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Tapis rouge pour le 7e Art égyptien

Le Festival international du film de Marrakech (FIFM), sa compétition, ses activités parallèles, ses œuvres, ses invités… Intense et bigarrée, la grande fête et foire annuelle du cinéma bat son plein.

Tapis rouge pour le 7e Art égyptien
Ce mercredi-là, il n'y avait peut-être rien de mieux que de rendre un hommage appuyé au cinéma égyptien, invité d'honneur de cette 7e édition du FIFM. Ainsi, une délégation de plus de 70 membres représentant le 7e Art du pays du Nil, s'est déplacée au Palais des congrès où s'est déroulée la cérémonie. Mais bien avant, la foule s'était déjà massée devant le tapis rouge. Elle attendait ses artistes préférés, tels que Nour Sherif, Libliba, Youssra, Poussy, Ilham Chahine, Khalid Abou Naga, Ahmed Badir, Ahmed Rateb ou encore la Tunisienne Hind Sabri. En effet, un aréopage de cinéastes, scénaristes, producteurs et acteurs égyptiens a préféré fêter le centenaire de son cinéma dans la ville ocre.

«On est très heureux d'être à Marrakech. C'est un honneur pour nous d'assister à ce grand festival», a déclaré le président du Centre cinématographique égyptien, Ali Abu Shadi. Recevant un trophée des mains du ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Khalid Naciri, le président de la délégation égyptienne n'a pu cacher son émotion. Il faut dire que le choix de l'Egypte comme invité d'honneur de cette édition n'est en aucun cas fortuit.

En effet, le 7e Art du pays des Pharaons est considéré comme l'un des cinémas les plus anciens et les plus prolifiques au monde. C'est en 1907, qu'a été réalisé le premier documentaire égyptien. Depuis cette date, bon nombre de chefs d'?uvre ont été produits, contribuant ainsi à faire connaître ce cinéma dans différents pays du monde. Youssef Chahine, Chadi Abdesalam, Salah Abou Sif, Omar Sharif, Farid Chawki, Faten Hamama, Magda, Mahmoud Morsi, Kamal Chennaoui, ont, entre autre, fait les beaux jours de ce cinéma créatif et innovant. Toutefois, avouons-le, la production cinématographique de ce pays arabe est passée par un moment creux (domination des films commerciaux, manque de scénarii de qualité…). Mais elle s'est vite remise en question, renouant ainsi avec son passé glorieux.

Le film «Immeuble Yacoubian», qui a été projeté dans la soirée du mercredi en est la preuve. Réalisé par le jeune Marwane Hamed et regroupant une pléiade d'acteurs (Adil Imam, Youssra, Nour Sherif, Ahmed Rateb, Ahmed Badir, Issâd Younès, Hind Sabri…), ce long-métrage constitue un creuset dans l'histoire du cinéma égyptien et arabe. Tiré du best-seller éponyme d'Alaa Al Aswany, ce film raconte l'histoire d'un immeuble mythique en plein centre ville du Caire et par conséquent l'évolution politique de la société égyptienne lors de ces cinquante dernières années. Il fustige certains travers de la société égyptienne. «C'est très différent des projets que je vois autour de moi. Le scénario est très fort et totalement réaliste, contrairement à 99% des films égyptiens», a déclaré le réalisateur Marwane Hamed. Ce dernier a reçu lui aussi un trophée des mains de M. Nacriri pour ce chef d'œuvre décrié et plébiscité en même temps.
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Critères

Certes, les choix de films en compétition officielle ont démontré, une fois de plus, la coloration particulière du Festival international du film de Marrakech (FIFM).

Une manifestation qui tente, tant bien que mal, de découvrir un cinéma méconnu abordant des sujets forts. Toutes ces caractéristiques étaient présentes, mais elles avaient du mal à trouver une incarnation cinématographique convaincante. Les films qu'on a pu voir jusqu'à maintenant tournent atour de la cellule familiale. C'est le sujet fédérateur de cette édition. Les qualités artistique et esthétique varient d'un film à un autre. Il y a des productions qui répondent aux aspirations du public et des critiques, comme il y en d'autres qui n'ont aucune dimension cinématographique», nous explique le critique Nourredine Kachti. Parmi ces longs-métrages dépourvus de toute créativité, on peut citer «L'envers du miroir» de l'Algérienne Nadia Cherabi. «Ce film manque d'une dimension artistique et esthétique. Pis, l'écriture cinématographique n'est pas à la hauteur», continue, M. Kachti. Une question s'impose: sur quels critères se base-t-on pour choisir les films en lice pour l'Etoile d'or ?
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