La prison d'Abou Ghraib, que les forces américaines ont décidé de fermer d'ici trois mois, est l'une des principales prison d'Irak, scène d'exécutions de masse et de tortures sous le régime de Saddam Hussein.
En 2004, cette prison dont les 4.537 détenus devront être transférés vers un autre centre de détention, est devenu de surcroît le symbole honni de l'occupation américaine pour nombre d'Irakiens après les révélations de sévices infligés aux prisonniers par des soldats américains.
Au printemps 2004, la publication des premières photos de prisonniers maltraités par leurs geôliers américains avait été à l'origine d'un scandale retentissant dans le monde.
Ce scandale a été présenté par l'Administration américaine comme limité à quelques militaires isolés. Neuf soldats américains ont été condamnés à des peines allant de la radiation de l'armée à dix ans de prison.
Le 15 février, la télévision publique australienne a diffusé d'autres photos montrant des sévices. Le Pentagone a confirmé leur authenticité, affirmant cependant qu'elles correspondaient à celles récupérées par l'armée américaine il y a deux ans.
Ces photos montrent notamment un homme nu pendu par les pieds, un autre à la gorge tranchée, un prisonnier avec d'importantes blessures à la tête et un autre détenu couvert de ce qui semble être des excréments.
Le Président George W. Bush avait annoncé la prochaine démolition de la prison en mai 2004.
Construite par des entrepreneurs britanniques dans les années 1960, la prison s'étend sur 115 hectares, entourée de hauts murs et de fils barbelés et hérissée de nombreuses tours de guet.
Depuis le début de l'occupation, l'établissement a été plusieurs fois la cible d'attaques, qui ont fait plusieurs dizaines de tués parmi les détenus. Elle a été rebaptisée par les Etats-Unis «Centre correctionnel de Bagdad» après la chute du régime baassiste en avril 2003.
Du temps de Saddam Hussein, des milliers de prisonniers politiques ont été torturés et exécutés à Abou Ghraib, située dans la ville de même nom, à une trentaine de kilomètres à l'ouest de Bagdad. Pour la seule année 1984, 4.000 détenus y furent exécutés, selon le site (www.globalsecurity.org), un groupe de recherche indépendant américain.
Selon ce site, des opposants à Saddam Hussein, notamment kurdes et chiites, détenus dans la prison ont été utilisés comme cobayes humains lorsque le régime développait des programmes chimiques et biologiques. Abou Ghraib a compté jusqu'à 15.000 prisonniers à partir de 2001, répartis par groupes de 40 dans des cellules mesurant à peine quatre mètres sur quatre, selon le site.
Mais en octobre 2002, Saddam Hussein a décrété une amnistie générale et l'établissement s'est, largement, vidé, n'y restant incarcéré qu'un petit nombre de détenus, accusés d'espionnage au profit d'Israël ou des Etats-Unis ou des meurtriers condamnés à mort qui n'avaient pas obtenu le pardon des familles des victimes.
En 2004, cette prison dont les 4.537 détenus devront être transférés vers un autre centre de détention, est devenu de surcroît le symbole honni de l'occupation américaine pour nombre d'Irakiens après les révélations de sévices infligés aux prisonniers par des soldats américains.
Au printemps 2004, la publication des premières photos de prisonniers maltraités par leurs geôliers américains avait été à l'origine d'un scandale retentissant dans le monde.
Ce scandale a été présenté par l'Administration américaine comme limité à quelques militaires isolés. Neuf soldats américains ont été condamnés à des peines allant de la radiation de l'armée à dix ans de prison.
Le 15 février, la télévision publique australienne a diffusé d'autres photos montrant des sévices. Le Pentagone a confirmé leur authenticité, affirmant cependant qu'elles correspondaient à celles récupérées par l'armée américaine il y a deux ans.
Ces photos montrent notamment un homme nu pendu par les pieds, un autre à la gorge tranchée, un prisonnier avec d'importantes blessures à la tête et un autre détenu couvert de ce qui semble être des excréments.
Le Président George W. Bush avait annoncé la prochaine démolition de la prison en mai 2004.
Construite par des entrepreneurs britanniques dans les années 1960, la prison s'étend sur 115 hectares, entourée de hauts murs et de fils barbelés et hérissée de nombreuses tours de guet.
Depuis le début de l'occupation, l'établissement a été plusieurs fois la cible d'attaques, qui ont fait plusieurs dizaines de tués parmi les détenus. Elle a été rebaptisée par les Etats-Unis «Centre correctionnel de Bagdad» après la chute du régime baassiste en avril 2003.
Du temps de Saddam Hussein, des milliers de prisonniers politiques ont été torturés et exécutés à Abou Ghraib, située dans la ville de même nom, à une trentaine de kilomètres à l'ouest de Bagdad. Pour la seule année 1984, 4.000 détenus y furent exécutés, selon le site (www.globalsecurity.org), un groupe de recherche indépendant américain.
Selon ce site, des opposants à Saddam Hussein, notamment kurdes et chiites, détenus dans la prison ont été utilisés comme cobayes humains lorsque le régime développait des programmes chimiques et biologiques. Abou Ghraib a compté jusqu'à 15.000 prisonniers à partir de 2001, répartis par groupes de 40 dans des cellules mesurant à peine quatre mètres sur quatre, selon le site.
Mais en octobre 2002, Saddam Hussein a décrété une amnistie générale et l'établissement s'est, largement, vidé, n'y restant incarcéré qu'un petit nombre de détenus, accusés d'espionnage au profit d'Israël ou des Etats-Unis ou des meurtriers condamnés à mort qui n'avaient pas obtenu le pardon des familles des victimes.
