Les représentants du chef du parti centriste Kadima, Ehud Olmert, ont entamé dimanche des tractations avec divers partis représentés au Parlement pour former la coalition gouvernementale israélienne.
Premier ministre par intérim, M. Olmert, dont le parti a emporté 29 sièges sur 120 aux législatives du 28 mars, a été désigné jeudi par le président israélien Moshé Katzav pour former le prochain cabinet.
« Nous souhaitons que ces tractations soient directes, honnêtes et fructueuses, de sorte que nous puissions créer un gouvernement large et stable fondé sur des accords », a déclaré aux journalistes le négociateur en chef de Kadima, Yoram Turbowicz.
Il a précisé que M. Olmert a donné des consignes pour que ces tractations aboutissent « le plus vite possible ».
Les discussions ont démarré dans le complexe hôtelier et sportif de Kfar Hamaccabia, à Ramat Gan, près de Tel-Aviv, entre les représentants du Kadima et ceux du parti travailliste d'Amir Peretz, principal allié de M. Olmert, avec ses 19 députés.
Elles ont porté sur la définition des lignes du « programme commun » du prochain gouvernement en matière diplomatique et socio-économique, a indiqué à la radio de l'armée israélienne Eyal Arad, un proche de M. Olmert.
« Les travaillistes n'ont opposé aucun veto à aucun parti susceptible de se joindre à la coalition, et nous n'écartons aucune formation qui acceptera notre programme gouvernemental », a-t-il ajouté.
Il a précisé que les partis la composant « devront donner leur agrément préalable aux objectifs politiques et socio-économiques du programme gouvernemental ».
Faute de partenaire palestinien, M. Olmert entend fixer unilatéralement d'ici 2010 les frontières permanentes d'Israël, notamment par des retraits et des démantèlements de colonies en Cisjordanie - dont quelque 70.000 habitants seraient regroupés dans des blocs d'implantations appelés à être annexés.
« Je pense qu'il y a une occasion maintenant qui n'a jamais existé auparavant » (...) Cela, en raison d'une combinaison de l'opinion publique en Israël, de mon engagement et de la compréhension et du soutien futur du président George W. Bush », a expliqué M. Olmert dans une interview accordée au Washington Post et à Newsweek.
Un des négociateurs travaillistes, le député Michaël Herzog, a pour sa part affirmé à l'AFP que son parti « veut relancer le processus de paix, et soutiendra des retraits unilatéraux (de Cisjordanie), s'il s'avère qu'il n'y a pas de partenaire palestinien ».
Après sa victoire aux législatives du 25 janvier, le Hamas islamiste radical a formé le gouvernement palestinien, et sa charte préconise la destruction d'Israël et la poursuite de la lutte armée.
M. Herzog a aussi rappelé que sa formation exige notamment d'augmenter à 1.000 dollars le salaire minimum et de faire promulguer une loi garantissant une retraite à chacun.
Il a, par ailleurs, écarté de siéger au gouvernement avec Israël Beiteinou « tant qu'il n'acceptera pas le programme gouvernemental que nous voulons fixer ». Des rencontres sont aussi prévues dimanche entre Kadima et cette formation russophone d'extrême droite qui compte 11 élus, ainsi qu'avec le Shass orthodoxe (12) et le Likoud (droite - 12).
D'autres discussions doivent avoir lieu lundi avec le parti des retraités (7), le parti orthodoxe du Judaïsme unifié de la Torah (6) et le parti de gauche laïque Meretz (5).
Les tractations sur la répartition des portefeuilles ministériels ne doivent commencer qu'après la fin des fêtes de la Pâque juive qui commencent mercredi soir et s'achèvent le 19 avril.
Mais, M. Herzog a d'emblée fait monter les enchères en indiquant à l'AFP que les travaillistes souhaitent notamment obtenir les ministères-clés du Trésor, de la Défense et de l'Education.
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Des milliers de prisonniers palestiniens détenus par Israël observaient dimanche une grève de la faim d'un jour pour protester contre leurs conditions d'internement, selon des sources concordantes.
Selon le Club du Prisonnier, la principale association de défense des détenus palestiniens, basée à Bethléem, les quelque 9.000 détenus ont refusé de manger pour protester contre l'isolement des prisonniers, les restrictions aux visites familiales et les fouilles de cellules avec des chiens.
Un porte-parole de l'administration pénitentiaire a indiqué que 4.000 prisonniers faisaient la grève de la faim pour protester contre l'isolement prolongé de certains d'entre eux.
