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Alep, berceau des cultures et des civilisations

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La manifestation d'Alep «capitale de la culture islamique» a connu, le 18 mars, une ouverture des plus remarquables pour fêter cette consécration bien méritée vis-à-vis de cette ville historique où toutes ses composantes et potentialités ont déployé des efforts considérables pour être à la hauteur de cet événement de taille.

Dès l'entrée de la ville, on sent l'odeur d'une fête pas comme les autres.
En effet, la cérémonie d'ouverture a englobé, outre les paroles prononcées pour la circonstance, des prestations artistiques et culturelles qui ont séduit plus de deux mille personnes ayant assisté à cette soirée dans la salle Al-Assad d'Alep, sous le Patronage du Président de la République Arabe Syrienne, Bachar Al-Assad.

Des troupes de danses ayant reproduit une comédie musicale mettant en relief le patrimoine populaire de la Syrie, des tourneurs derviches et un documentaire réalisé pour la circonstance racontant l'Histoire de cette cité antique dans laquelle se sont succédé des personnalités dans plusieurs domaines, dont Al Moutanabi, Al Khawarismi, Al Farabi et tant d'autres qui ont participé à la consolidation de ce lieu qui est resté témoin de la civilisation islamique avec son legs culturel et monumental représentant un cachet oriental tout à fait intègre.

Ce lieu où, autrefois, s'entrecroisaient les caravanes pour repartir vers les quatre coins du monde. Ce qui a permis à Alep d'être considérée comme la plus importante parmi les villes anciennes encore habitées renfermant toujours les traces de cette civilisation à travers sa gigantesque citadelle qui la surplombe, dotée d'une admirable architecture militaire arabe témoin du passé glorieux de la ville, ses souks couverts qui traversent les anciens quartiers, sa grande mosquée Al Amaoui, ses musées, ses ruelles et ses jardins et parcs verdoyants. Le tout noyant dans une couleur dorée de pierre avec laquelle est construite toute la ville.

Toutes ses caractéristiques rares lui ont permis d'être choisie par l'Organisation du «Congrès islamique» en tant que «capitale de la culture islamique» durant l'année 2006.
Un choix qui n'est pas fortuit comme l'a bien expliqué le docteur Riad Naâssane Agha, ministre de la Culture syrien puisque «Alep a de tout temps cristallisé cette culture dans sa vie quotidienne.

Par exemple sa grande Mosquée Al Amaoui n'était pas uniquement un lieu de culte mais aussi un centre d'initiation où de nombreuses personnes viennent s'instruire dans différentes sciences, dont celles du «fiqh». Cette manifestation est, également, une occasion pour présenter au monde entier une image propre sur l'état de coopération dans lequel vit cette cité avec plusieurs religions sous le label de l'Islam. Cette culture ancrée dans son vécu mène vers le respect, le dialogue et la cohabitation avec l'autre.

Des particularités qu'Alep a gagnées à travers des siècles ainsi que les grandes potentialités ayant vécu sur son territoire, lui ont permis d'acquérir l'honorable réputation de ville cosmopolite où tout le monde peut vivre en paix. Ainsi, cette manifestation est un hymne à la cohabitation, à l'amitié et à la reconnaissance de l'autre. Des critères propres à notre religion : l'Islam».

Plusieurs personnalités des pays islamiques sont venus représenter leur pays dans cette manifestation. Le Liban s'est manifesté en la personne du conseiller du ministre de la Culture libanais, le docteur Fawzi Atoua qui voit en cet événement une occasion propice pour démontrer au monde entier le rôle crucial que peut jouer la culture dans la civilisation d'un pays donné. «Son importance est d'unifier les efforts déployés dans tous les domaines.

Il faut cesser de faire le dialogue des guerriers et entamer celui de la communication et du dialogue pour arriver à cela, nous souhaitons faire revivre cette tradition, en nommant chaque année une capitale de la culture islamique, et ce pour inculquer les principes de l'Islam dans notre vécu quotidien et pouvoir les transmettre à nos futures générations». Mais, faut-il aussi que cette ville soit à la hauteur du choix et mérite cette nomination, comme nous l'a bien expliqué le Moufti général de la République arabe syrienne, Le docteur Ahmed Badraddine Hassoune. «Cette appellation qu'on a octroyée à Alep pour la consacrer «capitale de la culture islamique» n'est pas fortuite, puisque cette cité a été le berceau de plusieurs civilisations et le point de rencontre de différentes religions. C'est ce que nous voulons bien expliquer au monde à travers cette manifestation très particulière.

C'est un appel pressant à toute l'humanité pour lui faire comprendre les principes de l'Islam basés sur la paix, l'amour et la cohabitation. Nous refusons le conflit des idéologies et des cultures».
Des propos partagés par toutes les personnalités représentant leur pays dans cet événement, dont des ministres, des ambassadeurs, des représentants d'organisations arabes et islamiques, des Mouftis et plusieurs invités conviés à la cérémonie d'ouverture.

Un riche programme est prévu jusqu'au 31 mars ainsi que des prestations tout au long de l'année 2006, englobant des conférences, des expositions de peinture, des défilés de mode, des projections cinématographiques, des soirées musicales, dont la première s'est déroulée le jour de l'ouverture avec le chanteur syrien, Sabah Fakhri. Sans oublier que cette manifestation a été une occasion pour Alep de restaurer plusieurs monuments historiques et d'éditer une centaine d'ouvrages consacrés à cette ville et son Histoire.

Des efforts considérables ont été déployés pour la réussite de la manifestation, dirigés par le Premier ministre de la Syrie, les ministres de la Culture et le Conservateur d'Alep qui furent récompensés par la Médaille de l'ISESCO.
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