Les premiers résultats des élections locales anglaises de jeudi ont confirmé les prévisions pessimistes pour le Labour de Tony Blair, en très grande difficulté, notamment à Londres, face à un parti conservateur cependant un peu moins rayonnant que prévu.
Après l'annonce des résultats dans 110 des 176 conseils locaux soumis au vote de 23 millions d'électeurs, exclusivement en Angleterre, les travaillistes avaient déjà abandonné le contrôle de neuf conseils et perdu 121 sièges de conseillers, alors que les «Tories» de David Cameron avaient signé un gain net de 123 sièges en empochant même trois nouveaux conseils au passage.
Mais ces chiffres devaient encore empirer vendredi à l'aube, avec l'annonce des résultats dans les 32 conseils de quartiers londoniens.
A la tête de 15 de ces conseils depuis 2002, les travaillistes étaient ainsi sur le point de perdre Hammersmith et Fulham, dans l'ouest de la capitale, et Camden, au nord de la ville. Deux bastions où ils règnent sans partage depuis 1968 et 1970 respectivement.
De même, selon les premiers chiffres disponibles au milieu de la nuit, le BNP, une formation d'extrême droite ouvertement raciste, pourrait gagner jusqu'à 13 sièges de conseillers dans le quartier de Barking et Dagenham, une zone très populaire du sud-est de la capitale jusque là considérée comme un fief Labour inexpugnable.
Humiliation supplémentaire pour le Labour, il pourrait se voir devancer dans un autre de ses bastions londoniens, à Tower Hamlet, un quartier d'immigration pakistanaise et bangladeshi de l'est de la capitale.
Là, c'est le parti Respect de George Galloway, un ancien député travailliste exclu du parti pour ses critiques féroces de Tony Blair et son opposition insatiable à la guerre en Irak, qui pourrait finir en tête.
Si les conservateurs et leur jeune leader David Cameron (39 ans) avaient le sourire vendredi matin, avec un gain de plus de 200 sièges en ligne de mire, leur percée n'était pas totale.
Malgré une campagne acharnée dans les grandes métropoles ouvrières du nord de l'Angleterre, les «Tories» ont confirmé leur image de parti des champs plus que des villes, restant incapables de décrocher le moindre siège de conseiller à Manchester, Newcastle ou Liverpool.
Quant aux libéraux-démocrates et leur nouveau leader Menzies Campbell, c'était encore la soupe à la grimace vendredi vers 02H00 locales, avec un gain de 11 conseillers seulement.
Selon tous les analystes, ces élections locales étaient en fait perdues d'avance pour le Labour de Tony Blair et le seul suspense portait sur l'étendue de cette défaite.
C'est l'ampleur de ce revers du Labour qui devrait maintenant déterminer l'étendue du remaniement gouvernemental annoncé depuis plusieurs jours et confirmé aux premières minutes de la journée de vendredi par le ministre des relations avec le Parlement Geoff Hoon. L'ancien ministre de la Défense n'a cependant donné aucun détail sur le jeu de chaises musicales qui pourrait s'opérer dès vendredi au sein du gouvernement Blair.
Le plus menacé est Charles Clarke, à l'Intérieur, mis en cause dans la libération sans expulsion de 1.023 délinquants et criminels étrangers.
Sur un siège éjectable également, John Prescott, le vice-Premier ministre, touché par les détails scabreux de sa vie extra-conjugale colportés quasi quotidiennement par les tabloïds.
En cas de large défaite travailliste, avec plus de 200 conseillers envoyés au chômage technique, les regards vont aussi se tourner vers Tony Blair.
Et la question de la date de son départ sera inévitablement relancée par les rebelles travaillistes.
Jusqu'alors, le Premier ministre a affirmé vouloir mener son troisième mandat à son terme. Soit jusqu'en 2009, voire 2010. Mais des voix s'élèvent depuis longtemps déjà pour demander une passation de pouvoir anticipée avec son dauphin annoncé, le ministre de l'Economie Gordon Brown.
