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Ils sont huit et ils se sont livrés tous à un exercice ludique et ardu à la fois : le petit format ! Malilka Agueznay, Ahlam Lemseffer, Bachir Amal, Abdellah Hariri, Ahmed Jaride, Lahbib M'Seffer, Abderrahmane Ouardane et Abderrahman Rahoule exposent leurs œuvres jusqu'au 8 février à la galerie Memoarts à Casablanca. Initiée par l'association Village des Ateliers d'Artistes (AVAA) en coopération avec la galerie, cette exposition est la troisième édition de l'événement «Petits formats».
D'après Abderhmane Saïdi, directeur de Memoarts «le choix de ce format précis coïncide avec la fin d'année qui est une occasion de faire des cadeaux sous forme de tableaux. Le petit format s'y apprête plus, c'est également un exercice pictural intéressant pour les artistes». Hariri, lui, décrit avec beaucoup de poésie cette exposition collective : «Octogone à facettes variées, l'événement aspire à être plus qu'une simple exhibition de petits formats…
Un éventail racontant huit parcours d'artistes d'une étonnante richesse de styles, de tendances, de regards et d'approches… Huit artistes confirmés à force de labeur et d'expériences accumulées ! Autant de sensibilités réunies… Pour le plaisir des yeux…et des sens…». Dans cette exposition, chacun des huit peintres propose six œuvres de sa collection personnelle. Ainsi, les amateurs de calligraphie pourront redécouvrir l'art d'un Hariri aussi productif. Mariant figures architecturales traditionnelles et belles lettres calligraphiées, les travaux du peintre sont des sortes de fenêtres donnant sur un univers ambivalent.
Le petit format s'apprêtant bien aux jeux picturaux de Hariri, n'ôte pas au charme «naturel» de ses œuvres. Rahoul, fidèle à ses villes colorées, les reproduit à volonté. Le rouge fétiche, les formes géométriques, la palette bariolée, les volumes en évidence... l'artiste n'oublie pas sa passion pour la sculpture. Il s'y adonne à travers son pinceau et sur des surfaces plates, il crée, visuellement, des reliefs en trompe l'œil.
C'est un grand coloriste qui se laisse emporter par le flot des couleurs qui le mène jusqu'à les contrées lointaines de ses souvenirs. Derb Soltan, son quartier natal à Casablanca est sa source d'inspiration principale avec son architecture unique et ses demeures qui s'entrelacent avec beaucoup d'intimité. Les toiles de Rahoule sont une reconstitution visuelle et plastique de sa mémoire. Amal Bachir lui mène une recherche picturale basée sur une technique mixte mariant peinture «classique» et collage.
Dans ses toiles, on surprend souvent des coupures de journaux qui constituent des sortes d'arrière-plan verbal. Palette minimaliste, couleurs par touches fortuites, blancheur omniprésente, apparemment, l'artiste ne craint pas la virginité de la toile… il la contourne tout en la protégeant et l'exaltant.
Pour Malika Agueznay, l'algue marine est toujours aussi fraîche. Thème favori du peintre, la figure s'épanouit sur ses petits formats. D'autres signes viennent agrémenter ses toiles. Cellules aux noyaux foisonnants, mains minuscules, soleils brillants…Agueznay noie ses travaux dans une lumière tamisée. Lahbib M'ssefer, lui, s'intéresse aux paysages. Son passé de photographe le rattrape et motive ses virées picturales dans des espaces où règne la beauté brute de la nature. Le «réalisme» de ses tableaux n'a d'égale que la fidélité de ses reproductions vénérant la grâce des paysages. Cieux nuageux, grands espaces, montagnes et plaines… les œuvres de M'ssefer donnent au petit format une autre dimension, plus large et plus ouverte.
Quand à Ouardane, il explore l'abstraction tout en essayant de garder des repères, des signes et des symboles se référant à la figuration. C'est un univers grouillant de présences qu'il peint. Silhouettes féminines, allures nonchalantes, chorégraphies aériennes, l'artiste propose un travail dense et plein d'énergie.
Pour Ahlam, l'abstraction est un choix, une option pour dire une émotion, une vision, un monde de représentation qui lui est propre. Ses toiles se présentent comme des explosions de couleurs et de formes. Le rouge et le noir, redoutables couleurs, sont assumés avec brio par l'artiste. Ils se métamorphosent sous son pinceau en fontaine d'énergie et d'interprétations.
Les travaux de Jarid inspirent la paix. Tons doux, teintes froides, formes estompées… c'est en douceur que l'artiste exprime son talent. On dirait que derrière cette attitude discrète, il y a une confiance en soi certaine. Le trait sûr en dit quelque chose. La peinture de Jarid transmet sa vision de l'art et du monde.
REPÈRES
Artistes participants
> Abderrahman Rahoule
Sculpture et Installation
Né en 1944 à Casablanca.
> Abderrahman Ouardane
Le signe
Né en 1947 à Casablanca.
> Abdallah El Hariri
Le signe, la calligraphie
Né en 1949 à Casablanca.
> Malika Agueznay
L'algue marine
Née à Marrakech.
> Ahmed Jaride
La représentation semi-figurative
Né en 1954 à Casablanca.
