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Les tractations de dernière minute

Les députés devaient se rendre vendredi au Parlement pour élire un nouveau président du Liban, où la magistrature suprême est sans chef depuis deux semaines, mais la séance pourrait être reportée une septième fois, les deux camps rivaux se livrant à des tractations de dernière minute.

Les tractations de dernière minute
Les tractations de dernière minute
Les députés de la majorité parlementaire antisyrienne et de l'opposition soutenue par Damas se dirigeaient sous haute surveillance vers le siège du Parlement, au centre de Beyrouth, où la séance est prévue à 13h00 (11h00 GMT).
Mais à moins d'une heure de cette séance, la confusion régnait, bien que le chef d'état-major, le général Michel Sleimane, soit devenu un candidat présidentiel acceptable par tous.

Les tractations achoppaient sur le mécanisme de l'amendement constitutionnel qui constitue une condition impérative pour porter Michel Sleimane
à la présidence.
"On se dirige en principe vers l'amendement mais il reste à éclaircir certains points", a affirmé à l'AFP Moustapha Allouch, député du bloc du futur présidé par le chef de majorité Saad Hariri.

"Nous ne sommes pas encore parvenus sur un accord sur l'amendement", a indiqué de son côté Simon Abi Ramia, conseiller d'un des piliers de l'opposition, le chrétien Michel Aoun.
Des responsables de la majorité et de l'opposition avaient indiqué à l'AFP dans la nuit de jeudi à vendredi que l'amendement allait être adopté vendredi, n'écartant pas la tenue de l'élection dans la foulée.
L'amendement est une condition sine qua non pour l'élection du chef de l'armée, car en vertu de l'article 49 de la Constitution libanaise, il est interdit à un haut fonctionnaire de devenir chef de l'Etat, sauf s'il démissionne de son poste deux ans avant l'élection.

Les experts juridiques indiquent qu'il y a deux solutions pour amender la Constitution: soit le gouvernement soumet au Parlement un projet de loi en ce sens pour approbation, soit une pétition signée par dix députés est soumise
au Parlement, puis au gouvernement.
Or, l'opposition refuse ces deux solutions, car elle considère le gouvernement soutenu par l'Occident comme "illégitime", depuis la démission il y a un an de ses six ministres, dont cinq chiites, pour réclamer plus de portefeuilles
ministériels.

Le Liban est sans président depuis le 24 novembre, après le départ du prosyrien Emile Lahoud. La séance parlementaire consacrée à l'élection a été ajournée déjà six fois depuis le 25 septembre.
En plus de la question de l'amendement, les négociations ont buté ces derniers jours sur la composition du futur gouvernement, l'opposition réclamant de savoir le nombre et la nature des portefeuilles ministériels qui lui
seront octroyés.
Le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, tente depuis mardi de rapprocher les positions.

Le chef de l'armée ne s'est pas déclaré candidat mais au Liban, il n'est pas obligatoire de faire acte de candidature pour devenir président.
Le général Sleimane, 59 ans, a été nommé commandant en chef des forces armées en 1998, lorsque la Syrie était encore la puissance de tutelle au Liban. Bien que certains l'accusent d'être un allié de Damas, il
est resté neutre tout au long de la crise autour de la présidentielle.
Il s'agira du deuxième président depuis l'indépendance du Liban en 1943.
La Constitution a été amendée trois fois après les accords de Taëf qui ont mis fin à la guerre civile (1975-1990).
Le premier amendement visait à proroger le mandat du pro-syrien Elias Haroui,
le deuxième, à élire l'ancien chef de l'armée, le pro-syrien Emile Lahoud et le troisième à prolonger le mandat de ce dernier. Le mandat du président est de six ans non renouvelables.
Les trois amendements avaient été imposés par la Syrie, ancienne puissance de tutelle.
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Les tréillis interdits

L'armée libanaise a interdit aux civils de porter des vêtements militaires, craignant des violences dans le pays, qui est sans président depuis le 24 novembre, a-t-elle indiqué jeudi dans un communiqué.
"Récemment, des citoyens et des hommes politiques se sont mis à porter des vêtements semblables à des treillis", selon le texte, qui précise que "les circonstances actuelles font que nous devons mettre un terme à ce phénomène".

Afin d'empêcher que des personnes ne mettent des treillis "pour commettre des actes qui portent atteinte à la sécurité, il est interdit à l'ensemble des civils de porter n'importe quelle sorte" de vêtements militaires, précise l'armée.
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