Recroquevillé, tassé dans ce petit coin de lit, Saleh faisait pitié. Il tremblotait encore, jetant de temps à autre un œil sur sa femme allongée à ses côtés et fixant, surtout, la bougie qui fondait au gré des secondes, sans pour autant voir son angoisse se consumer. Saleh a peur, sans doute la peur de sa vie. Sera-t-il de ce monde demain, au réveil ? Personne ne le sait. Cela ne dépend pas de lui, au fait, mais de ses poursuivants qui ont juré sa mort. La chose est d'autant compliquée que ceux qui veulent lui faire la peau ne vous ressemblent pas.
A fortiori, ils ne sont pas comme vous… en tout cas, ils ne sont pas comme moi !
Dans sa détresse, Saleh, en souffrance, serrant les dents, transpirant de tous ses pores, tel un transitaire du couloir de la mort, appréhendait cette touche maléfique qui prendra son âme d'une seconde à l'autre, sans savoir à quoi cela pourrait bien ressembler, ni de quelle façon ses tueurs autoproclamés allaient faire irruption dans la chambre conjugale. L'attente de «ceux que l'on ne nomme pas» s'avérera infructueuse. Tant mieux pour Saleh, qui se réveillera le lendemain, constatant que non seulement il avait réussi à fermer l'?il, mais à sortir de son sommeil même, sans avoir été foudroyé par ces êtres maléfiques dont il ne connaît pas grand-chose.
La veille, en fait, Saleh était poursuivi par un couple de djinns, Lalla Mira et Sidi Hammouda, auxquels il avait échappé de justesse. Aussi invraisemblable que cela puisse paraître, les deux esprits voulaient lui faire la peau pour avoir divulgué le lieu de leur existence.
Leur squat dans le langage contemporain. Mira et Hammouda occupaient ainsi illégalement une propriété privée, jusqu'au jour où Saleh dévoila le lieu en question, à deux fqihs rompus à l'exercice de croiser des jnoun, le temps d'échanger quelques amabilités, avant de leur souhaiter une bonne - soirée - journée.
La délivrance
En fin d'histoire, Saleh gardera la vie, Mira et Hammouda ne s'étant vraisemblablement pas acharnés sur une question aussi banale que celle se rapportant à la vie ou à la mort d'un quidam. En revanche, Massaoûd et Lahcen disparaîtront de sa vue, eux qui le rassuraient tellement par rapport à cette question où l'humain
et le surhumain se côtoyaient
allégrement.
La veille, toujours, pendant que Saleh avait les jetons de sa vie, Massaoûd et Lahcen trinquaient déjà pour cette affaire conclue sans grand encombre. L'oiseau tombé entre leurs mains n'est pas parti avec toutes ses plumes : 10.000 dirhams, c'est la somme qu'ils ont réussi à extorquer au pauvre Saleh, sans rien lui donner en échange, à part la grosse frayeur montée en série qu'ils lui ont flanquée, bien entendu. Saleh, tout bouché qu'il est, s'en rendra compte quelques jours plus tard, justifiant par là même sa petite visite de courtoisie aux locaux de la Gendarmerie royale dont relève le périmètre où il roule sa bosse.
Le souk hebdomadaire, qui se tient à quelques encablures du village, l'effervescence qui y règne et surtout les opportunités d'affaires dont il regorge sont un rendez-vous incontournable pour Saleh. Cette virée figure par défaut sur son agenda. Ce jour là, Saleh était en pleine pause déjeuner chez un gargotier de la place. Pendant qu'il était occupé à rendre service à sa panse, une discussion entre deux hommes, attablés au même banc et vaquant au même exercice que lui, titilla sa curiosité.
