C'est un décor rigoureux, certes, parce que la cérémonie avait des allures de protocole royal d'Espagne, et où l'allégresse des grands jours empreignait les esprits. Les invités ce jeudi à la cérémonie de décoration de Othman Benjelloun par Luis Planas, ambassadeur d'Espagne au Maroc au nom du Roi Juan Carlos, étaient triés sur le volet.
Pas plus d'une soixantaine, dont notamment M. Abdelaziz Meziane Belfquih, Conseiller de S.M. le Roi, Mohamed Benaïssa, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Fathallah Oualalou, ministre des Finances, Habib El Malki, ministre de l'Education nationale, Hassan Amrani, Mohamed Kabbaj, respectivement walis de Rabat et Casablanca.
Comme aussi Driss Dahak, président de la Cour suprême, Mustapha Bakkouri, directeur général de la CDG ; Hassan Bernoussi, directeur général des investissements, Sébastien Castro, président de la RMA Watanya; Fouad Brini, directeur général de l'Agence du Nord, les directeurs généraux de BMCE Bank : Mohamed Bennani; Jalloul Ayed; Brahim Benjelloun Touimi; Mamoun Belghiti; Zouhaïr Bensaïd, vice-président de Finance.com, des proches, des diplomates espagnols, et quelques représentants de la presse.
La salle qui fait office de bibliothèque à l'ambassade d'Espagne – marbre gris scintillant – avait accueilli les convives dans une sobre solennité. La fébrilité des uns et des autres, fonctionnaires espagnols notamment qui se souciaient des derniers détails, n'ôtait rien à la sérénité qui s'est installée ensuite lorsque Luis Planas, accompagné de son hôte, Othman Benjelloun et du Dr Leila Mezian Benjelloun son épouse – cette compagne de tous les moments - ont fait leur entrée.
A l'ombre des deux drapeaux nationaux, celui du Maroc et d'Espagne, la cérémonie a commencé, l'ambassadeur, le récipiendaire et les convives demeurant debout comme pour une parade qui ne sacrifie à aucun faste.
Nous sommes ici dans un cérémonial où la solennité est inscrite dans la geste royale d'une Espagne dont l'empreinte et l'esprit remontent à Isabelle de Castille, dite Isabelle la Catholique, reine d'Espagne en 1474.
Le Roi Juan Carlos a ainsi décidé de faire remettre par son représentant à Rabat la Encomienda de Numero de la Orden de Isabel La Catolica à Othman Benjelloun, président du groupe BMCE, président de Finance.com, président du groupe Médi Télécom, et tout simplement citoyen marocain dont l'une des missions est d'œuvrer depuis des années à renforcer les relations de coopération et d'amitié entre le Royaume du Maroc et le Royaume d'Espagne. « Acte solennel et intime », a d'emblée affirmé Luis Planas dans l'allocution chaleureuse qu'il a prononcée avant de remettre au nom du Roi d'Espagne la distinction à son hôte.
«L'Ordre d'Isabel la Catolica, a-t-il poursuivi, a été créé en 1815 par le Roi Fernando VII et constitue l'ordre de décoration la plus ancienne et, en ce sens, la première en ordre de préséance protocolaire du Royaume d'Espagne ». Ce n'est pas sans une charge émotive que ces premiers mots significatifs tombent de la bouche de l'ambassadeur qui, non sans conviction, les martèle et les situe dans un contexte bien particulier.
Il enchaîne aussitôt comme pour appuyer l'hommage de toute l'Espagne à Othman Benjelloun dans un français châtié : « L'appartenance à l'Ordre veut signifier les mérites des personnes qui ont contribué par leurs activités à rendre service aux relations d'amitié et de coopération de l'Espagne avec les pays amis, dans notre cas le Royaume du Maroc».
A l'hommage, lâché du haut de cette enceinte officielle du Royaume d'Espagne, répondait en écho une profonde émotion du récipiendaire, tenu debout, un sourire courtois à peine esquissé, l'allure sobre et élégante, toujours à pied-d'œuvre, un engagement soutenu à l'image du militant qu'il ne cesse d'être. Luis Planas ne s'en tient pas à ce rappel. Il met en exergue les actions de Othman Benjelloun : « La présence du partenariat avec l'Espagne, avec ses entreprises, ses banques et Caisses d'épargne, avec ses institutions constituent un trait d'union solide et permanent».
Et d'annoncer, le verbe haut et fort, la conviction chevillée au corps, au nom du Roi Juan Carlos que « c'est en reconnaissance à toutes ces activités, mais aussi au lien familial qui l'unit joyeusement depuis longtemps avec l'Espagne que cette décoration lui est octroyée », non sans rappeler qu'elle constitue un moment privilégié des « relations d'amitié et de partenariat actives et fécondes entre l'Espagne et le Maroc, entre S.M. le Roi Mohammed VI et le Roi d'Espagne, entre nos gouvernements et nos peuples ».
