En effet, on ne peut parler d'énurésie qu'à partir de 5 ans, car c'est l'âge où le contrôle physiologique du sphincter vésical est acquis
Le fait de faire "pipi au lit" est généralement bénin et passager, sauf que l'énurésie peut-être liée à des problèmes physiologiques tels qu'une infection urinaire ou encore à la petitesse de la vessie ou à une faiblesse du sphincter urinaire. Il ne faut surtout pas oublier que l'origine du problème peut aussi être psychologique.
Il existe deux catégories d'énurésie, la primaire et la secondaire. L'énurésie est dite primaire lorsque l'enfant n'a jamais été propre. Par contre, l'énurésie est secondaire si elle succède à une période de propreté complète d'au moins 6 mois.
Les symptômes de cette maladie diffèrent selon son origine. Ceux liés à l'énurésie proprement dite sont caractérisés par des draps et des vêtements mouillés, avec ou sans difficulté psychologique importante. Ceux liés à une infection urinaire sont déterminés par la fréquence anormale des mictions durant le jour, une urine très odorante, une sensation de brûlure et de la fièvre. Quand à ceux liés au diabète, ils sont traduits par une élimination excessive d'urine, une soif accrue, une perte de poids, de la fatigue et une sensation de faiblesse.
Plusieurs facteurs peuvent causer cette maladie, notamment le facteur héréditaire, Un enfant dont un parent est énurétique a quasiment une chance sur deux de l'être et le risque atteint plus de 75 % lorsque les deux parents ont eu ce problème. L'énurésie peut aussi être hormonale. En effet, certains cas résultent d'une faible sécrétion nocturne d'hormone antidiurétique.
Normalement, le corps doit augmenter la sécrétion de cette hormone durant la nuit pour ralentir la production d'urine et donc le remplissage de la vessie. Dans le cas contraire, la vessie finit par déborder ce qui entraîne le phénomène du pipi au lit.
Le néphrologue Mohamed Sentissi nous explique que «l'hormone antidiurétique est d'origine hypotalamo hypophysaire. Elle est secrétée à partir du système nerveux central ou à partir d'une tumeur maligne. Son hypersécrétion pathologique peut guérir l'énurésie»
En se référant aux autres causes de cette maladie, nous notons le facteur physique. Le docteur Sentissi explique que «l'énurésie est primitive lorsqu'elle est en rapport avec un retard de maturation générale, ou spécifique de l'appareil urinaire, en particulier la vessie. Il ajoute que «l'immaturité de la vessie est l'une des principales causes, du fait que ce réservoir d'urine ne peut plus admettre un remplissage important. Cette immaturité nécessite une exploration physique, bactériologique et graphique de l'appareil urinaire».
Le facteur psychologique figure aussi parmi les principales causes. En effet, la plupart des enfants énurétiques sont des enfants qui ont un sommeil très profond. Ce sont souvent des hypersomniaques.
Il peut s'agir d'un retard affectif ou d'un «refus de grandir ». Tout changement ou stress important est susceptible de déclencher une énurésie chez un enfant propre.
Naissance d'un autre enfant, difficultés familiales ou scolaires, divorce des parents, changement d'école, violence parentale, intimidation grave par d'autres enfants…
Certes, l'énurésie guérit toujours tôt ou tard, mais plus une énurésie est ancienne, plus le traitement est difficile.
Le traitement actuel repose sur des médicaments et surtout sur une prise en charge psychologique de l'enfant. Le docteur Sentissi nous explique que «si l'utilisation des antidépresseur associés aux inflammatoires et aux antibiotiques semble avoir un impact sur l'énurésie, je préfère focaliser sur les règles hygiéno - diététiques, qui demeurent plus probants».
