La Chancellerie a décidé le "déblocage immédiat" de 20 millions d'euros pour la sécurisation des tribunaux, après l'agression au couteau dont a été victime mardi un magistrat de Metz dans son bureau, a annoncé à l'AFP le premier syndicat de magistrats, l'USM.
Par ailleurs, on a appris vendredi de source préfectorale que la femme de 35 ans qui a poignardé mardi un juge pour enfants dans son bureau à Metz a été internée à l'hôpital psychiatrique de Jury (Moselle) par décision du préfet de Lorraine.
"Le ministère nous a annoncé le déblocage immédiat de 20 millions d'euros pour la sécurisation des juridictions", a déclaré le président de l'Union syndicale des magistrats (USM), Bruno Thouzellier, joint au téléphone après une réunion avec le cabinet de Rachida Dati à la Chancellerie.
Les principaux syndicats de magistrats (USM, Syndicat de la magistrature et FO-magistrats) ont été reçus pour évoquer les questions de sécurité trois jours après l'agression de Jacques Noris, juge des enfants à Metz, poignardé par une mère à laquelle il signifiait le placement de son fils.
Outre le déblocage d'une enveloppe financière, le ministère a promis le "recrutement immédiat de 500 vacataires pour faire fonctionner les greffes", a ajouté M. Thouzellier.
"C'est évidemment une mesure qui va dans le bon sens, une annonce positive, on attend que cela soit suivi d'effet", a-t-il poursuivi. A Metz, on a précisé de source préfectorale que "le préfet Pierre-René Lemas a pris une ordonnance d'internement d'office après un examen par un expert-psychiatre". Cet examen a conclu que "l'état psychique de cette personne n'était pas compatible avec la poursuite de sa détention à la prison de Metz-Queuleu", a par ailleurs indiqué une source proche du dossier.
Fatiah B. était incarcérée depuis sa mise en examen, jeudi, pour "tentative de meurtre (...) commise sur un magistrat dans l'exercice de ses fonctions". Décrite comme une femme ayant de "graves problèmes psychologiques", elle a porté un coup de couteau au juge pour enfants Jacques Noris, 62 ans, qui venait de prolonger le placement de son fils âgé de deux ans et demi.
Le magistrat se remettait vendredi à l'hôpital Bon Secours de Metz où mardi il avait été opéré d'urgence à l'abdomen.
L'agression a provoqué émoi et colère chez les magistrats dans le pays qui estiment que leur sécurité n'est pas assurée dans les tribunaux, Fatiah B. ayant pu introduire dans une enceinte judiciaire un couteau de boucher avec une lame de 25 cm.
L'Union syndicale des magistrats (USM, majoritaire) a appelé à une manifestation nationale lundi, sur les marches des palais de Justice du pays. A Metz, avocats et personnels de l'administration devraient se joindre à cette protestation.
Un magistrat de Metz a été poignardé mardi dans son bureau par la mère d'un enfant dont il venait de prolonger le placement, une agression dénoncée par des magistrats et des avocats scandalisés qui ont estimé que leur sécurité n'était pas assurée dans les palais de Justice.
Le magistrat messin, Jacques Noris, 62 ans, vice-président du Tribunal de grande instance (TGI) et juge pour enfants depuis 2002, a été grièvement blessé vers 10h30 par trois coups de couteau à l'abdomen au cours d'une audience dans son cabinet.
Evacué sans connaissance par le Samu, il a été opéré à l'hôpital Bon Secours de Metz. "Le processus vital n'est pas engagé", a-t-on précisé de source médicale après l'opération. Le juge a été poignardé par une femme de 34 ans, Fatiah B., domiciliée à Metz, qui l'a frappé avec un couteau dont la lame mesurait une vingtaine de centimètres, a-t-on précisé de sources judiciaires.
Ancien juge d'instruction et magistrat confirmé qui a fait toute sa carrière en Moselle, M. Noris venait de prolonger le placement de l'enfant chez ses grands-parents paternels en raison, semble-t-il, de "carences éducatives" constatées chez la jeune mère, a précisé une source judiciaire anonyme.