«Quel ingrat ! Il peut s'estimer heureux d'être tombé sur les bonnes personnes, autrement ce trésor serait resté là où il était enfoui… Je t'avais bien dit que la tête de cet énergumène ne me revient pas, mais à cause de ton entêtement, on se retrouve là, dans ce coin perdu, à travailler pour deux sous et à perdre notre temps… », s'exclama l'un des deux individus. Saleh fut intrigué par ce qu'il venait d'entendre. Et comme dans un souk hebdomadaire, tout le monde parle avec tout le monde, il prit l'initiative d'interpeller ces deux curieuses personnes. «Il ne peut s'agir que d'un radin, c'est sûr…», lança-t-il, avant d'être inondé par ce qui s'assimilerait à un cours magistral en trésorerie psychédélique, signé de ses interlocuteurs.
L'obsession
Il apprendra ainsi que les deux hommes sont des fqihs de profession, Massaoûd et Lahcen en l'occurrence, ayant fait le déplacement dans le patelin suite à une révélation faisant état de l'existence de plusieurs trésors dans la région. Après avoir décelé et mis au jour un premier magot ancestral dans une ferme limitrophe, ils ont purement été chassés par son propriétaire, qui n'avait pas respecté ses engagements et les a carrément menacés de les dénoncer aux gendarmes. C'est en substance ce qu'ils lui ont expliqué.
Obsédé par l'idée que la région regorge de trésors, il ne put s'empêcher de leur faire savoir qu'un coin de son petit bout de terrain était plutôt bizarre. Il serait hanté, tout simplement. «Là où il y a le djinn, il y a trésor», lança dans la foulée Massaoûd, profitant de la brèche de providence.
«Ça doit être ça. Plusieurs témoignages de villageois versent dans le même sens : la nuit, les retardataires à regagner leur domicile entendent des voix dans ce coin situé à proximité du petit sentier sillonnant le village», leur expliqua Saleh, dont les yeux commençaient déjà à afficher le sigle «DH».
Massaoûd et Lahcen lui proposent de procéder à une prospection des lieux, mais qu'ils ne feraient rien s'ils n'ont pas la garantie nécessaire. De plus, si trésor il y a, ils exigent un partage à parties égales. Saleh était preneur, vu qu'il n'avait rien à perdre.
Le trio se rendit sur la place suspectée d'être gardée par les «surnaturels». Pendant que Lahcen psalmodiait des versets du Coran et d'autres incantations, sous le regard interloqué de Saleh, Massaoûd sortit une petite pioche de cette sorte de boîte à outils que trimbalent les deux exorcistes. Il commença à creuser et, soudainement, il fut violemment projeté en arrière par une force mystérieuse et fut pris par ce qui ressemble à une crise d'épilepsie. Saleh réagit, en bon villageois qui se respecte, c'est-à-dire avec un zéro pointé sur le module «curiosité» : il prit ses jambes à son cou, sans se retourner, jusqu'à regagner sa baraque et s'y enfermer.
Il faisait jour et, donc, il n'était pas question de bougie qui se consume au gré d'une angoisse non consumable. On n'en est pas encore là ! Moins d'une demi-heure plus tard, on frappa à la porte de Saleh. C'était Massaoûd et Lahcen. «Tu as bien fait de détaler, il y a bel et bien un trésor caché là-bas et ses gardiens t'en veulent à mort de nous avoir indiqué leur cachette. Regarde ce qu'ils m'ont fait…», lança Massaoûd en montrant quelques simples égratignures «volontaires» au visage et sur les bras, exhibées en tant que marques d'un combat sans pitié. Saleh en prendra davantage plein la vue.
«Il s'agit de Lalla Mira et Sidi Hammouda, nous les connaissons bien pour les avoir dépossédés antérieurement de trésors qu'ils gardaient. Ils ne font pas le poids face à notre baraka et notre détermination, nous reviendrons à la charge demain et la victoire sera de notre côté incha'Allah », poursuivit Massaoûd. Saleh ne débitera pas un mot. Il était encore sous le choc suite à ce qu'il venait de voir et, surtout, il pensait à ce qu'il pourrait se mettre plein les poches suite à cette opération, don du ciel.
