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L'Asie du Sud veut se débarrasser du terrorisme

Encourager les échanges commerciaux

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Les pays d'Asie du Sud, la plupart pauvres et secoués par des conflits armés, ont plaidé mardi à l'ouverture de leur sommet régional en Inde pour se débarrasser du terrorisme, seul moyen de doper leurs échanges commerciaux.

«Nous devons mettre en vigueur significativement et sincèrement notre engagement à extirper le terrorisme afin de créer un climat de réussite» économique, a proclamé le Premier ministre indien Manmohan Singh, en inaugurant la 14e conférence de l'Association d'Asie du Sud pour la coopération régionale (SAARC) à New Delhi. Ce sommet réunit jusqu'à mercredi les chefs des gouvernements d'Inde, du Pakistan, du Bangladesh, du Népal, du Bhoutan, des Maldives et du Sri Lanka.

Ils ont accueilli mardi l'Afghanistan comme huitième membre. Les Etats-Unis, l'Union européenne, la Chine, le Japon et la Corée du Sud sont pour la première fois observateurs de la SAARC, créée en 1985 pour «accélérer le développement économique et social de ses Etats membres (et) œuvrer à un esprit d'amitié, de confiance et de compréhension entre les peuples d'Asie du Sud».

Mais ces pays, avec au total 1,5 milliard d'habitants, devront dépasser leurs méfiances réciproques, à commencer par celle entre l'Inde et le Pakistan, afin de doper la coopération régionale, ont noté les intervenants.

«Nous devons rompre avec le passé et joindre nos mains pour relever les défis» de la région, a plaidé M. Singh. Car, pour l'instant, «nos progrès réalisés ne correspondent pas à nos espoirs», lui a répondu son homologue pakistanais Shaukat Aziz.

De fait, l'accord régional de libre-échange conclu le 1er janvier 2006 souffre des tensions historiques entre les deux frères ennemis, l'Inde et le Pakistan. Le commerce en Asie du Sud ne représente que 5% de la totalité des échanges des pays de la région avec le reste du monde. Surtout, à l'exception des îles paradisiaques des Maldives et du mystérieux royaume du Bhoutan, toute l'Asie du Sud est en proie aux violences.

L'Afghanistan et le Pakistan sont secoués par des insurrections islamistes et des attentats. L'Inde est confrontée à une myriade de poches rebelles, allant d'une guérilla séparatiste islamiste au Cachemire à des rébellions maoïstes dans l'est. Et même si le géant asiatique a un taux de croissance économique de 9%, 300 millions d'Indiens vivent encore avec moins d'un dollar par jour.

En marge de la SAARC, l'Inde et le Pakistan devraient discuter de leur vieux différend sur le Cachemire pour lequel les deux puissances nucléaires se sont livrées deux guerres. New Delhi accuse Islamabad de soutenir des islamistes qui commettraient des attentats sur son sol, ce que le Pakistan dément.
Les rivaux sont engagés dans un fragile processus de paix depuis janvier 2004.

Dans la région, le Népal sort à peine d'une décennie de guerre civile avec les maoïstes qui a fait 13.000 morts. Le Bangladesh est sous état d'urgence depuis janvier après des mois de heurts politiques. En outre, ces deux pays sont parmi les plus pauvres du monde.

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Conflit séparatiste

Le Sri Lanka est ensanglanté depuis 35 ans par un conflit séparatiste entre l'armée et des rebelles tamouls. Son président Mahinda Rajapakse a d'ailleurs averti que des «groupes terroristes transfrontaliers trouveront un refuge dans la région», si les pays n'agissent pas de concert.
De même, le chef du gouvernement intérimaire bangladais Fakhruddin Ahmed a souhaité «des efforts audacieux pour combattre le terrorisme». Et dans une allusion au soutien présumé du Pakistan aux talibans, le président afghan Hamid Karzai a exigé que «le parrainage politique» du terrorisme soit éradiqué.
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