Par ailleurs, on a appris vendredi de source préfectorale que la femme de 35 ans qui a poignardé mardi un juge pour enfants dans son bureau à Metz a été internée à l'hôpital psychiatrique de Jury (Moselle) par décision du préfet de Lorraine.
"Le ministère nous a annoncé le déblocage immédiat de 20 millions d'euros pour la sécurisation des juridictions", a déclaré le président de l'Union syndicale des magistrats (USM), Bruno Thouzellier, joint au téléphone après une réunion avec le cabinet de Rachida Dati à la Chancellerie.
Les principaux syndicats de magistrats (USM, Syndicat de la magistrature et FO-magistrats) ont été reçus pour évoquer les questions de sécurité trois jours après l'agression de Jacques Noris, juge des enfants à Metz, poignardé par une mère à laquelle il signifiait le placement de son fils.
Outre le déblocage d'une enveloppe financière, le ministère a promis le "recrutement immédiat de 500 vacataires pour faire fonctionner les greffes", a ajouté M. Thouzellier.
"C'est évidemment une mesure qui va dans le bon sens, une annonce positive, on attend que cela soit suivi d'effet", a-t-il poursuivi. A Metz, on a précisé de source préfectorale que "le préfet Pierre-René Lemas a pris une ordonnance d'internement d'office après un examen par un expert-psychiatre". Cet examen a conclu que "l'état psychique de cette personne n'était pas compatible avec la poursuite de sa détention à la prison de Metz-Queuleu", a par ailleurs indiqué une source proche du dossier.
Fatiah B. était incarcérée depuis sa mise en examen, jeudi, pour "tentative de meurtre (...) commise sur un magistrat dans l'exercice de ses fonctions". Décrite comme une femme ayant de "graves problèmes psychologiques", elle a porté un coup de couteau au juge pour enfants Jacques Noris, 62 ans, qui venait de prolonger le placement de son fils âgé de deux ans et demi.
Le magistrat se remettait vendredi à l'hôpital Bon Secours de Metz où mardi il avait été opéré d'urgence à l'abdomen.
L'agression a provoqué émoi et colère chez les magistrats dans le pays qui estiment que leur sécurité n'est pas assurée dans les tribunaux, Fatiah B. ayant pu introduire dans une enceinte judiciaire un couteau de boucher avec une lame de 25 cm.
L'Union syndicale des magistrats (USM, majoritaire) a appelé à une manifestation nationale lundi, sur les marches des palais de Justice du pays. A Metz, avocats et personnels de l'administration devraient se joindre à cette protestation.
Aux origines de la colère
Un magistrat de Metz a été poignardé mardi dans son bureau par la mère d'un enfant dont il venait de prolonger le placement, une agression dénoncée par des magistrats et des avocats scandalisés qui ont estimé que leur sécurité n'était pas assurée dans les palais de Justice.
Le magistrat messin, Jacques Noris, 62 ans, vice-président du Tribunal de grande instance (TGI) et juge pour enfants depuis 2002, a été grièvement blessé vers 10h30 par trois coups de couteau à l'abdomen au cours d'une audience dans son cabinet.
Evacué sans connaissance par le Samu, il a été opéré à l'hôpital Bon Secours de Metz. "Le processus vital n'est pas engagé", a-t-on précisé de source médicale après l'opération. Le juge a été poignardé par une femme de 34 ans, Fatiah B., domiciliée à Metz, qui l'a frappé avec un couteau dont la lame mesurait une vingtaine de centimètres, a-t-on précisé de sources judiciaires.
Ancien juge d'instruction et magistrat confirmé qui a fait toute sa carrière en Moselle, M. Noris venait de prolonger le placement de l'enfant chez ses grands-parents paternels en raison, semble-t-il, de "carences éducatives" constatées chez la jeune mère, a précisé une source judiciaire anonyme.