Sauf que, roulés par un habitant du même village il y a
quelques jours à peine, les deux fqihs ont juré de ne pas bouger le seul petit doigt s'ils n'obtiennent pas une avance sur leur labeur. Ce sera la somme de 10.000 DH dont s'acquittera Saleh sans sourciller. Sauf, encore une fois, que l'opération devra se dérouler après la prière d'Al-Îchaa, heure durant laquelle baisse la vigilance des «gardiens».
Le lendemain, les jeux seront faits, Saleh s'en tirera à bon compte, avec une leçon à 10.000 DH, toutefois.
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Il voulait assister au déroulement des choses, histoire de ne pas se faire arnaquer et voir le trésor lui passer sous le nez. L'exercice de la veille se répétera : Lahcen psalmodiant et Massaoûd besognant avec sa pioche magique. L'outil buta subitement sur un objet métallique. Saleh a failli en perdre la raison. Massaoûd plongea sa main dans la terre et en retira un morceau de métal jaune. «Ça vient !», s'exclama-t-il, l'air victorieux. Saleh en perdait déjà sa salive. En plein moment de délectation et de confection d'un planning de rêve, Saleh fut ramené à la réalité de la veille : Massaoûd fut éjecté par la même violence, sa pioche d'un côté, lui d'un autre, sa torche un peu plus loin.
Il commença à se convulsionner et à crier : «Fuis, Saleh, ils viennent vers toi ! Ils veulent ta mort ! Fuis, va-t-en… ne le touchez pas, venez me combattre !». Cette dernière phrase, Saleh ne l'a sans doute pas entendue, car il était presque arrivé à sa baraque, où il s'enfermera, avec comme seules campagnes sa bougie allumée et sa femme dans les bras de Morphée, jusqu'au matin. Le duo ne donnera plus signe de vie, jusqu'au jour où les fqihs-escrocs tombent dans les filets de la gendarmerie, suite à une plainte déposée dans les bons délais par une victime, disons, moins lente sur la gâchette.
Au fait, le jour de la première simulation de la contre-offensive de Mira et Hammouda, le «duo fqihiste» profita de la trouille de Saleh ayant évacué les lieux sans se faire prier, pour sortir de la boîte à outils des morceaux de tôle jaune qu'ils enterreront préalablement pour le deuxième acte de l'escroquerie. La pioche butera subitement sur un objet métallique… la suite, on la connaît.
A fortiori, ils ne sont pas comme vous… en tout cas, ils ne sont pas comme moi !
Dans sa détresse, Saleh, en souffrance, serrant les dents, transpirant de tous ses pores, tel un transitaire du couloir de la mort, appréhendait cette touche maléfique qui prendra son âme d'une seconde à l'autre, sans savoir à quoi cela pourrait bien ressembler, ni de quelle façon ses tueurs autoproclamés allaient faire irruption dans la chambre conjugale. L'attente de «ceux que l'on ne nomme pas» s'avérera infructueuse. Tant mieux pour Saleh, qui se réveillera le lendemain, constatant que non seulement il avait réussi à fermer l'?il, mais à sortir de son sommeil même, sans avoir été foudroyé par ces êtres maléfiques dont il ne connaît pas grand-chose.
La veille, en fait, Saleh était poursuivi par un couple de djinns, Lalla Mira et Sidi Hammouda, auxquels il avait échappé de justesse. Aussi invraisemblable que cela puisse paraître, les deux esprits voulaient lui faire la peau pour avoir divulgué le lieu de leur existence.
Leur squat dans le langage contemporain. Mira et Hammouda occupaient ainsi illégalement une propriété privée, jusqu'au jour où Saleh dévoila le lieu en question, à deux fqihs rompus à l'exercice de croiser des jnoun, le temps d'échanger quelques amabilités, avant de leur souhaiter une bonne - soirée - journée.
La délivrance
En fin d'histoire, Saleh gardera la vie, Mira et Hammouda ne s'étant vraisemblablement pas acharnés sur une question aussi banale que celle se rapportant à la vie ou à la mort d'un quidam. En revanche, Massaoûd et Lahcen disparaîtront de sa vue, eux qui le rassuraient tellement par rapport à cette question où l'humain
et le surhumain se côtoyaient
allégrement.
