Grâce à des joueurs d'un talent exceptionnel et au génie du «Roi» Pelé, âgé d'à peine 17 ans, la «Selecao» du Brésil imposera sa loi au monde entier lors de la Coupe du monde de 1958 en Suède. Ce fut le début d'une aventure qui se poursuivra jusqu'à Mexico-70.
- 1958: Pelé mène le Brésil vers sa première consécration.
Cette sixième Coupe du monde, qui se déroule en Suède, réunit enfin l'élite du football mondial avec l'Argentine (absente depuis 1934), qualifiée aux dépens du Chili et de la Bolivie, tandis que l'URSS faisait son entrée dans la compétition finale, après avoir triomphé de la Pologne et de la Finlande.
Depuis le 16 octobre 1956, la Coupe du monde est orpheline de son père fondateur Jules Rimet, décédé à Paris à l'âge de 83 ans, mais ceci n'empêchera pas le monde du ballon rond de poursuivre son épanouissement. Quelque 53 pays avaient pris part aux éliminatoires, soit une participation record. Les éliminatoires servaient à designer les 14 pays qualifiés aux côtés du tenant du titre, l'Allemagne, et du pays hôte, la Suède, qualifiés d'office.
De grosses surprises ont été enregistrées lors des qualifs avec l'élimination de la Belgique, des Pays-Bas, de la Suisse, de l'Espagne, de l'Uruguay et de l'Italie.
Dans le froid de la Scandinavie, sont nées les premières grandes stars du football moderne: Kopa, Fontaine, Charlton, Yachine, Garrincha, Vava et... le futur roi Pelé. Ce dernier a inscrit six buts, dont deux en finale, qui consacrent finalement le Brésil champion du monde, après plusieurs déceptions.
La grande révélation de cette édition fut la France. Avec leur trio d'attaque Kopa-Piantoni-Fontaine, les Bleus vont recueillir tous les honneurs : meilleur buteur de l'édition et de toute l'histoire de la Coupe du monde avec Just Fontaine (13 réalisations), meilleure attaque (23 buts) et meilleur joueur, Raymond Kopa. Les Français terminent en tête de leur groupe du premier tour avec 11 buts en 3 matches.
Après leurs déconvenues de 1950 à 1954, les Brésiliens avaient à coeur de se racheter. Ils terminent premiers d'un groupe difficile avec l'Autriche (3-0), l'Angleterre (0-0) et l'URSS (2-0).
En quarts de finale contre le Pays de Galles, les Brésiliens sont accrochés pendant soixante minutes. Il faudra un exploit personnel d'un jeune joueur de 17 ans pour que la ''Selecao'' se qualifie. C'est le premier but de Pelé en Coupe du monde. Une étoile est née.
En demi-finales, Pelé fera tomber les Français, qui ne parviendront pas à enrayer le festival offensif du jeune brésilien, auteur de 3 buts en 23 minutes. Le Brésil, une fois de plus, se trouve en finale.
Les artistes devront faire, cette fois-ci, face aux artisans suédois, solides et homogènes, tombeurs en demi-finales (3-1) de l'Allemagne, tenante du titre. Le 29 juin au Solna Stadion de Stockholm, les magiciens sont menés à la marque, pour la première fois depuis le début de l'épreuve, sur un but magnifique de Liedholm à la 5e minute. Mais, ils ne s'affolent pas.
Quatre minutes après, Vava n'eut qu'à pousser dans les filets un centre sec et précis de Garrincha. Ce but libérera les Sud-américains qui retrouvèrent leur maîtrise et se mirent à composer un véritable ballet devant une formation suédoise, qui se défendait avec acharnement.
A la 32e minute, Vava récidiva, sur un nouveau service de Garrincha, le meilleur ailier de l'histoire du ballon rond.
Ce fut au tour de Pelé de sceller définitivement le score, d'abord sur un premier but, en conclusion d'un départ du tandem Vava-Zagallo, puis d'une détente extraordinaire pour reprendre de la tête un centre de Zagallo, auteur d'un 4e but auparavant (5-2).
Le Brésil est la première nation victorieuse du trophée en dehors de son continent. Au pays, c'est tout un peuple qui danse aux rythmes de la Samba.
- 1962: Pelé blessé, le monde découvre Amarildo.
Le Brésil, pourtant privé de son joueur fétiche Pelé, s'envole vers son deuxième titre mondial consécutif lors d'une édition marquée par l'apparition du jeu dur.
