On est à quelques mètres seulement du lieu de l'explosion. La déflagration est d'une puissance inouïe, assourdissante, terrifiante. Une lumière aveuglante se dégage du lieu du crime, tout comme une flamme fulgurante de plusieurs mètres de hauteur. Deux policiers en uniforme gisent sur la chaussée, inertes. On craint le pire.
Le torse du terroriste, déchiqueté, est éjecté à une centaine de mètres, pour atterrir dans une ruelle en face du lieu où il a commis son forfait.
C'est la panique. Les milliers de personnes qui se tenaient, jusque là, derrière les barrières de sécurité, envahissent la scène du crime. Ça court dans tous les sens. Des jeunes en larmes ou piquant une crise d'hystérie, des femmes en pleurs, d'autres évanouies, portées pour être évacuées loin du lieu du sinistre.
La pression était visible sur les éléments de la police, par crainte d'un éventuel feu d'artifice humain pesant lourd sur les lieux. En effet, dans ce grand mouvement de panique, on pouvait aisément supposer que d'autres kamikazes étaient sur les lieux et allaient trouver là une aubaine pour faire encore plus de mal.
Du coup, tout le monde était devenu suspect. Les policiers se mettent, eux aussi, à courir dans tous les sens, arme au poing, criant de toutes leurs forces. La pression était à son paroxysme. On pouvait se retrouver tenu en joue par l'un des policiers, toutes cordes vocales dehors et là, tout ce que l'on pouvait faire était de prier pour que ça ne parte pas. Les ambulances stationnées à quelques centaines de mètres entrent en action et viennent se garer tout près des victimes.
Les divers corps d'autorité tentent tant bien que mal de reprendre rapidement les choses en main et de rétablir l'ordre. Le périmètre est de nouveau bouclé en quelques minutes. Une nouvelle barrière est dressée dans la ruelle où atterrit le corps de l'odieux criminel, où ce qu'il en reste.
Traqué depuis l'aube, il n'avait pas quitté le quartier. Quelques minutes après que le second terroriste se soit fait exploser, tous les bâtiments avoisinants ont été passés au peigne fin. Un hélicoptère de la Gendarmerie royale faisait le tour du quartier en rase-mottes, scrutant les toits et s'arrêtant, par moment, au niveau de l'un des immeubles. Pendant ce temps là, le terroriste, Said Belouad, natif de Casablanca en 1976, devait être dans la foule.
Ça devait le rassurer, par rapport à ses plans abjects, que les recherches se fassent dans les bâtiments et sur les toits. Il a dû examiner longuement les lieux, afin de dénicher l'endroit d'où il pouvait échapper à la vigilance des forces de l'ordre et franchir l'une des barrières, dressées sur plusieurs centaines de mètres au niveau de chacune des ruelles.
Et, justement, celle par où il a pu avoir accès au périmètre sécurisé était la seule qui possédait un défaut d'étanchéité. Au coin de cette dernière se trouve un commerce, une boucherie sans doute, avec une cloison en bois. A ce niveau, les barrières étaient, de temps à autres, défaites pour faire reculer les badauds. Le kamikaze a certainement dû faire le tour du quartier, jusqu'à se poster à cet endroit précis, car c'était le seul qui lui permettrait d'accomplir son acte abject.
Profitant de la tombée de la nuit, de la réduction de la visibilité et de la vigilance, il est passé à l'acte, et parcourant moins de trois ou quatre mètres, s'est approché des hommes en uniforme et a déclenché sa charge explosive. Fort heureusement, il n'emportera personne d'autre que lui-même dans sa folie meurtrière, l'explosion ayant fait huit blessés, dont deux sont dans un état sérieux.
Une fois dépassés les moments de panique, la foule commence à se disperser, dans le calme, pour que Hay Al-Farah retrouve progressivement sa sérénité.
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Mort dans l'exercice de ses fonctions, offrant sa vie pour préserver celle des autres : Mohamed a agi comme l'auraient fait tous ses camarades, qui ont affronté, une journée durant, avec bravoure, abnégation et dévouement, le groupuscule de lâches qui voulaient semer la terreur parmi la population. Une journée infernale, durant laquelle ils ont bravé tous les dangers et pris tous les risques, mettant en péril leur existence pour contrecarrer les idées obscurantistes.
Ils ont traqué sans relâche ces apostats, ces adeptes de la mort, ces étrangers à l'islam, ces impies, tout court. A les voir à l'œuvre, sautant d'un toit à l'autre, s'engouffrant vaillamment dans des habitations abandonnées, tout en sachant que cela leur coûterait la vie si un éventuel terroriste s'y trouvait. On ne peut que saluer, haut et fort, leur bravoure et leur loyauté. Bravo et merci à tous les éléments des forces de l'ordre.
Le torse du terroriste, déchiqueté, est éjecté à une centaine de mètres, pour atterrir dans une ruelle en face du lieu où il a commis son forfait.