Ces derniers nécessitent une implication familiale. Le Dr Sentissi nous énumère «l'accès facile aux toilettes, la limitation des liquides à partir de 18h00, une vidange régulièrede la vessie au prix même d'un réveil nocturne, le remplacement des couches par une culotte absorbante, l'éviction du stress , l'engagement de l'enfant à faire son lit mouillé et l'adaptation aux dispositifs modernes d'alarme, notamment, le pipi stop»
En effet, le «pipi stop» est un appareil électrique qui déclenche une sonnerie dès l'émission des premières gouttes d'urine. Concrètement, une couche est placée dans le slip de l'enfant (ou une alèse posée sur son matelas) et connectée à l'appareil. Lorsque l'enfant endormi commence une miction, la sonde détecte l'humidité et la sonnerie retentit. L'enfant, complètement réveillé, peut alors partir aux toilettes pour finir d'uriner.
Un autre traitement qui s'avère très bénéfique pour l'enfant, c'est l'entraînement de la vessie ou les «exercices de Kegel». C'est une pratique standard qui permet à l'enfant, qui a la maturité voulue pour en comprendre l'utilité et pour appliquer les instructions données, de renforcer les muscles du plancher pelvien, c'est à dire ce groupe de muscles impliqués dans le contrôle de la miction.
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L'encoprésie ne doit pas être confondue avec les incontinences du sphincter anal (encéphalopathies, affections de la moelle etc.) et les banales souillures de slip de l'enfant qui s'essuie mal après être allé à la selle.
Dans sa forme de longue durée, la constipation est habituelle, le rythme des contractions intestinales est perturbé ou inexistant.
Les périodes de stagnation entraînent la formation de fécalomes, de consistance dure ou molle, qui forment un nouvel obstacle à l'installation du rythme de la défécation. L'encoprésie, une fois constituée, suscite un comportement rejetant de la part de tout l'entourage, à l'école, qui peut aggraver le repli sur lui-même de l'enfant encoprétique.
Le trouble entraîne très souvent une baisse de l'estime de soi avec un sentiment de honte et de culpabilité qui peut se compliquer de dépression.
Le fait de faire "pipi au lit" est généralement bénin et passager, sauf que l'énurésie peut-être liée à des problèmes physiologiques tels qu'une infection urinaire ou encore à la petitesse de la vessie ou à une faiblesse du sphincter urinaire. Il ne faut surtout pas oublier que l'origine du problème peut aussi être psychologique.
Il existe deux catégories d'énurésie, la primaire et la secondaire. L'énurésie est dite primaire lorsque l'enfant n'a jamais été propre. Par contre, l'énurésie est secondaire si elle succède à une période de propreté complète d'au moins 6 mois.
Les symptômes de cette maladie diffèrent selon son origine. Ceux liés à l'énurésie proprement dite sont caractérisés par des draps et des vêtements mouillés, avec ou sans difficulté psychologique importante. Ceux liés à une infection urinaire sont déterminés par la fréquence anormale des mictions durant le jour, une urine très odorante, une sensation de brûlure et de la fièvre. Quand à ceux liés au diabète, ils sont traduits par une élimination excessive d'urine, une soif accrue, une perte de poids, de la fatigue et une sensation de faiblesse.
Plusieurs facteurs peuvent causer cette maladie, notamment le facteur héréditaire, Un enfant dont un parent est énurétique a quasiment une chance sur deux de l'être et le risque atteint plus de 75 % lorsque les deux parents ont eu ce problème. L'énurésie peut aussi être hormonale. En effet, certains cas résultent d'une faible sécrétion nocturne d'hormone antidiurétique.
Normalement, le corps doit augmenter la sécrétion de cette hormone durant la nuit pour ralentir la production d'urine et donc le remplissage de la vessie. Dans le cas contraire, la vessie finit par déborder ce qui entraîne le phénomène du pipi au lit.