La veille, toujours, pendant que Saleh avait les jetons de sa vie, Massaoûd et Lahcen trinquaient déjà pour cette affaire conclue sans grand encombre. L'oiseau tombé entre leurs mains n'est pas parti avec toutes ses plumes : 10.000 dirhams, c'est la somme qu'ils ont réussi à extorquer au pauvre Saleh, sans rien lui donner en échange, à part la grosse frayeur montée en série qu'ils lui ont flanquée, bien entendu. Saleh, tout bouché qu'il est, s'en rendra compte quelques jours plus tard, justifiant par là même sa petite visite de courtoisie aux locaux de la Gendarmerie royale dont relève le périmètre où il roule sa bosse.
Le souk hebdomadaire, qui se tient à quelques encablures du village, l'effervescence qui y règne et surtout les opportunités d'affaires dont il regorge sont un rendez-vous incontournable pour Saleh. Cette virée figure par défaut sur son agenda. Ce jour là, Saleh était en pleine pause déjeuner chez un gargotier de la place. Pendant qu'il était occupé à rendre service à sa panse, une discussion entre deux hommes, attablés au même banc et vaquant au même exercice que lui, titilla sa curiosité.
«Quel ingrat ! Il peut s'estimer heureux d'être tombé sur les bonnes personnes, autrement ce trésor serait resté là où il était enfoui… Je t'avais bien dit que la tête de cet énergumène ne me revient pas, mais à cause de ton entêtement, on se retrouve là, dans ce coin perdu, à travailler pour deux sous et à perdre notre temps… », s'exclama l'un des deux individus. Saleh fut intrigué par ce qu'il venait d'entendre. Et comme dans un souk hebdomadaire, tout le monde parle avec tout le monde, il prit l'initiative d'interpeller ces deux curieuses personnes. «Il ne peut s'agir que d'un radin, c'est sûr…», lança-t-il, avant d'être inondé par ce qui s'assimilerait à un cours magistral en trésorerie psychédélique, signé de ses interlocuteurs.
L'obsession
Il apprendra ainsi que les deux hommes sont des fqihs de profession, Massaoûd et Lahcen en l'occurrence, ayant fait le déplacement dans le patelin suite à une révélation faisant état de l'existence de plusieurs trésors dans la région. Après avoir décelé et mis au jour un premier magot ancestral dans une ferme limitrophe, ils ont purement été chassés par son propriétaire, qui n'avait pas respecté ses engagements et les a carrément menacés de les dénoncer aux gendarmes. C'est en substance ce qu'ils lui ont expliqué.
Obsédé par l'idée que la région regorge de trésors, il ne put s'empêcher de leur faire savoir qu'un coin de son petit bout de terrain était plutôt bizarre. Il serait hanté, tout simplement. «Là où il y a le djinn, il y a trésor», lança dans la foulée Massaoûd, profitant de la brèche de providence.
«Ça doit être ça. Plusieurs témoignages de villageois versent dans le même sens : la nuit, les retardataires à regagner leur domicile entendent des voix dans ce coin situé à proximité du petit sentier sillonnant le village», leur expliqua Saleh, dont les yeux commençaient déjà à afficher le sigle «DH».
Massaoûd et Lahcen lui proposent de procéder à une prospection des lieux, mais qu'ils ne feraient rien s'ils n'ont pas la garantie nécessaire. De plus, si trésor il y a, ils exigent un partage à parties égales. Saleh était preneur, vu qu'il n'avait rien à perdre.
Le trio se rendit sur la place suspectée d'être gardée par les «surnaturels». Pendant que Lahcen psalmodiait des versets du Coran et d'autres incantations, sous le regard interloqué de Saleh, Massaoûd sortit une petite pioche de cette sorte de boîte à outils que trimbalent les deux exorcistes. Il commença à creuser et, soudainement, il fut violemment projeté en arrière par une force mystérieuse et fut pris par ce qui ressemble à une crise d'épilepsie. Saleh réagit, en bon villageois qui se respecte, c'est-à-dire avec un zéro pointé sur le module «curiosité» : il prit ses jambes à son cou, sans se retourner, jusqu'à regagner sa baraque et s'y enfermer.