Cinquante-six équipes (nouveau record), dont celles du continent africain (Maroc, Tunisie, Ghana et Nigeria) ont participé aux phases qualificatives au cours desquelles la France et la Suède, deux équipes phares de 1958, ont été éliminées respectivement par la Suisse et la Bulgarie. Parmi les éliminés de marque figurent également le Pays de Galles (1/4 de finalistes en Suède), l'Ecosse et le Paraguay.
Cette édition a, par contre, enregistré le retour de l'Espagne et de l'Italie.
Il y avait six qualifiés américains et dix européens pour les phases finales, au lieu de quatre et douze, quatre ans auparavant.
Le premier tour sera malheureusement gâché par quelques matches trop engagés, à l'image des rencontres URSS-Yougoslavie, Chili-Italie ou République Fédérale d'Allemagne (RFA)-Suisse, et on aura à déplorer, en général, le renforcement de l'organisation défensive au détriment de l'attaque.
Le Brésil, tenant du titre, éprouvera quelques difficultés à faire étalage de son brio de l'édition précédente. La blessure de Pelé contre la Yougoslavie ne va rien arranger.
Pour le héros de 1958, touché auparavant aux adducteurs contre la Tchécoslovaquie, la Coupe du monde est déjà terminée. Malgré tout, l'équipe emmenée par Garrincha et Zagallo, même si elle est moins tranchante qu'en Suède, est au rendez-vous des quarts de finale, alors que l'Uruguay, l'Argentine et l'Italie ont été éliminés.
Le Brésil disposera facilement de l'Angleterre (3-1), pour retrouver en demi-finales le Chili, victorieux de l'URSS (2-1) dans un match où le gardien soviétique Yachine fut méconnaissable.
L'autre demi-finale mettra aux prises la Tchécoslovaquie et la Yougoslavie, vainqueurs respectivement de la Hongrie (1-0) et de la RFA (1-0).
La belle aventure du Chili prendra logiquement fin face au Brésil à Santiago (2-4), tandis que la Tchécoslovaquie bat la Yougoslavie (3-1).
Le Chili prend la troisième place en battant la Yougoslavie en match de classement (1-0). Juste récompense pour un pays qui, malgré les difficultés, a fait le maximum pour assurer le bon déroulement et le succès de la compétition.
La finale, disputée à Santiago, avait l'air d'une répétition du match du premier tour (0-0) au cours duquel Pelé a été blessé.
Ce dernier est toujours indisponible. Mais l'équipe brésilienne avec Gilmar, Djalma, Nilton Santos, Didi, Garrincha, Vava, Zagallo, tous présents en 1958, est suffisamment solide pour rééditer l'exploit d'il y a quatre ans.
- 1958: Pelé mène le Brésil vers sa première consécration.
Cette sixième Coupe du monde, qui se déroule en Suède, réunit enfin l'élite du football mondial avec l'Argentine (absente depuis 1934), qualifiée aux dépens du Chili et de la Bolivie, tandis que l'URSS faisait son entrée dans la compétition finale, après avoir triomphé de la Pologne et de la Finlande.
Depuis le 16 octobre 1956, la Coupe du monde est orpheline de son père fondateur Jules Rimet, décédé à Paris à l'âge de 83 ans, mais ceci n'empêchera pas le monde du ballon rond de poursuivre son épanouissement. Quelque 53 pays avaient pris part aux éliminatoires, soit une participation record. Les éliminatoires servaient à designer les 14 pays qualifiés aux côtés du tenant du titre, l'Allemagne, et du pays hôte, la Suède, qualifiés d'office.
De grosses surprises ont été enregistrées lors des qualifs avec l'élimination de la Belgique, des Pays-Bas, de la Suisse, de l'Espagne, de l'Uruguay et de l'Italie.
Dans le froid de la Scandinavie, sont nées les premières grandes stars du football moderne: Kopa, Fontaine, Charlton, Yachine, Garrincha, Vava et... le futur roi Pelé. Ce dernier a inscrit six buts, dont deux en finale, qui consacrent finalement le Brésil champion du monde, après plusieurs déceptions.
La grande révélation de cette édition fut la France. Avec leur trio d'attaque Kopa-Piantoni-Fontaine, les Bleus vont recueillir tous les honneurs : meilleur buteur de l'édition et de toute l'histoire de la Coupe du monde avec Just Fontaine (13 réalisations), meilleure attaque (23 buts) et meilleur joueur, Raymond Kopa. Les Français terminent en tête de leur groupe du premier tour avec 11 buts en 3 matches.
Après leurs déconvenues de 1950 à 1954, les Brésiliens avaient à coeur de se racheter. Ils terminent premiers d'un groupe difficile avec l'Autriche (3-0), l'Angleterre (0-0) et l'URSS (2-0).