Premier ministre par intérim, M. Olmert, dont le parti a emporté 29 sièges sur 120 aux législatives du 28 mars, a été désigné jeudi par le président israélien Moshé Katzav pour former le prochain cabinet.
« Nous souhaitons que ces tractations soient directes, honnêtes et fructueuses, de sorte que nous puissions créer un gouvernement large et stable fondé sur des accords », a déclaré aux journalistes le négociateur en chef de Kadima, Yoram Turbowicz.
Il a précisé que M. Olmert a donné des consignes pour que ces tractations aboutissent « le plus vite possible ».
Les discussions ont démarré dans le complexe hôtelier et sportif de Kfar Hamaccabia, à Ramat Gan, près de Tel-Aviv, entre les représentants du Kadima et ceux du parti travailliste d'Amir Peretz, principal allié de M. Olmert, avec ses 19 députés.
Elles ont porté sur la définition des lignes du « programme commun » du prochain gouvernement en matière diplomatique et socio-économique, a indiqué à la radio de l'armée israélienne Eyal Arad, un proche de M. Olmert.
« Les travaillistes n'ont opposé aucun veto à aucun parti susceptible de se joindre à la coalition, et nous n'écartons aucune formation qui acceptera notre programme gouvernemental », a-t-il ajouté.
Il a précisé que les partis la composant « devront donner leur agrément préalable aux objectifs politiques et socio-économiques du programme gouvernemental ».
Faute de partenaire palestinien, M. Olmert entend fixer unilatéralement d'ici 2010 les frontières permanentes d'Israël, notamment par des retraits et des démantèlements de colonies en Cisjordanie - dont quelque 70.000 habitants seraient regroupés dans des blocs d'implantations appelés à être annexés.
« Je pense qu'il y a une occasion maintenant qui n'a jamais existé auparavant » (...) Cela, en raison d'une combinaison de l'opinion publique en Israël, de mon engagement et de la compréhension et du soutien futur du président George W. Bush », a expliqué M. Olmert dans une interview accordée au Washington Post et à Newsweek.
Un des négociateurs travaillistes, le député Michaël Herzog, a pour sa part affirmé à l'AFP que son parti « veut relancer le processus de paix, et soutiendra des retraits unilatéraux (de Cisjordanie), s'il s'avère qu'il n'y a pas de partenaire palestinien ».
Après sa victoire aux législatives du 25 janvier, le Hamas islamiste radical a formé le gouvernement palestinien, et sa charte préconise la destruction d'Israël et la poursuite de la lutte armée.
M. Herzog a aussi rappelé que sa formation exige notamment d'augmenter à 1.000 dollars le salaire minimum et de faire promulguer une loi garantissant une retraite à chacun.
Il a, par ailleurs, écarté de siéger au gouvernement avec Israël Beiteinou « tant qu'il n'acceptera pas le programme gouvernemental que nous voulons fixer ». Des rencontres sont aussi prévues dimanche entre Kadima et cette formation russophone d'extrême droite qui compte 11 élus, ainsi qu'avec le Shass orthodoxe (12) et le Likoud (droite - 12).
D'autres discussions doivent avoir lieu lundi avec le parti des retraités (7), le parti orthodoxe du Judaïsme unifié de la Torah (6) et le parti de gauche laïque Meretz (5).
Les tractations sur la répartition des portefeuilles ministériels ne doivent commencer qu'après la fin des fêtes de la Pâque juive qui commencent mercredi soir et s'achèvent le 19 avril.
Mais, M. Herzog a d'emblée fait monter les enchères en indiquant à l'AFP que les travaillistes souhaitent notamment obtenir les ministères-clés du Trésor, de la Défense et de l'Education.
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Grève de la faim de prisonniers palestiniens
Des milliers de prisonniers palestiniens détenus par Israël observaient dimanche une grève de la faim d'un jour pour protester contre leurs conditions d'internement, selon des sources concordantes.
Selon le Club du Prisonnier, la principale association de défense des détenus palestiniens, basée à Bethléem, les quelque 9.000 détenus ont refusé de manger pour protester contre l'isolement des prisonniers, les restrictions aux visites familiales et les fouilles de cellules avec des chiens.
Un porte-parole de l'administration pénitentiaire a indiqué que 4.000 prisonniers faisaient la grève de la faim pour protester contre l'isolement prolongé de certains d'entre eux.