Aux applaudissements qui fusaient et n'en finissaient pas, répondait une joie exprimée tout en discrétion sur les deux visages du couple Othman Benjelloun et Leila Mezian, plus proches encore aujourd'hui que jamais, unis dans une même émotion.
La réponse de Othman Benjelloun, à travers un discours dense et fort n'a pas seulement happé les esprits par son étendue, elle a constitué un véritable plaidoyer pro domo de l'amitié maroco-espagnole : «L'émotion, dit-il, me saisit ce soir en me voyant décerner, de vos mains Monsieur l'ambassadeur, la Médaille Encomienda de numero de la Orden Isabel la Catolica dont le Grand Maître est Sa Majesté le Roi Juan Carlos d'Espagne.
Cette décoration vient célébrer cette puissante et harmonieuse communion, dans mon cœur et mon esprit, entre mon identité marocaine et mon appartenance familiale, affective et consanguine avec le Royaume d'Espagne en raison des liens de mariage avec ma chère Leïla, née à Valence et notre attachement à la mémoire de la personnalité marquante du maréchal Mohamed Mezian, son père, qui a symbolisé la fraternité d'armes maroco-espagnole ».
L'évocation ne se limite pas chez lui à cet aspect. Othman Benjelloun couvre le spectre le plus large d'une amitié ancestrale entre les deux peuples et souligne que «l'une des composantes essentielles de cette dynamique historique a représenté, précisément, cette mitoyenneté géographique, cette mitoyenneté de parcours et de destins entre deux contrées distantes seulement de 14 kilomètres l'une de l'autre, l'Espagne et le Maroc, dont le substrat humain au cours des siècles s'est mutuellement fécondé ».
Il a ensuite décrit comment son groupe a fait le choix de « l'ancrage au Maroc et de l'ouverture sur l'international », fondé sur des convictions où, souligne-t-il, il existe un socle historique : « Huit siècles d'histoire y ont été partagés qui ont laissé, dans les esprits et dans les cœurs, dans les valeurs, dans l'art et l'architecture, la littérature ou la musique, un legs précieux et pérenne ».
Et de rappeler que sur la base de ce socle de convictions, il a créé à Madrid il y a déjà dix ans la première banque de droit européen d'origine marocaine, ensuite présidé à la mise en œuvre du consortium hispano-luso-marocain, « le premier jamais réuni alors au Maroc» à travers Méditélecom, et tout dernièrement avec l'entrée dans le groupe BMCE Bank de «l'une des grandes institutions d'épargne d'Espagne, la Caja de Ahorros del Mediterraneo».
Le parcours professionnel que Othman Benjelloun retrace de lui-même comporte la part d'ombre qu'il dévoile , ce soir, à une assemblée attentive, livrée à un exercice où l'intime conviction de l'homme d'action, du sage socratique qu'il est devenu aussi reste égale à elle-même : l'engagement citoyen : «Cette décoration, je la porterai, porté par davantage de motivation sur la voie stratégique que nous avons empruntée à travers les différentes entités de notre groupe, celle de jeter des ponts entre les deux rives de la Méditerranée». L'envolée n'a rien de lyrique, elle est simplement lancée comme une profession de foi chez lui, enracinée dans une culture-socle s'il en est aussi-qui l'a projeté en Afrique, en Europe et en Asie.
C'est aussi la conviction patriotique portée comme un blason jamais terni, et qui lui fait dire avec sincérité son engagement pour la « vision des deux monarques, Sa Majesté le Roi Mohammed VI et Sa Majesté le Roi Juan Carlos, pour les actes et décisions de leurs gouvernements respectifs, visant à resserrer davantage les liens multiformes entre les deux pays ».
Les deux pays, les deux peuples sont deux piliers aussi de la construction méditerranéenne qu'il appelle de ses vœux, et dont il dit qu'en la réalisant « on retrouvera l'esprit qui a prévalu pendant des siècles sur la terre d'Al Andalouss, berceau de l'une des plus belles civilisations universelles qu'ait connues l'humanité où Musulmans, Chrétiens et Juifs ont vécu dans la tolérance et dans la paix, dans le respect mutuel et au nom d'un même idéal de fraternité ».
La plus belle reconnaissance est sans doute celle des cœurs, celle qu'a reçue Othman Benjelloun dans la chancellerie d'Espagne des mains de l'ambassadeur d'Espagne au nom du Roi Juan Carlos va certainement au-delà du personnage, elle s'adresse au Maroc entier.
