Deux émissaires spéciaux vont tenter lundi et mardi de s'entremettre dans la crise politique qui secoue le Liban après la manifestation monstre organisée dimanche contre le gouvernement par le Hezbollah prosyrien.
Un envoyé du Président soudanais, Moustafa Osman Ismaïl, qui devait arriver dans la nuit à Beyrouth s'entretiendra dès hier avec les dirigeants libanais et des représentants de l'opposition à partir d'une proposition de la Ligue arabe. Il sera rejoint aujourd'hui par le secrétaire général de cette Organisation, Amr Moussa.
Des centaines de milliers de partisans de l'opposition ont submergé dimanche le centre de Beyrouth, pour demander que le Hezbollah chiite et ses alliés aient leur mot à dire dans la direction du pays et pour obtenir la démission du gouvernement de Fouad Siniora soutenu par les chancelleries occidentales.
Le gouvernement et ses alliés anti-syriens, à savoir les sunnites, les Druzes et une partie de la communauté chrétienne, accusent en retour le Parti de Dieu de vouloir placer le Liban sous la tutelle de la Syrie et de l'Iran.
Fouad Siniora, qui a convoqué une réunion du gouvernement pour ce mardi, a appelé dimanche au dialogue pour mettre fin à la crise.
L'envoyé soudanais, Moustapha Osman Ismaïl, a déclaré de Damas à la chaîne de télévision "Al Arabiya" que toutes les parties au Liban avaient accepté la médiation de la Ligue arabe. Il a précisé que le projet qui serait débattu comporterait des demandes émanant des deux parties.
Les discussions porteront sur un gouvernement d'union, sur le projet de Tribunal international voulu par l'Onu pour juger les personnes soupçonnées de l'assassinat l'an dernier de l'ancien Premier ministre Rafik Hariri et sur la question d'une élection présidentielle et d'élections législatives anticipées.
La tâche des médiateurs sera très difficile, estimait-on dimanche de sources politiques. La foule des manifestants agitait encore dimanche à la tombée de la nuit des drapeaux libanais rouges et blancs frappés du cèdre vert au son de chants nationalistes.
De source des forces de sécurité, le rassemblement de dimanche serait une des plus grosses manifestations jamais enregistrée au Liban.
Le pays compte 4,9 millions d'habitants. Retranché dans ses bureaux du Grand Sérail, une ancienne forteresse ottomane qui abrite l'administration gouvernementale, le Premier ministre a appelé l'opposition à faire cesser les manifestations et à entamer des négociations.
"En cette occasion, j'invite tous les manifestants à revenir aux institutions constitutionnelles afin de discuter de toutes les questions controversées et de parvenir à une réelle solution", a déclaré Fouad Siniora dans un communiqué.
Dans une atmosphère de tension qui, pour certains, risque de faire basculer le pays dans une nouvelle guerre civile, des sympathisants de l'opposition campent depuis le 1er décembre dans le centre de la capitale.
Ils exigent la formation d'un gouvernement d'union nationale au sein duquel la minorité associant les chiites du Hezbollah et d'Amal et la faction chrétienne dirigée par le général Michel Aoun disposerait d'un pouvoir de blocage.
Refus de céder
Fouad Siniora et la majorité anti-syrienne refusent de céder à ce que le Premier ministre qualifie de tentative de coup de force. Ils accusent la minorité de chercher, par ce mouvement de protestation et la démission en novembre des six ministres prosyriens du gouvernement, à empêcher la création du Tribunal international voulu par l'Onu.
Le Président Emile Lahoud, homme lige de Damas au Liban, a refusé samedi d'entériner la création de ce Tribunal, approuvée par le cabinet de Siniora, au motif que le gouvernement aurait perdu toute légitimité depuis la démission des cinq ministres chiites du Hezbollah et du mouvement Amal et d'un autre proche du président Emile Lahoud.
Fouad Siniora est plus généralement accusé par l'opposition d'être l'homme des Etats-Unis et d'Israël au Liban et d'avoir espéré avec ses alliés qu'Israël écrase le Hezbollah lors de sa guerre menée cet été contre le Parti de Dieu.
"Je vous annonce qu'après l'agression (israélienne), il n'y a nulle place pour l'Amérique au Liban", a lancé dimanche le numéro deux du Hezbollah, le cheikh Naïm Kassem, prenant la parole derrière une vitre blindée. "Mort à l'Amérique, mort à Israël, longue vie à un Liban digne", lui a répondu la foule.