Selon un sondage pour la BBC publié vendredi matin, 50% des Britanniques veulent que Blair quitte Downing Street d'ici la fin 2006 au plus tard, et 36% voudraient même qu'il parte immédiatement.
Après l'annonce des résultats dans 110 des 176 conseils locaux soumis au vote de 23 millions d'électeurs, exclusivement en Angleterre, les travaillistes avaient déjà abandonné le contrôle de neuf conseils et perdu 121 sièges de conseillers, alors que les «Tories» de David Cameron avaient signé un gain net de 123 sièges en empochant même trois nouveaux conseils au passage.
Mais ces chiffres devaient encore empirer vendredi à l'aube, avec l'annonce des résultats dans les 32 conseils de quartiers londoniens.
A la tête de 15 de ces conseils depuis 2002, les travaillistes étaient ainsi sur le point de perdre Hammersmith et Fulham, dans l'ouest de la capitale, et Camden, au nord de la ville. Deux bastions où ils règnent sans partage depuis 1968 et 1970 respectivement.
De même, selon les premiers chiffres disponibles au milieu de la nuit, le BNP, une formation d'extrême droite ouvertement raciste, pourrait gagner jusqu'à 13 sièges de conseillers dans le quartier de Barking et Dagenham, une zone très populaire du sud-est de la capitale jusque là considérée comme un fief Labour inexpugnable.
Humiliation supplémentaire pour le Labour, il pourrait se voir devancer dans un autre de ses bastions londoniens, à Tower Hamlet, un quartier d'immigration pakistanaise et bangladeshi de l'est de la capitale.
Là, c'est le parti Respect de George Galloway, un ancien député travailliste exclu du parti pour ses critiques féroces de Tony Blair et son opposition insatiable à la guerre en Irak, qui pourrait finir en tête.
Si les conservateurs et leur jeune leader David Cameron (39 ans) avaient le sourire vendredi matin, avec un gain de plus de 200 sièges en ligne de mire, leur percée n'était pas totale.
Malgré une campagne acharnée dans les grandes métropoles ouvrières du nord de l'Angleterre, les «Tories» ont confirmé leur image de parti des champs plus que des villes, restant incapables de décrocher le moindre siège de conseiller à Manchester, Newcastle ou Liverpool.
Quant aux libéraux-démocrates et leur nouveau leader Menzies Campbell, c'était encore la soupe à la grimace vendredi vers 02H00 locales, avec un gain de 11 conseillers seulement.
Selon tous les analystes, ces élections locales étaient en fait perdues d'avance pour le Labour de Tony Blair et le seul suspense portait sur l'étendue de cette défaite.
C'est l'ampleur de ce revers du Labour qui devrait maintenant déterminer l'étendue du remaniement gouvernemental annoncé depuis plusieurs jours et confirmé aux premières minutes de la journée de vendredi par le ministre des relations avec le Parlement Geoff Hoon. L'ancien ministre de la Défense n'a cependant donné aucun détail sur le jeu de chaises musicales qui pourrait s'opérer dès vendredi au sein du gouvernement Blair.
Le plus menacé est Charles Clarke, à l'Intérieur, mis en cause dans la libération sans expulsion de 1.023 délinquants et criminels étrangers.
Sur un siège éjectable également, John Prescott, le vice-Premier ministre, touché par les détails scabreux de sa vie extra-conjugale colportés quasi quotidiennement par les tabloïds.
En cas de large défaite travailliste, avec plus de 200 conseillers envoyés au chômage technique, les regards vont aussi se tourner vers Tony Blair.
Et la question de la date de son départ sera inévitablement relancée par les rebelles travaillistes.
Jusqu'alors, le Premier ministre a affirmé vouloir mener son troisième mandat à son terme. Soit jusqu'en 2009, voire 2010. Mais des voix s'élèvent depuis longtemps déjà pour demander une passation de pouvoir anticipée avec son dauphin annoncé, le ministre de l'Economie Gordon Brown.
Selon un sondage pour la BBC publié vendredi matin, 50% des Britanniques veulent que Blair quitte Downing Street d'ici la fin 2006 au plus tard, et 36% voudraient même qu'il parte immédiatement.
