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Casablanca est une ville où l'insécurité commence à prendre de l'ampleur. Il ne se passe un jour sans que l'on enregistre plusieurs agressions à l'encontre des citoyens.
On ne peut pas parler de psychose, mais le phénomène est plus qu'inquiétant.
En 2005, les services de la DGSN ont dénombré 73.758 affaires sur la base du nombre d'affaires traitées par les différentes préfectures de police de la ville. La majorité de ces affaires concerne des vols qualifiés plutôt que des crimes de sang.
Les statistiques concernant les six premiers mois de l'année en cours ne sont pas encore disponibles, mais tous les indices laissent croire qu'il n'y a pas d'embellie.
Preuve en sont les témoignages de citoyens victimes d'agressions. Aujourd'hui, l'intégrité physique n'est pas garantie dans la rue. Les gens ont souvent peur de se balader à la tombée de la nuit à pied ou tout simplement d'utiliser leur GSM dans la rue. «Trop dangereux», disent-ils.
Il y en a même ceux qui ont peur de laisser leurs femmes et leurs enfants dans la voiture et marcher quelques mètres plus loin pour faire un achat sans prendre la précaution de fermer les vitres du véhicule.
En parallèle à ces agressions, on assiste également à la montée en puissance des vols de voitures. Les bandes spécialisées dans ces vols choisissent bien leurs victimes qui sont souvent des femmes. Si les automobilistes encourent de tels risques, c'est que les piétons sont encore plus exposés. Que ce soit en plein centre-ville ou dans le périphérique, les truands et les pickpocket agissent même à la lumière de la journée.
Les agressions se multiplient également devant les guichets automatiques.
Dès qu'un client retire de l'argent dans un guichet, il est poursuivi, avec insistance, par des pseudo mendiants qui se révèlent par la suite comme de vrais agresseurs : «Récemment, je prenais de l'argent d'un guichet automatique quand j'ai remarqué la présence d'une personne un peu louche qui s'est mise juste derrière mon dos, je n'ai trouvé mon salut que grâce à mes jambes», affirme un jeune homme.
Pour éviter d'être surpris par les patrouilles de police, les voleurs choisissent des lieux où il n'y a aucune présence policière. Ces malfrats sont souvent aidés par la passivité des gens qui ne réagissent pas aux appels de secours des victimes.
Le déploiement des GUS n'a pratiquement rien changé. Certaines personnes se demandent s'ils servent vraiment à quelque chose ou pas. En revanche, certains Casablancais soulignent que les gens en font un peu trop sur l'insécurité. «La sécurité n'est pas quelque chose qu'on mesure avec un baromètre.
C'est un état d'esprit général. C'est comme l'air qu'on respire. Soit il est propre, soit il est pollué», souligne un jeune homme. Certes, la police ne peut pas être partout, répliquent les policiers, mais au moins il faut qu'elle frappe fort de temps à autre.
Les affaires traitées par les différentes préfectures de police du pays en 2005 font apparaître que Casablanca est la première ville du pays en matière de criminalité.
1. Casablanca. 73.758 affaires. La majorité de ces affaires concerne des vols qualifiés plutôt que des crimes de sang.
2. Marrakech. 25.890 affaires. On dénombre la hausse des affaires liées aux mœurs.
3. Fès. 25.168 affaires.
4. Rabat. 24.797 affaires. Les crimes les plus répandus sont les vols de voitures, de maisons, d'agressions…
5. Oujda. 20.933 affaires. L'essentiel des affaires traitées concerne le trafic de psychotropes et la contrebande en tous genres.
6. Meknès. 14.209 affaires.
La capitale ismaïlienne enregistre un taux assez élevé de crimes de sang, d'agressions et de coups et blessures entraînant la mort.
7. Tanger. 12.574 affaires. Les plus courantes sont la contrebande et le trafic de drogue.
8. Agadir. 12.250 affaires. On enregistre la montée des affaires de mœurs.
9. Settat. 10.033 affaires. Sur ce chiffre, plusieurs crimes de sang sont enregistrés.
10. Laâyoune. 9.605 affaires.
La majorité des affaires traitées sont liées à l'immigration clandestine.
