Mais une source de sécurité a assuré à l'AFP que «les services égyptiens ne connaissent pas de terroriste dénommé Abou Ayoub Al-Masri». «Nous avons lancé des recherches, elles sont en cours», a-t-elle précisé. Dhia Rachwan, expert de l'islamisme au Centre d'études stratégiques d'Al-Ahram, a aussi indiqué à l'AFP qu'«il n'y a pas de traces d'un tel sobriquet dans les archives de l'islamisme radical égyptien».
L'armée américaine a diffusé jeudi la photo de cet homme qu'elle affirme être devenu le successeur du chef d'Al-Qaïda en Irak, Abou Moussab Al-Zarqaoui, tué dans un raid aérien le 7 juin. Selon elle, il s'appellerait Abou Ayoub Al-Masri (Al-Masri voulant dire en arabe l'Egyptien), alias cheikh Abou Hamza Al-Mouhajer (Al-Mouhajer signifiant l'émigrant), deux appellations qui sonnent comme des noms de guerre.
L'Organisation d'Al-Qaïda en Mésopotamie avait annoncé lundi dans un communiqué mis en ligne sur son site habituel que son Conseil consultatif avait désigné un inconnu, cheikh Abou Hamza Al-Mouhajer, sans mention de nationalité.
Pour maître Al-Zayat, qui dit «ne pas le connaître personnellement», il s'agit de Al-Dardiri. Après avoir vécu dans le quartier Zawyia Hamra, au Caire, il aurait gagné l'Afghanistan fin 80-début 90, puis l'Irak, via l'Iran.
Me Al-Zayat a été le principal défenseur des adeptes du Jihad islamique et de la Gamaâa Islamiya, deux groupes islamistes à l'origine d'une vague de violences en Egypte ayant causé la mort de 1.300 personnes dans les années 90.
Férocement réprimés, leurs militants ont été tués, emprisonnés ou se sont enfuis à l'étranger. On estime qu'un tiers des cadres d'Al-Qaïda sont des Egyptiens, parmi lesquels Ayman Al-Zawahiri, son numéro deux. Pour les services de renseignements ou des analystes égyptiens, il n'est pas possible de se baser sur les noms donnés par les Américains ou Al-Qaïda, car ce ne sont pas des noms de famille, avec mention de l'ascendance masculine.
«Les Américains fournissent des détails sur son passé, disent qu'il a rejoint en 1982 le Jihad islamique, et en font un fondateur d'Al-Qaïda en Irak, sans même connaître son vrai nom, cela paraît difficile à croire», dit Rachwan.
La photo montrée à la presse par le porte-parole de l'armée américaine en Irak, le général William Caldwell ne présente pas, selon lui, «les traits d'un Egyptien».
«Les Américains sont très pressés de donner une identité non irakienne au successeur de Zarqaoui par calcul politique (...) Ils ont besoin d'un homme symbole du jihadisme international pour justifier leur occupation en Irak», selon lui. Abou Ayoub Al-Masri, d'après les Américains, aurait rencontré Zarqaoui dans le camp d'entraînement Al-Farouk en Afghanistan en 1999-2000, où il serait devenu un expert en explosifs, puis aurait quitté l'Irak après la chute des talibans.
Mais pour l'avocat Al-Zayat, le fait qu'il ne soit pas connu sous son nom de Al-Dardiri s'expliquerait par le fait qu'il ait d'emblée tissé des liens très proches avec Zarqaoui en Afghanistan, plus qu'avec Ben Laden ou Zawahiri.
Selon Yasser Al-Sirri, directeur de l'Observatoire islamique, basé à Londres, le nouveau chef d'Al-Qaïda en Irak serait en fait un Irakien dénommé cheikh Abou Hamza Al-Baghdadi, ce qui ne serait également qu'une appellation.
«S'il se confirme, le choix d'un Irakien marquerait la volonté d'Al-Qaïda d'«irakiser» son combat pour mieux le pérenniser, tout en préservant sa vocation jihadiste internationale», estime M. Sirri.
L'armée américaine a diffusé jeudi la photo de cet homme qu'elle affirme être devenu le successeur du chef d'Al-Qaïda en Irak, Abou Moussab Al-Zarqaoui, tué dans un raid aérien le 7 juin. Selon elle, il s'appellerait Abou Ayoub Al-Masri (Al-Masri voulant dire en arabe l'Egyptien), alias cheikh Abou Hamza Al-Mouhajer (Al-Mouhajer signifiant l'émigrant), deux appellations qui sonnent comme des noms de guerre.
L'Organisation d'Al-Qaïda en Mésopotamie avait annoncé lundi dans un communiqué mis en ligne sur son site habituel que son Conseil consultatif avait désigné un inconnu, cheikh Abou Hamza Al-Mouhajer, sans mention de nationalité.
Pour maître Al-Zayat, qui dit «ne pas le connaître personnellement», il s'agit de Al-Dardiri. Après avoir vécu dans le quartier Zawyia Hamra, au Caire, il aurait gagné l'Afghanistan fin 80-début 90, puis l'Irak, via l'Iran.
Me Al-Zayat a été le principal défenseur des adeptes du Jihad islamique et de la Gamaâa Islamiya, deux groupes islamistes à l'origine d'une vague de violences en Egypte ayant causé la mort de 1.300 personnes dans les années 90.
Férocement réprimés, leurs militants ont été tués, emprisonnés ou se sont enfuis à l'étranger. On estime qu'un tiers des cadres d'Al-Qaïda sont des Egyptiens, parmi lesquels Ayman Al-Zawahiri, son numéro deux. Pour les services de renseignements ou des analystes égyptiens, il n'est pas possible de se baser sur les noms donnés par les Américains ou Al-Qaïda, car ce ne sont pas des noms de famille, avec mention de l'ascendance masculine.
«Les Américains fournissent des détails sur son passé, disent qu'il a rejoint en 1982 le Jihad islamique, et en font un fondateur d'Al-Qaïda en Irak, sans même connaître son vrai nom, cela paraît difficile à croire», dit Rachwan.
La photo montrée à la presse par le porte-parole de l'armée américaine en Irak, le général William Caldwell ne présente pas, selon lui, «les traits d'un Egyptien».
«Les Américains sont très pressés de donner une identité non irakienne au successeur de Zarqaoui par calcul politique (...) Ils ont besoin d'un homme symbole du jihadisme international pour justifier leur occupation en Irak», selon lui. Abou Ayoub Al-Masri, d'après les Américains, aurait rencontré Zarqaoui dans le camp d'entraînement Al-Farouk en Afghanistan en 1999-2000, où il serait devenu un expert en explosifs, puis aurait quitté l'Irak après la chute des talibans.
Mais pour l'avocat Al-Zayat, le fait qu'il ne soit pas connu sous son nom de Al-Dardiri s'expliquerait par le fait qu'il ait d'emblée tissé des liens très proches avec Zarqaoui en Afghanistan, plus qu'avec Ben Laden ou Zawahiri.
Selon Yasser Al-Sirri, directeur de l'Observatoire islamique, basé à Londres, le nouveau chef d'Al-Qaïda en Irak serait en fait un Irakien dénommé cheikh Abou Hamza Al-Baghdadi, ce qui ne serait également qu'une appellation.
«S'il se confirme, le choix d'un Irakien marquerait la volonté d'Al-Qaïda d'«irakiser» son combat pour mieux le pérenniser, tout en préservant sa vocation jihadiste internationale», estime M. Sirri.