Il faisait jour et, donc, il n'était pas question de bougie qui se consume au gré d'une angoisse non consumable. On n'en est pas encore là ! Moins d'une demi-heure plus tard, on frappa à la porte de Saleh. C'était Massaoûd et Lahcen. «Tu as bien fait de détaler, il y a bel et bien un trésor caché là-bas et ses gardiens t'en veulent à mort de nous avoir indiqué leur cachette. Regarde ce qu'ils m'ont fait…», lança Massaoûd en montrant quelques simples égratignures «volontaires» au visage et sur les bras, exhibées en tant que marques d'un combat sans pitié. Saleh en prendra davantage plein la vue.
«Il s'agit de Lalla Mira et Sidi Hammouda, nous les connaissons bien pour les avoir dépossédés antérieurement de trésors qu'ils gardaient. Ils ne font pas le poids face à notre baraka et notre détermination, nous reviendrons à la charge demain et la victoire sera de notre côté incha'Allah », poursuivit Massaoûd. Saleh ne débitera pas un mot. Il était encore sous le choc suite à ce qu'il venait de voir et, surtout, il pensait à ce qu'il pourrait se mettre plein les poches suite à cette opération, don du ciel.
Sauf que, roulés par un habitant du même village il y a
quelques jours à peine, les deux fqihs ont juré de ne pas bouger le seul petit doigt s'ils n'obtiennent pas une avance sur leur labeur. Ce sera la somme de 10.000 DH dont s'acquittera Saleh sans sourciller. Sauf, encore une fois, que l'opération devra se dérouler après la prière d'Al-Îchaa, heure durant laquelle baisse la vigilance des «gardiens».
Le lendemain, les jeux seront faits, Saleh s'en tirera à bon compte, avec une leçon à 10.000 DH, toutefois.
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Contre-attaque des djinns : acte 2
Ce lendemain en effet tellement attendu, muni de sa torche électrique, Lahcen menait le petit groupe vers la richesse. Saleh aurait préféré rester chez lui, mais sa cupidité lui avait dicté le contraire.Il voulait assister au déroulement des choses, histoire de ne pas se faire arnaquer et voir le trésor lui passer sous le nez. L'exercice de la veille se répétera : Lahcen psalmodiant et Massaoûd besognant avec sa pioche magique. L'outil buta subitement sur un objet métallique. Saleh a failli en perdre la raison. Massaoûd plongea sa main dans la terre et en retira un morceau de métal jaune. «Ça vient !», s'exclama-t-il, l'air victorieux. Saleh en perdait déjà sa salive. En plein moment de délectation et de confection d'un planning de rêve, Saleh fut ramené à la réalité de la veille : Massaoûd fut éjecté par la même violence, sa pioche d'un côté, lui d'un autre, sa torche un peu plus loin.
Il commença à se convulsionner et à crier : «Fuis, Saleh, ils viennent vers toi ! Ils veulent ta mort ! Fuis, va-t-en… ne le touchez pas, venez me combattre !». Cette dernière phrase, Saleh ne l'a sans doute pas entendue, car il était presque arrivé à sa baraque, où il s'enfermera, avec comme seules campagnes sa bougie allumée et sa femme dans les bras de Morphée, jusqu'au matin. Le duo ne donnera plus signe de vie, jusqu'au jour où les fqihs-escrocs tombent dans les filets de la gendarmerie, suite à une plainte déposée dans les bons délais par une victime, disons, moins lente sur la gâchette.
Au fait, le jour de la première simulation de la contre-offensive de Mira et Hammouda, le «duo fqihiste» profita de la trouille de Saleh ayant évacué les lieux sans se faire prier, pour sortir de la boîte à outils des morceaux de tôle jaune qu'ils enterreront préalablement pour le deuxième acte de l'escroquerie. La pioche butera subitement sur un objet métallique… la suite, on la connaît.