On ne peut pas parler de psychose, mais le phénomène est plus qu'inquiétant.
En 2005, les services de la DGSN ont dénombré 73.758 affaires sur la base du nombre d'affaires traitées par les différentes préfectures de police de la ville. La majorité de ces affaires concerne des vols qualifiés plutôt que des crimes de sang.
Les statistiques concernant les six premiers mois de l'année en cours ne sont pas encore disponibles, mais tous les indices laissent croire qu'il n'y a pas d'embellie.
Preuve en sont les témoignages de citoyens victimes d'agressions. Aujourd'hui, l'intégrité physique n'est pas garantie dans la rue. Les gens ont souvent peur de se balader à la tombée de la nuit à pied ou tout simplement d'utiliser leur GSM dans la rue. «Trop dangereux», disent-ils.
Il y en a même ceux qui ont peur de laisser leurs femmes et leurs enfants dans la voiture et marcher quelques mètres plus loin pour faire un achat sans prendre la précaution de fermer les vitres du véhicule.
En parallèle à ces agressions, on assiste également à la montée en puissance des vols de voitures. Les bandes spécialisées dans ces vols choisissent bien leurs victimes qui sont souvent des femmes. Si les automobilistes encourent de tels risques, c'est que les piétons sont encore plus exposés. Que ce soit en plein centre-ville ou dans le périphérique, les truands et les pickpocket agissent même à la lumière de la journée.
Les agressions se multiplient également devant les guichets automatiques.
Dès qu'un client retire de l'argent dans un guichet, il est poursuivi, avec insistance, par des pseudo mendiants qui se révèlent par la suite comme de vrais agresseurs : «Récemment, je prenais de l'argent d'un guichet automatique quand j'ai remarqué la présence d'une personne un peu louche qui s'est mise juste derrière mon dos, je n'ai trouvé mon salut que grâce à mes jambes», affirme un jeune homme.
Pour éviter d'être surpris par les patrouilles de police, les voleurs choisissent des lieux où il n'y a aucune présence policière. Ces malfrats sont souvent aidés par la passivité des gens qui ne réagissent pas aux appels de secours des victimes.
Le déploiement des GUS n'a pratiquement rien changé. Certaines personnes se demandent s'ils servent vraiment à quelque chose ou pas. En revanche, certains Casablancais soulignent que les gens en font un peu trop sur l'insécurité. «La sécurité n'est pas quelque chose qu'on mesure avec un baromètre.
C'est un état d'esprit général. C'est comme l'air qu'on respire. Soit il est propre, soit il est pollué», souligne un jeune homme. Certes, la police ne peut pas être partout, répliquent les policiers, mais au moins il faut qu'elle frappe fort de temps à autre.
Criminalité : classement par villes
Les affaires traitées par les différentes préfectures de police du pays en 2005 font apparaître que Casablanca est la première ville du pays en matière de criminalité.
1. Casablanca. 73.758 affaires. La majorité de ces affaires concerne des vols qualifiés plutôt que des crimes de sang.
2. Marrakech. 25.890 affaires. On dénombre la hausse des affaires liées aux mœurs.
3. Fès. 25.168 affaires.
4. Rabat. 24.797 affaires. Les crimes les plus répandus sont les vols de voitures, de maisons, d'agressions…
5. Oujda. 20.933 affaires. L'essentiel des affaires traitées concerne le trafic de psychotropes et la contrebande en tous genres.
6. Meknès. 14.209 affaires.
La capitale ismaïlienne enregistre un taux assez élevé de crimes de sang, d'agressions et de coups et blessures entraînant la mort.
7. Tanger. 12.574 affaires. Les plus courantes sont la contrebande et le trafic de drogue.
8. Agadir. 12.250 affaires. On enregistre la montée des affaires de mœurs.
9. Settat. 10.033 affaires. Sur ce chiffre, plusieurs crimes de sang sont enregistrés.
10. Laâyoune. 9.605 affaires.
La majorité des affaires traitées sont liées à l'immigration clandestine.
