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Hausse de 2,8% du taux de chômage en 2005 : Les services et le BTP, générateurs d'emplois

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Au terme de l'année 2005, la population active, âgée de 15 ans et plus, a atteint le niveau de 11.140.000 personnes, soit une hausse de 1,1% par rapport à l'exercice précédent.

Le taux d'activité a, quant à lui, légèrement reculé au niveau national, passant de 52,6% en 2004 à 52,1% en 2005. Ce recul a concerné aussi bien les villes que les campagnes mais a été relativement plus important en zones urbaines, indique une note émanant du Haut–Commissariat au Plan.

Concernant les gains d'emplois, ces derniers se sont effectués dans le secteur des services (63.000 emplois) et dans le secteur des BTP (43.000 emplois).

Le secteur des services demeure le principal pourvoyeur d'emplois dans les zones urbaines tandis que du côté rural, les créations d'emplois les importantes ont été observées dans le bâtiment et travaux publics (+38.000 emplois postes).
En revanche, les pertes d'emplois ont été enregistrées dans le secteur industriel (-26.000).

Quant à la population active en chômage, la création d'emplois n'a pas été suffisante pour faire face à l'offre additionnelle de travail. La montée du taux n'a démarré qu'au 4e trimestre de l'an 2005.

Ainsi, pour l'ensemble de l'année, la population active en chômage est passée au niveau national de 1.193 000 en 2004 à 1.227 000 chômeurs en 2005, soit une augmentation de 2,8% dont 76,5% a été enregistrée en milieu rural.

Le taux de chômage annuel est donc passé de 10,8% en 2004 à 11% en 2005.
En zones urbaines, sont touchées particulièrement les femmes et les personnes âgées de 35 à 44 ans. Dans le milieu rural, la hausse du chômage a concerné surtout les hommes.

Enfin, l'on a observé que dans la plupart des économies développées, le chômage est généralement moins répandu parmi les jeunes instruits, traduisant un effet positif du niveau d'instruction qui se manifeste à la fois par des risques de chômage moins élevés et des chances plus grandes d'obtenir des emplois à plein temps et de longue durée.

Le cas du Maroc ne semble pas vérifier cette relation qui s'avère contredite par le paradoxe d'un taux de chômage des jeunes diplômés beaucoup plus élevé que celui des jeunes sans instruction.

Et l'analyse de l'emploi selon les secteurs d'activités donne une idée plus précise sur les profils et sur les conditions de travail selon l'âge.
La durée du travail est également un indicateur important des conditions de travail dans l'économie.

Cependant, l'on ne dispose pas de données liant durée et travail.
Toutefois, l'on constate que les disparités entre chômage des jeunes et chômage des adultes démontrent que le taux de chômage des jeunes est supérieur à celui des adultes et qu'il s'agit d'une réalité qui a longtemps perduré.
On enregistre également que le taux d'activité des femmes en milieu urbain augmente avec leur niveau d'instruction.

Aussi, les nouvelles normes de travail, telles définies au niveau international, doivent contribuer désormais à structurer des stratégies plus offensives des organisations patronales.

Ces dernières sont appelées à aider les entreprises privées à prendre en compte les évolutions structurelles du marché du travail et à favoriser la dynamique que l'emploi des jeunes est susceptible d'imprimer aux entreprises en termes de création de valeur et de qualité.

Et en matière d'employabilité, les chiffres démontrent une meilleure vitalité des branches exposées à la concurrence internationale, ayant enregistré une meilleure productivité parallèlement aux branches protégées.

Ce sont les entreprises manufacturières et l'immobilier qui offrent le plus d'emploi. La ventilation par branche d'activité laisse apparaître aussi une prédominance de la branche automobile.

La quasi-totalité des entreprises sont de taille moyenne et l'examen d'insertion par catégorie de diplômés confirme une forte employabilité des non diplômés et des qualifications moyennes par rapport à ceux qui ont obtenu des diplômes supérieurs.

De ce fait, la politique de promotion de l'emploi représente, de toute évidence, un enjeu important de la planification de base des autorités compétentes.
Cependant, tous les efforts de décentralisation en vue de favoriser l'émergence de nouveaux pôles de développement resteront vains si les promoteurs de projets ne sont pas incités à s'implanter dans certaines localités du fait de l'insuffisance voire l'inexistence de structures d'accueil convenables. Pourtant, des zones industrielles ont été réalisées et ne trouvent pas preneurs.

Donc impossibilité de création de nouveaux postes d'emplois. Ceci dit, les jeunes constituent toujours le chaînon le plus vulnérable du marché du travail. Confinés dans des emplois mal payés, précaires au vu des structures existantes, ils sont victimes d'inégalités d'autant plus qu'ils constituent le gros de la main-d'œuvre pauvre.

Fort heureusement, sur un plan méthodologique, l'INDH a permis d'initier des programmes intégrés dans les zones défavorisées.
De fait, les programmes permettent la mise en place des infrastructures de base visant à améliorer l'environnement productif et à stimuler l'initiative privée des jeunes.

Cette nouvelle approche constitue ainsi le fondement méthodologique d'une politique de régionalisation dont l'objectif majeur est la promotion de l'emploi.

Une démarche multidimensionnelle qui tient son originalité de la prise en compte des différents objectifs nationaux et des contraintes et potentialités locales et régionales. Le discours qui a été décliné met en exergue une approche globale avec un contenu de programmes et d'actions spécifiques à l'emploi.
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