En quarts de finale contre le Pays de Galles, les Brésiliens sont accrochés pendant soixante minutes. Il faudra un exploit personnel d'un jeune joueur de 17 ans pour que la ''Selecao'' se qualifie. C'est le premier but de Pelé en Coupe du monde. Une étoile est née.
En demi-finales, Pelé fera tomber les Français, qui ne parviendront pas à enrayer le festival offensif du jeune brésilien, auteur de 3 buts en 23 minutes. Le Brésil, une fois de plus, se trouve en finale.
Les artistes devront faire, cette fois-ci, face aux artisans suédois, solides et homogènes, tombeurs en demi-finales (3-1) de l'Allemagne, tenante du titre. Le 29 juin au Solna Stadion de Stockholm, les magiciens sont menés à la marque, pour la première fois depuis le début de l'épreuve, sur un but magnifique de Liedholm à la 5e minute. Mais, ils ne s'affolent pas.
Quatre minutes après, Vava n'eut qu'à pousser dans les filets un centre sec et précis de Garrincha. Ce but libérera les Sud-américains qui retrouvèrent leur maîtrise et se mirent à composer un véritable ballet devant une formation suédoise, qui se défendait avec acharnement.
A la 32e minute, Vava récidiva, sur un nouveau service de Garrincha, le meilleur ailier de l'histoire du ballon rond.
Ce fut au tour de Pelé de sceller définitivement le score, d'abord sur un premier but, en conclusion d'un départ du tandem Vava-Zagallo, puis d'une détente extraordinaire pour reprendre de la tête un centre de Zagallo, auteur d'un 4e but auparavant (5-2).
Le Brésil est la première nation victorieuse du trophée en dehors de son continent. Au pays, c'est tout un peuple qui danse aux rythmes de la Samba.
- 1962: Pelé blessé, le monde découvre Amarildo.
Le Brésil, pourtant privé de son joueur fétiche Pelé, s'envole vers son deuxième titre mondial consécutif lors d'une édition marquée par l'apparition du jeu dur.
Cinquante-six équipes (nouveau record), dont celles du continent africain (Maroc, Tunisie, Ghana et Nigeria) ont participé aux phases qualificatives au cours desquelles la France et la Suède, deux équipes phares de 1958, ont été éliminées respectivement par la Suisse et la Bulgarie. Parmi les éliminés de marque figurent également le Pays de Galles (1/4 de finalistes en Suède), l'Ecosse et le Paraguay.
Cette édition a, par contre, enregistré le retour de l'Espagne et de l'Italie.
Il y avait six qualifiés américains et dix européens pour les phases finales, au lieu de quatre et douze, quatre ans auparavant.
Le premier tour sera malheureusement gâché par quelques matches trop engagés, à l'image des rencontres URSS-Yougoslavie, Chili-Italie ou République Fédérale d'Allemagne (RFA)-Suisse, et on aura à déplorer, en général, le renforcement de l'organisation défensive au détriment de l'attaque.
Le Brésil, tenant du titre, éprouvera quelques difficultés à faire étalage de son brio de l'édition précédente. La blessure de Pelé contre la Yougoslavie ne va rien arranger.
Pour le héros de 1958, touché auparavant aux adducteurs contre la Tchécoslovaquie, la Coupe du monde est déjà terminée. Malgré tout, l'équipe emmenée par Garrincha et Zagallo, même si elle est moins tranchante qu'en Suède, est au rendez-vous des quarts de finale, alors que l'Uruguay, l'Argentine et l'Italie ont été éliminés.
Le Brésil disposera facilement de l'Angleterre (3-1), pour retrouver en demi-finales le Chili, victorieux de l'URSS (2-1) dans un match où le gardien soviétique Yachine fut méconnaissable.
L'autre demi-finale mettra aux prises la Tchécoslovaquie et la Yougoslavie, vainqueurs respectivement de la Hongrie (1-0) et de la RFA (1-0).
La belle aventure du Chili prendra logiquement fin face au Brésil à Santiago (2-4), tandis que la Tchécoslovaquie bat la Yougoslavie (3-1).
Le Chili prend la troisième place en battant la Yougoslavie en match de classement (1-0). Juste récompense pour un pays qui, malgré les difficultés, a fait le maximum pour assurer le bon déroulement et le succès de la compétition.
La finale, disputée à Santiago, avait l'air d'une répétition du match du premier tour (0-0) au cours duquel Pelé a été blessé.
Ce dernier est toujours indisponible. Mais l'équipe brésilienne avec Gilmar, Djalma, Nilton Santos, Didi, Garrincha, Vava, Zagallo, tous présents en 1958, est suffisamment solide pour rééditer l'exploit d'il y a quatre ans.