> Ahlam Lemseffer
Expression abstraite
Née en 1950 à El Jadida.
> Bachir Amal
Expression abstraite
Né en 1954 à Oued Zem.
> Lahbib M'ssefer
La figuration
Né en 1944 à El Jadida.
D'après Abderhmane Saïdi, directeur de Memoarts «le choix de ce format précis coïncide avec la fin d'année qui est une occasion de faire des cadeaux sous forme de tableaux. Le petit format s'y apprête plus, c'est également un exercice pictural intéressant pour les artistes». Hariri, lui, décrit avec beaucoup de poésie cette exposition collective : «Octogone à facettes variées, l'événement aspire à être plus qu'une simple exhibition de petits formats…
Un éventail racontant huit parcours d'artistes d'une étonnante richesse de styles, de tendances, de regards et d'approches… Huit artistes confirmés à force de labeur et d'expériences accumulées ! Autant de sensibilités réunies… Pour le plaisir des yeux…et des sens…». Dans cette exposition, chacun des huit peintres propose six œuvres de sa collection personnelle. Ainsi, les amateurs de calligraphie pourront redécouvrir l'art d'un Hariri aussi productif. Mariant figures architecturales traditionnelles et belles lettres calligraphiées, les travaux du peintre sont des sortes de fenêtres donnant sur un univers ambivalent.
Le petit format s'apprêtant bien aux jeux picturaux de Hariri, n'ôte pas au charme «naturel» de ses œuvres. Rahoul, fidèle à ses villes colorées, les reproduit à volonté. Le rouge fétiche, les formes géométriques, la palette bariolée, les volumes en évidence... l'artiste n'oublie pas sa passion pour la sculpture. Il s'y adonne à travers son pinceau et sur des surfaces plates, il crée, visuellement, des reliefs en trompe l'œil.
C'est un grand coloriste qui se laisse emporter par le flot des couleurs qui le mène jusqu'à les contrées lointaines de ses souvenirs. Derb Soltan, son quartier natal à Casablanca est sa source d'inspiration principale avec son architecture unique et ses demeures qui s'entrelacent avec beaucoup d'intimité. Les toiles de Rahoule sont une reconstitution visuelle et plastique de sa mémoire. Amal Bachir lui mène une recherche picturale basée sur une technique mixte mariant peinture «classique» et collage.
Dans ses toiles, on surprend souvent des coupures de journaux qui constituent des sortes d'arrière-plan verbal. Palette minimaliste, couleurs par touches fortuites, blancheur omniprésente, apparemment, l'artiste ne craint pas la virginité de la toile… il la contourne tout en la protégeant et l'exaltant.
Pour Malika Agueznay, l'algue marine est toujours aussi fraîche. Thème favori du peintre, la figure s'épanouit sur ses petits formats. D'autres signes viennent agrémenter ses toiles. Cellules aux noyaux foisonnants, mains minuscules, soleils brillants…Agueznay noie ses travaux dans une lumière tamisée. Lahbib M'ssefer, lui, s'intéresse aux paysages. Son passé de photographe le rattrape et motive ses virées picturales dans des espaces où règne la beauté brute de la nature. Le «réalisme» de ses tableaux n'a d'égale que la fidélité de ses reproductions vénérant la grâce des paysages. Cieux nuageux, grands espaces, montagnes et plaines… les œuvres de M'ssefer donnent au petit format une autre dimension, plus large et plus ouverte.
Quand à Ouardane, il explore l'abstraction tout en essayant de garder des repères, des signes et des symboles se référant à la figuration. C'est un univers grouillant de présences qu'il peint. Silhouettes féminines, allures nonchalantes, chorégraphies aériennes, l'artiste propose un travail dense et plein d'énergie.
Pour Ahlam, l'abstraction est un choix, une option pour dire une émotion, une vision, un monde de représentation qui lui est propre. Ses toiles se présentent comme des explosions de couleurs et de formes. Le rouge et le noir, redoutables couleurs, sont assumés avec brio par l'artiste. Ils se métamorphosent sous son pinceau en fontaine d'énergie et d'interprétations.
Les travaux de Jarid inspirent la paix. Tons doux, teintes froides, formes estompées… c'est en douceur que l'artiste exprime son talent. On dirait que derrière cette attitude discrète, il y a une confiance en soi certaine. Le trait sûr en dit quelque chose. La peinture de Jarid transmet sa vision de l'art et du monde.
REPÈRES
Artistes participants
> Abderrahman Rahoule
Sculpture et Installation
Né en 1944 à Casablanca.
> Abderrahman Ouardane
Le signe
Né en 1947 à Casablanca.
> Abdallah El Hariri
Le signe, la calligraphie
Né en 1949 à Casablanca.
> Malika Agueznay
L'algue marine
Née à Marrakech.
> Ahmed Jaride
La représentation semi-figurative
Né en 1954 à Casablanca.
> Ahlam Lemseffer
Expression abstraite
Née en 1950 à El Jadida.
> Bachir Amal
Expression abstraite
Né en 1954 à Oued Zem.
> Lahbib M'ssefer
La figuration
Né en 1944 à El Jadida.
