurs émotions. Avec les mots, ils cristallisent leurs expériences respectives. L'écriture en français est leur point commun.
Ce sont les dix écrivains invités par l'Institut de Rabat pour dévoiler un français pluriel, un français dans tous ses états. Hyam Yared, Salim Bachi, Fatou Diome, Brigitte Giraud, Gaston Kelman, Dany Laferrière, Nimrod, Jean-Luc Raharimanana, My Seddik Rabbaj, Moha Souag, tant de noms, tant d'appartenances et tant d'expériences humaines et littéraires qui seront partagées le temps d'un événement.

Poètes, romanciers, dramaturges et même cinéastes, offrent au public l'occasion de vivre avec eux leurs élans d'imaginaire.
Entre révolte et émerveillement, c'est tout un éventail d'émotions et d'idées qui se communique dans une langue ouverte et fédératrice. Leurs œuvres sont des fenêtres sur le monde, les mondes de leur enfance et de leur maturité.

Les rencontres prévues lors de cette manifestation sont des moments de partage entre eux et avec le public. «Exil, écriture et identité», la première rencontre avec Nimrod, Jean-Luc Raharimanana, Dany Laferrière et Gaston Kelman sera axée sur une multitude d'interrogations en rapport avec ce lien ombilical attachant un écrivain à sa terre natale malgré le temps et l'espace.
Un écrivain serait-il inexorablement lié littérairement à sa terre natale ? L'éloignement et l'exil jouent-ils un rôle dans l'écriture et dans les thématiques abordées ? De quelles façons ? La distance est-elle bonne conseillère ? Voit-on mieux (écrit-on mieux) de loin? Différemment ?

Qu'en est-il du thème de l'éloignement, de l'exil ? Quelle est la part de la rupture et du maintien des liens ? Comment se fait (se défait ?) une identité sous le regard de l'Autre ? Comment mettre à mal les clichés, les tabous en écrivant ? Plusieurs questions auxquelles les auteurs présents vont essayer de répondre chacun à sa façon.
«Du merveilleux dans l'écriture» est le thème de la deuxième rencontre qui réunira Hyam Yared, Salim Bachi et Moha Souag.
Echappatoire intelligente, la fiction et l'imaginaire sont des moyens pour se dérober aux interdits et aux non-dits.

Une façon de transgresser la censure d'une belle façon. Ouverture des possibles et contournement des interdits, le merveilleux est également un moyen de véhiculer une part intime de la culture de l'écrivain et de tout un peuple.

Dans la troisième rencontre «Ecrire l'enfance. Ecrire pour l'enfance», trois auteurs Fatou Diome, Brigitte Giraud et My Seddik Rabbaj livrent leurs jeunes années. L'exercice de l'autobiographie sera analysé à travers le récit des années d'enfance de ces auteurs.
Entre le «je» direct et audacieux et le recours au double ambivalent, plein de questions se posent : «Quels sont les enjeux de ce choix ?», «L'enfance est-elle un terrain privilégié de l'intime?», «Comment procéder pour faire vivre (revivre) des instants vécus dans l'enfance?», «Comment les yeux de l'adulte font-ils revivre le regard de l'enfant ?».
Le débat proposé va essayer d'apporter les réponses
sous la direction de Bernard
Magnier.
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Des images pour le dire

La clôture du «français dans tous ses états» se fera en images avec la projection d'un film signé Dany Laferrière porteur d'un titre bien significatif «Comment conquérir l'Amérique en une nuit». Un débat avec le réalisateur s'en suivra. Le long métrage raconte la double histoire de deux êtres habités par le rêve.

L'un désireux de nouvelles conquêtes, l'autre hanté par le retour aux sources, Gégé et Fanfan livrent deux combats pour un accomplissement de soi tant convoité. Pour Gégé l'ailleurs est la solution, tandis que pour Fanfan le poète, le retour aux sources est seul capable de lui redonner goût à la vie et à l'existence. L'identité prend alors les allures d'une quête acharnée et désespérée à la fois.

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