Elle traduit l'affection qu'un Roi d'Espagne lui attache, mais aussi l'élève au rang d'un ambassadeur militant dont l'œuvre de rapprochement entre les deux peuples et les deux Etats n'a d'égale que la conviction investie des années durant dans l'action de maintien des ponts entre les deux rives au nom du même idéal fraternel.
Pas plus d'une soixantaine, dont notamment M. Abdelaziz Meziane Belfquih, Conseiller de S.M. le Roi, Mohamed Benaïssa, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Fathallah Oualalou, ministre des Finances, Habib El Malki, ministre de l'Education nationale, Hassan Amrani, Mohamed Kabbaj, respectivement walis de Rabat et Casablanca.
Comme aussi Driss Dahak, président de la Cour suprême, Mustapha Bakkouri, directeur général de la CDG ; Hassan Bernoussi, directeur général des investissements, Sébastien Castro, président de la RMA Watanya; Fouad Brini, directeur général de l'Agence du Nord, les directeurs généraux de BMCE Bank : Mohamed Bennani; Jalloul Ayed; Brahim Benjelloun Touimi; Mamoun Belghiti; Zouhaïr Bensaïd, vice-président de Finance.com, des proches, des diplomates espagnols, et quelques représentants de la presse.
La salle qui fait office de bibliothèque à l'ambassade d'Espagne – marbre gris scintillant – avait accueilli les convives dans une sobre solennité. La fébrilité des uns et des autres, fonctionnaires espagnols notamment qui se souciaient des derniers détails, n'ôtait rien à la sérénité qui s'est installée ensuite lorsque Luis Planas, accompagné de son hôte, Othman Benjelloun et du Dr Leila Mezian Benjelloun son épouse – cette compagne de tous les moments - ont fait leur entrée.
A l'ombre des deux drapeaux nationaux, celui du Maroc et d'Espagne, la cérémonie a commencé, l'ambassadeur, le récipiendaire et les convives demeurant debout comme pour une parade qui ne sacrifie à aucun faste.
Nous sommes ici dans un cérémonial où la solennité est inscrite dans la geste royale d'une Espagne dont l'empreinte et l'esprit remontent à Isabelle de Castille, dite Isabelle la Catholique, reine d'Espagne en 1474.
Le Roi Juan Carlos a ainsi décidé de faire remettre par son représentant à Rabat la Encomienda de Numero de la Orden de Isabel La Catolica à Othman Benjelloun, président du groupe BMCE, président de Finance.com, président du groupe Médi Télécom, et tout simplement citoyen marocain dont l'une des missions est d'œuvrer depuis des années à renforcer les relations de coopération et d'amitié entre le Royaume du Maroc et le Royaume d'Espagne. « Acte solennel et intime », a d'emblée affirmé Luis Planas dans l'allocution chaleureuse qu'il a prononcée avant de remettre au nom du Roi d'Espagne la distinction à son hôte.
«L'Ordre d'Isabel la Catolica, a-t-il poursuivi, a été créé en 1815 par le Roi Fernando VII et constitue l'ordre de décoration la plus ancienne et, en ce sens, la première en ordre de préséance protocolaire du Royaume d'Espagne ». Ce n'est pas sans une charge émotive que ces premiers mots significatifs tombent de la bouche de l'ambassadeur qui, non sans conviction, les martèle et les situe dans un contexte bien particulier.
Il enchaîne aussitôt comme pour appuyer l'hommage de toute l'Espagne à Othman Benjelloun dans un français châtié : « L'appartenance à l'Ordre veut signifier les mérites des personnes qui ont contribué par leurs activités à rendre service aux relations d'amitié et de coopération de l'Espagne avec les pays amis, dans notre cas le Royaume du Maroc».
A l'hommage, lâché du haut de cette enceinte officielle du Royaume d'Espagne, répondait en écho une profonde émotion du récipiendaire, tenu debout, un sourire courtois à peine esquissé, l'allure sobre et élégante, toujours à pied-d'œuvre, un engagement soutenu à l'image du militant qu'il ne cesse d'être. Luis Planas ne s'en tient pas à ce rappel. Il met en exergue les actions de Othman Benjelloun : « La présence du partenariat avec l'Espagne, avec ses entreprises, ses banques et Caisses d'épargne, avec ses institutions constituent un trait d'union solide et permanent».
Et d'annoncer, le verbe haut et fort, la conviction chevillée au corps, au nom du Roi Juan Carlos que « c'est en reconnaissance à toutes ces activités, mais aussi au lien familial qui l'unit joyeusement depuis longtemps avec l'Espagne que cette décoration lui est octroyée », non sans rappeler qu'elle constitue un moment privilégié des « relations d'amitié et de partenariat actives et fécondes entre l'Espagne et le Maroc, entre S.M. le Roi Mohammed VI et le Roi d'Espagne, entre nos gouvernements et nos peuples ».