C'est la panique. Les milliers de personnes qui se tenaient, jusque là, derrière les barrières de sécurité, envahissent la scène du crime. Ça court dans tous les sens. Des jeunes en larmes ou piquant une crise d'hystérie, des femmes en pleurs, d'autres évanouies, portées pour être évacuées loin du lieu du sinistre.
La pression était visible sur les éléments de la police, par crainte d'un éventuel feu d'artifice humain pesant lourd sur les lieux. En effet, dans ce grand mouvement de panique, on pouvait aisément supposer que d'autres kamikazes étaient sur les lieux et allaient trouver là une aubaine pour faire encore plus de mal.
Du coup, tout le monde était devenu suspect. Les policiers se mettent, eux aussi, à courir dans tous les sens, arme au poing, criant de toutes leurs forces. La pression était à son paroxysme. On pouvait se retrouver tenu en joue par l'un des policiers, toutes cordes vocales dehors et là, tout ce que l'on pouvait faire était de prier pour que ça ne parte pas. Les ambulances stationnées à quelques centaines de mètres entrent en action et viennent se garer tout près des victimes.
Les divers corps d'autorité tentent tant bien que mal de reprendre rapidement les choses en main et de rétablir l'ordre. Le périmètre est de nouveau bouclé en quelques minutes. Une nouvelle barrière est dressée dans la ruelle où atterrit le corps de l'odieux criminel, où ce qu'il en reste.
Traqué depuis l'aube, il n'avait pas quitté le quartier. Quelques minutes après que le second terroriste se soit fait exploser, tous les bâtiments avoisinants ont été passés au peigne fin. Un hélicoptère de la Gendarmerie royale faisait le tour du quartier en rase-mottes, scrutant les toits et s'arrêtant, par moment, au niveau de l'un des immeubles. Pendant ce temps là, le terroriste, Said Belouad, natif de Casablanca en 1976, devait être dans la foule.
Ça devait le rassurer, par rapport à ses plans abjects, que les recherches se fassent dans les bâtiments et sur les toits. Il a dû examiner longuement les lieux, afin de dénicher l'endroit d'où il pouvait échapper à la vigilance des forces de l'ordre et franchir l'une des barrières, dressées sur plusieurs centaines de mètres au niveau de chacune des ruelles.
Et, justement, celle par où il a pu avoir accès au périmètre sécurisé était la seule qui possédait un défaut d'étanchéité. Au coin de cette dernière se trouve un commerce, une boucherie sans doute, avec une cloison en bois. A ce niveau, les barrières étaient, de temps à autres, défaites pour faire reculer les badauds. Le kamikaze a certainement dû faire le tour du quartier, jusqu'à se poster à cet endroit précis, car c'était le seul qui lui permettrait d'accomplir son acte abject.
Profitant de la tombée de la nuit, de la réduction de la visibilité et de la vigilance, il est passé à l'acte, et parcourant moins de trois ou quatre mètres, s'est approché des hommes en uniforme et a déclenché sa charge explosive. Fort heureusement, il n'emportera personne d'autre que lui-même dans sa folie meurtrière, l'explosion ayant fait huit blessés, dont deux sont dans un état sérieux.
Une fois dépassés les moments de panique, la foule commence à se disperser, dans le calme, pour que Hay Al-Farah retrouve progressivement sa sérénité.
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Merci Mohamed Zindiba
Mohamed Zindiba ne retournera pas à son bureau récupérer son manteau, laissé hier en sortant, en début d'après-midi. Le soir, il ne retrouvera pas Najia non plus, son épouse et amie. Inspecteur de police au niveau de l'arrondissement Omar Ibn Al-Khattab, Mohamed a sacrifié sa vie pour sauver celle de ses camarades. A la vision du troisième kamikaze, qui a surgi de nulle part et qui courait vers un groupe de policiers, Mohamed, avec tout le courage qui le caractérise, l'a intercepté sans hésiter. Le terroriste activa, alors, sa charge explosive, faisant de Mohamed Znibiba bien plus qu'un héros, un martyr.Mort dans l'exercice de ses fonctions, offrant sa vie pour préserver celle des autres : Mohamed a agi comme l'auraient fait tous ses camarades, qui ont affronté, une journée durant, avec bravoure, abnégation et dévouement, le groupuscule de lâches qui voulaient semer la terreur parmi la population. Une journée infernale, durant laquelle ils ont bravé tous les dangers et pris tous les risques, mettant en péril leur existence pour contrecarrer les idées obscurantistes.
Ils ont traqué sans relâche ces apostats, ces adeptes de la mort, ces étrangers à l'islam, ces impies, tout court. A les voir à l'œuvre, sautant d'un toit à l'autre, s'engouffrant vaillamment dans des habitations abandonnées, tout en sachant que cela leur coûterait la vie si un éventuel terroriste s'y trouvait. On ne peut que saluer, haut et fort, leur bravoure et leur loyauté. Bravo et merci à tous les éléments des forces de l'ordre.
