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Atlas Blue réussit son pari

Le chiffre d'affaires de la compagnie a progressé de 27% à 1,2 milliard de dirhams

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Tout laisse croire que Atlas Blue, la compagnie low cost estampillée Royal Air Maroc (RAM), est capable de réussir des paris osés. Si au début de sa création en 2004, des questions ont été posées sur son avenir, à la lumière de la disparition de 3 compagnies charter marocaines qui étaient livrées à elles mêmes, aujourd'hui, elle peut se targuer d'un réel exploit. En témoigne l'évolution de ses résultats en 2006. En effet, le chiffre d'affaires, avec 1,2 milliard de dirhams, a progressé de 27% et ce, en transportant 902.000 passagers sur ses lignes régulières.

Sachant que, durant cette même année, elle a ouvert 4 nouvelles lignes aériennes, portant ainsi à 10 le nombre de routes desservies en vols réguliers, sans compter les lignes opérées en vols charter. S'agissant de son trafic régulier, il s'est bien comporté pendant l'exercice 2005-2006. Il a grimpé de 81%.

Le chiffre d'affaires, dont la moitié a été réalisée via Internet, a gagné 50%.
Il faut dire ainsi que parfois les bons ingrédients suffisent à réussir une « recette ». En effet, il a fallu reposer sur une politique de densification du réseau pour la multiplication du trafic. Le nombre de vols réguliers d'Atlas Blue a atteint, pendant les périodes de pointe de la saison été 2006, 60 rotations par semaine.

D'ailleurs, 4 nouvelles lignes aériennes ont été ouvertes : Lille, Marseille, Nice et Nantes. Ces vols viennent s'ajouter à ceux déjà opérés par la compagnie de et vers Marrakech avec plusieurs fréquences. Il s'agit de Londres (un vol quotidien), Lyon (5 vols par semaine), Milan et Bruxelles (4 vols par semaine) et Genève, Bordeaux et Toulouse (3 vols par semaine).

Quant au segment charter de la compagnie, il est réalisé essentiellement sur le marché français, avec comme principal partenaire le tour-opérateur Marmara relevant du groupe First Chice. L'Italie constitue, pour sa part, le deuxième marché charter de la compagnie. Un portefeuille qui a été dernièrement enrichi par le marché hongrois suite à l'ouverture de vols entre Budapest et Agadir.
Il n'en demeure pas moins que Atlas Blue semble jouer de chances.

Les synergies avec RAM sont d'un grand apport pour la compagnie low cost. Le produit « Access Blue », lancé en avril 2006, en est une forte illustration. Ce nouveau produit, disponible sur ses vols, a été conçu pour permettre aux passagers de RAM de voyager sur les lignes Atlas Blue à des prix accessibles.

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Plan d'homogénéisation de la flotte


Après avoir démarré son activité par 6 avions, Atlas Blue passe à la vitesse supérieure. Son ambition est d'investir davantage dans l'extension et la modernisation de sa flotte appelée à passer de 8 avions actuellement à 18 en 2013. C'est dans ce cadre qu'un appel d'offres sera lancé, avant la fin de l'année en cours. Pour le management, l'aboutissement de cet appel d'offres devrait conduire à une réduction des coûts d'utilisation des avions d'Atlas Blue.

D'ailleurs, «dans le cas où les offres qui seront reçues ne permettent pas d'atteindre cet objectif, la compagnie low cost se réserve le droit d'annuler cet appel et de reporter le plan d'homogénéisation de sa flotte». Signalons à cet égard, que Atlas Blue opère dans un marché de plus en plus concurrentiel.

A côté de Jet4you, compagnie low cost créée en septembre 2005 à l'initiative de deux investisseurs privés marocains, d'autres opérateurs, aux reins bien solides, entrent dans la course. Il s'agit notamment de Easy Jet et de Ryanair. Il faut dire que le transport aérien s'est bel et bien engagé dans une nouvelle ère qui incite à relever des défis.

Car sur la période 2006-2010, une centaine de nouvelles fréquences sont à créer chaque année. D'ailleurs, dans un futur proche, les Marocains seraient amenés à payer leur billet
avec leurs cartes bancaires à partir de n'importe quelle banque et pour n'importe quelle compagnie.
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