Aux applaudissements qui fusaient et n'en finissaient pas, répondait une joie exprimée tout en discrétion sur les deux visages du couple Othman Benjelloun et Leila Mezian, plus proches encore aujourd'hui que jamais, unis dans une même émotion.
La réponse de Othman Benjelloun, à travers un discours dense et fort n'a pas seulement happé les esprits par son étendue, elle a constitué un véritable plaidoyer pro domo de l'amitié maroco-espagnole : «L'émotion, dit-il, me saisit ce soir en me voyant décerner, de vos mains Monsieur l'ambassadeur, la Médaille Encomienda de numero de la Orden Isabel la Catolica dont le Grand Maître est Sa Majesté le Roi Juan Carlos d'Espagne.
Cette décoration vient célébrer cette puissante et harmonieuse communion, dans mon cœur et mon esprit, entre mon identité marocaine et mon appartenance familiale, affective et consanguine avec le Royaume d'Espagne en raison des liens de mariage avec ma chère Leïla, née à Valence et notre attachement à la mémoire de la personnalité marquante du maréchal Mohamed Mezian, son père, qui a symbolisé la fraternité d'armes maroco-espagnole ».
L'évocation ne se limite pas chez lui à cet aspect. Othman Benjelloun couvre le spectre le plus large d'une amitié ancestrale entre les deux peuples et souligne que «l'une des composantes essentielles de cette dynamique historique a représenté, précisément, cette mitoyenneté géographique, cette mitoyenneté de parcours et de destins entre deux contrées distantes seulement de 14 kilomètres l'une de l'autre, l'Espagne et le Maroc, dont le substrat humain au cours des siècles s'est mutuellement fécondé ».
Il a ensuite décrit comment son groupe a fait le choix de « l'ancrage au Maroc et de l'ouverture sur l'international », fondé sur des convictions où, souligne-t-il, il existe un socle historique : « Huit siècles d'histoire y ont été partagés qui ont laissé, dans les esprits et dans les cœurs, dans les valeurs, dans l'art et l'architecture, la littérature ou la musique, un legs précieux et pérenne ».
Et de rappeler que sur la base de ce socle de convictions, il a créé à Madrid il y a déjà dix ans la première banque de droit européen d'origine marocaine, ensuite présidé à la mise en œuvre du consortium hispano-luso-marocain, « le premier jamais réuni alors au Maroc» à travers Méditélecom, et tout dernièrement avec l'entrée dans le groupe BMCE Bank de «l'une des grandes institutions d'épargne d'Espagne, la Caja de Ahorros del Mediterraneo».
Le parcours professionnel que Othman Benjelloun retrace de lui-même comporte la part d'ombre qu'il dévoile , ce soir, à une assemblée attentive, livrée à un exercice où l'intime conviction de l'homme d'action, du sage socratique qu'il est devenu aussi reste égale à elle-même : l'engagement citoyen : «Cette décoration, je la porterai, porté par davantage de motivation sur la voie stratégique que nous avons empruntée à travers les différentes entités de notre groupe, celle de jeter des ponts entre les deux rives de la Méditerranée». L'envolée n'a rien de lyrique, elle est simplement lancée comme une profession de foi chez lui, enracinée dans une culture-socle s'il en est aussi-qui l'a projeté en Afrique, en Europe et en Asie.
C'est aussi la conviction patriotique portée comme un blason jamais terni, et qui lui fait dire avec sincérité son engagement pour la « vision des deux monarques, Sa Majesté le Roi Mohammed VI et Sa Majesté le Roi Juan Carlos, pour les actes et décisions de leurs gouvernements respectifs, visant à resserrer davantage les liens multiformes entre les deux pays ».
Les deux pays, les deux peuples sont deux piliers aussi de la construction méditerranéenne qu'il appelle de ses vœux, et dont il dit qu'en la réalisant « on retrouvera l'esprit qui a prévalu pendant des siècles sur la terre d'Al Andalouss, berceau de l'une des plus belles civilisations universelles qu'ait connues l'humanité où Musulmans, Chrétiens et Juifs ont vécu dans la tolérance et dans la paix, dans le respect mutuel et au nom d'un même idéal de fraternité ».
La plus belle reconnaissance est sans doute celle des cœurs, celle qu'a reçue Othman Benjelloun dans la chancellerie d'Espagne des mains de l'ambassadeur d'Espagne au nom du Roi Juan Carlos va certainement au-delà du personnage, elle s'adresse au Maroc entier.
Elle traduit l'affection qu'un Roi d'Espagne lui attache, mais aussi l'élève au rang d'un ambassadeur militant dont l'œuvre de rapprochement entre les deux peuples et les deux Etats n'a d'égale que la conviction investie des années durant dans l'action de maintien des ponts entre les deux rives au nom du même idéal fraternel.