Le néphrologue Mohamed Sentissi nous explique que «l'hormone antidiurétique est d'origine hypotalamo hypophysaire. Elle est secrétée à partir du système nerveux central ou à partir d'une tumeur maligne. Son hypersécrétion pathologique peut guérir l'énurésie»
En se référant aux autres causes de cette maladie, nous notons le facteur physique. Le docteur Sentissi explique que «l'énurésie est primitive lorsqu'elle est en rapport avec un retard de maturation générale, ou spécifique de l'appareil urinaire, en particulier la vessie. Il ajoute que «l'immaturité de la vessie est l'une des principales causes, du fait que ce réservoir d'urine ne peut plus admettre un remplissage important. Cette immaturité nécessite une exploration physique, bactériologique et graphique de l'appareil urinaire».
Le facteur psychologique figure aussi parmi les principales causes. En effet, la plupart des enfants énurétiques sont des enfants qui ont un sommeil très profond. Ce sont souvent des hypersomniaques.
Il peut s'agir d'un retard affectif ou d'un «refus de grandir ». Tout changement ou stress important est susceptible de déclencher une énurésie chez un enfant propre.
Naissance d'un autre enfant, difficultés familiales ou scolaires, divorce des parents, changement d'école, violence parentale, intimidation grave par d'autres enfants…
Certes, l'énurésie guérit toujours tôt ou tard, mais plus une énurésie est ancienne, plus le traitement est difficile.
Le traitement actuel repose sur des médicaments et surtout sur une prise en charge psychologique de l'enfant. Le docteur Sentissi nous explique que «si l'utilisation des antidépresseur associés aux inflammatoires et aux antibiotiques semble avoir un impact sur l'énurésie, je préfère focaliser sur les règles hygiéno - diététiques, qui demeurent plus probants».
Ces derniers nécessitent une implication familiale. Le Dr Sentissi nous énumère «l'accès facile aux toilettes, la limitation des liquides à partir de 18h00, une vidange régulièrede la vessie au prix même d'un réveil nocturne, le remplacement des couches par une culotte absorbante, l'éviction du stress , l'engagement de l'enfant à faire son lit mouillé et l'adaptation aux dispositifs modernes d'alarme, notamment, le pipi stop»
En effet, le «pipi stop» est un appareil électrique qui déclenche une sonnerie dès l'émission des premières gouttes d'urine. Concrètement, une couche est placée dans le slip de l'enfant (ou une alèse posée sur son matelas) et connectée à l'appareil. Lorsque l'enfant endormi commence une miction, la sonde détecte l'humidité et la sonnerie retentit. L'enfant, complètement réveillé, peut alors partir aux toilettes pour finir d'uriner.
Un autre traitement qui s'avère très bénéfique pour l'enfant, c'est l'entraînement de la vessie ou les «exercices de Kegel». C'est une pratique standard qui permet à l'enfant, qui a la maturité voulue pour en comprendre l'utilité et pour appliquer les instructions données, de renforcer les muscles du plancher pelvien, c'est à dire ce groupe de muscles impliqués dans le contrôle de la miction.
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Encoprésie, autre forme de faiblesse
L'encoprésie est la défécation «involontaire» dans des endroits non appropriés chez un enfant d'âge chronologique et d'âge mental d'au moins 4 ans. Elle se reproduit chaque jour. Il s'agit soit de selles véritables, dures ou encore liquides.L'encoprésie ne doit pas être confondue avec les incontinences du sphincter anal (encéphalopathies, affections de la moelle etc.) et les banales souillures de slip de l'enfant qui s'essuie mal après être allé à la selle.
Dans sa forme de longue durée, la constipation est habituelle, le rythme des contractions intestinales est perturbé ou inexistant.
Les périodes de stagnation entraînent la formation de fécalomes, de consistance dure ou molle, qui forment un nouvel obstacle à l'installation du rythme de la défécation. L'encoprésie, une fois constituée, suscite un comportement rejetant de la part de tout l'entourage, à l'école, qui peut aggraver le repli sur lui-même de l'enfant encoprétique.
Le trouble entraîne très souvent une baisse de l'estime de soi avec un sentiment de honte et de culpabilité qui peut se compliquer de dépression.