Un envoyé du Président soudanais, Moustafa Osman Ismaïl, qui devait arriver dans la nuit à Beyrouth s'entretiendra dès hier avec les dirigeants libanais et des représentants de l'opposition à partir d'une proposition de la Ligue arabe. Il sera rejoint aujourd'hui par le secrétaire général de cette Organisation, Amr Moussa.
Des centaines de milliers de partisans de l'opposition ont submergé dimanche le centre de Beyrouth, pour demander que le Hezbollah chiite et ses alliés aient leur mot à dire dans la direction du pays et pour obtenir la démission du gouvernement de Fouad Siniora soutenu par les chancelleries occidentales.
Le gouvernement et ses alliés anti-syriens, à savoir les sunnites, les Druzes et une partie de la communauté chrétienne, accusent en retour le Parti de Dieu de vouloir placer le Liban sous la tutelle de la Syrie et de l'Iran.
Fouad Siniora, qui a convoqué une réunion du gouvernement pour ce mardi, a appelé dimanche au dialogue pour mettre fin à la crise.
L'envoyé soudanais, Moustapha Osman Ismaïl, a déclaré de Damas à la chaîne de télévision "Al Arabiya" que toutes les parties au Liban avaient accepté la médiation de la Ligue arabe. Il a précisé que le projet qui serait débattu comporterait des demandes émanant des deux parties.
Les discussions porteront sur un gouvernement d'union, sur le projet de Tribunal international voulu par l'Onu pour juger les personnes soupçonnées de l'assassinat l'an dernier de l'ancien Premier ministre Rafik Hariri et sur la question d'une élection présidentielle et d'élections législatives anticipées.
La tâche des médiateurs sera très difficile, estimait-on dimanche de sources politiques. La foule des manifestants agitait encore dimanche à la tombée de la nuit des drapeaux libanais rouges et blancs frappés du cèdre vert au son de chants nationalistes.
De source des forces de sécurité, le rassemblement de dimanche serait une des plus grosses manifestations jamais enregistrée au Liban.
Le pays compte 4,9 millions d'habitants. Retranché dans ses bureaux du Grand Sérail, une ancienne forteresse ottomane qui abrite l'administration gouvernementale, le Premier ministre a appelé l'opposition à faire cesser les manifestations et à entamer des négociations.
"En cette occasion, j'invite tous les manifestants à revenir aux institutions constitutionnelles afin de discuter de toutes les questions controversées et de parvenir à une réelle solution", a déclaré Fouad Siniora dans un communiqué.
Dans une atmosphère de tension qui, pour certains, risque de faire basculer le pays dans une nouvelle guerre civile, des sympathisants de l'opposition campent depuis le 1er décembre dans le centre de la capitale.
Ils exigent la formation d'un gouvernement d'union nationale au sein duquel la minorité associant les chiites du Hezbollah et d'Amal et la faction chrétienne dirigée par le général Michel Aoun disposerait d'un pouvoir de blocage.
Refus de céder
Fouad Siniora et la majorité anti-syrienne refusent de céder à ce que le Premier ministre qualifie de tentative de coup de force. Ils accusent la minorité de chercher, par ce mouvement de protestation et la démission en novembre des six ministres prosyriens du gouvernement, à empêcher la création du Tribunal international voulu par l'Onu.
Le Président Emile Lahoud, homme lige de Damas au Liban, a refusé samedi d'entériner la création de ce Tribunal, approuvée par le cabinet de Siniora, au motif que le gouvernement aurait perdu toute légitimité depuis la démission des cinq ministres chiites du Hezbollah et du mouvement Amal et d'un autre proche du président Emile Lahoud.
Fouad Siniora est plus généralement accusé par l'opposition d'être l'homme des Etats-Unis et d'Israël au Liban et d'avoir espéré avec ses alliés qu'Israël écrase le Hezbollah lors de sa guerre menée cet été contre le Parti de Dieu.
"Je vous annonce qu'après l'agression (israélienne), il n'y a nulle place pour l'Amérique au Liban", a lancé dimanche le numéro deux du Hezbollah, le cheikh Naïm Kassem, prenant la parole derrière une vitre blindée. "Mort à l'Amérique, mort à Israël, longue vie à un Liban digne", lui a répondu la foule.
