La guerre au sein du parti travailliste britannique a repris avec force hier, au lendemain de l'annonce arrachée à Tony Blair par son successeur présumé Gordon Brown selon laquelle il aura quitté le pouvoir d'ici à un an.
Contraint et forcé, cherchant à éviter une mutinerie au sein de son parti et cédant aux pressions de son ministre des Finances, le Premier ministre avait annoncé jeudi, après 48 heures de psychodrame, qu'il entendait quitter le pouvoir dans les douze mois.
Mais son espoir de voir le parti se recentrer sur les dossiers a immédiatement fait long feu.
Hier, l'ancien ministre de l'Intérieur Charles Clarke a lancé une violente attaque contre Gordon Brown, austère Ecossais de 55 ans, également accusé dans plusieurs éditoriaux d'avoir fomenté l'assassinat politique de Tony Blair, l'homme auquel il attend de succéder depuis 12 ans.
M. Clarke n'y est pas allé de main morte, accusant M. Brown de s'être comporté de façon «complètement stupide» pendant la crise qui cette semaine a contraint Tony Blair à préciser, après neuf ans et demi au pouvoir, qu'il serait parti de Downing Street bien avant la fin théorique de son mandat en 2010.
«Il aurait dû s'exprimer fermement et prendre ses distances avec eux (les rebelles demandant le départ de M. Blair). Il aurait pu le faire d'un claquement de doigts. Cela a été une pure folie», a affirmé M. Clarke dans un entretien accordé à l'Evening Standard.
Et il a ajouté que M. Brown, jusqu'à présent pressenti pour succéder à M. Blair à la tête du parti travailliste (ce qui l'assure de devenir Premier ministre jusqu'aux prochaines élections), devait encore «prouver sa capacité» à être Premier ministre. «Talentueux et brillant», il est aussi «nerveux», et «manque de confiance en lui», a-t-il asséné.
Appelant à une «période de calme et de réflexion», la ministre des communautés locales Ruth Kelly, une fidèle «blairite», a, immédiatement, désavoué M. Clarke, estimant sur la BBC qu'il «avait tort», et ne «représentait pas la majorité» des travaillistes.
Et elle a souligné la nécessité pour les travaillistes de «mettre un frein à la bataille politique». La presse britannique n'était pas tendre hier pour Gordon Brown, qui enfin rassuré sur le départ du Premier ministre, a affirmé jeudi qu'il le soutiendrait quelle que soit sa décision sur la date de son départ. Une date que M. Blair s'est refusé à préciser, mais qui, selon le «Financial Times», pourrait se situer à la mi-juin, après que le Premier ministre eut démissionné de la tête du parti travailliste le 4 mai.
«Le comportement du chancelier (de l'Echiquier, le ministre des Finances) a été honteux et n'augure pas bien de l'avenir, si jamais il devenait Premier ministre», écrivait ainsi le Daily Telegraph. Plusieurs autres éditoriaux insistaient sur la nécessité pour les deux hommes, apparemment à couteaux tirés, de travailler ensemble dans les prochains mois.
Les Britanniques semblent quant à eux désormais pressés de tourner la page, mais sceptiques : 44% souhaitent que M. Blair, dont la cote de popularité est au plus bas, annonce sa démission lors du congrès annuel travailliste à la fin du mois, et 65% d'ici la fin de l'année, selon un sondage YouGov/Daily Telegraph.
Mais seuls 20% pensent que Gordon Brown sera un meilleur Premier ministre que Tony Blair, l'homme auquel est attribué la modernisation en profondeur du Royaume-Uni depuis 1997.
Contraint et forcé, cherchant à éviter une mutinerie au sein de son parti et cédant aux pressions de son ministre des Finances, le Premier ministre avait annoncé jeudi, après 48 heures de psychodrame, qu'il entendait quitter le pouvoir dans les douze mois.
Mais son espoir de voir le parti se recentrer sur les dossiers a immédiatement fait long feu.
Hier, l'ancien ministre de l'Intérieur Charles Clarke a lancé une violente attaque contre Gordon Brown, austère Ecossais de 55 ans, également accusé dans plusieurs éditoriaux d'avoir fomenté l'assassinat politique de Tony Blair, l'homme auquel il attend de succéder depuis 12 ans.
M. Clarke n'y est pas allé de main morte, accusant M. Brown de s'être comporté de façon «complètement stupide» pendant la crise qui cette semaine a contraint Tony Blair à préciser, après neuf ans et demi au pouvoir, qu'il serait parti de Downing Street bien avant la fin théorique de son mandat en 2010.
«Il aurait dû s'exprimer fermement et prendre ses distances avec eux (les rebelles demandant le départ de M. Blair). Il aurait pu le faire d'un claquement de doigts. Cela a été une pure folie», a affirmé M. Clarke dans un entretien accordé à l'Evening Standard.
Et il a ajouté que M. Brown, jusqu'à présent pressenti pour succéder à M. Blair à la tête du parti travailliste (ce qui l'assure de devenir Premier ministre jusqu'aux prochaines élections), devait encore «prouver sa capacité» à être Premier ministre. «Talentueux et brillant», il est aussi «nerveux», et «manque de confiance en lui», a-t-il asséné.
Appelant à une «période de calme et de réflexion», la ministre des communautés locales Ruth Kelly, une fidèle «blairite», a, immédiatement, désavoué M. Clarke, estimant sur la BBC qu'il «avait tort», et ne «représentait pas la majorité» des travaillistes.
Et elle a souligné la nécessité pour les travaillistes de «mettre un frein à la bataille politique». La presse britannique n'était pas tendre hier pour Gordon Brown, qui enfin rassuré sur le départ du Premier ministre, a affirmé jeudi qu'il le soutiendrait quelle que soit sa décision sur la date de son départ. Une date que M. Blair s'est refusé à préciser, mais qui, selon le «Financial Times», pourrait se situer à la mi-juin, après que le Premier ministre eut démissionné de la tête du parti travailliste le 4 mai.
«Le comportement du chancelier (de l'Echiquier, le ministre des Finances) a été honteux et n'augure pas bien de l'avenir, si jamais il devenait Premier ministre», écrivait ainsi le Daily Telegraph. Plusieurs autres éditoriaux insistaient sur la nécessité pour les deux hommes, apparemment à couteaux tirés, de travailler ensemble dans les prochains mois.
Les Britanniques semblent quant à eux désormais pressés de tourner la page, mais sceptiques : 44% souhaitent que M. Blair, dont la cote de popularité est au plus bas, annonce sa démission lors du congrès annuel travailliste à la fin du mois, et 65% d'ici la fin de l'année, selon un sondage YouGov/Daily Telegraph.
Mais seuls 20% pensent que Gordon Brown sera un meilleur Premier ministre que Tony Blair, l'homme auquel est attribué la modernisation en profondeur du Royaume-Uni depuis 1997.
