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Les 15 commandements du CJD

Les jeunes patrons livrent leurs recommandations pour la croissance et l'emploi

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Le Centre des jeunes dirigeants d'entreprise (CJD) récidive. Après son premier manifeste pour la croissance et l'emploi formulé il y a déjà 4 ans, le centre propose un second sous le thème : ensemble, construisons l'entreprise de demain. Le timing choisi n'est pas fortuit.
Comme pour le premier, le manifeste 2007 est le fuit d'une année de rencontres avec les différents partis politiques. Sur les 12 partis ciblés, 11 ont livré leur vision de la place de l'entreprise dans leurs programmes politiques respectifs. Pour rappel, le premier manifeste est à l'origine de mesures phares retenues par le gouvernement dont la SARL à capital réduit, libérable sur 3 ans ou encore l'indemnité pour perte d'emploi. Cette fois, le CJD s'est adjoint Alliance Pro et le syndicat national des experts-comptables dans les différentes rencontres avec les partis politiques.

«Nous avons réfléchi sur la manière dont nous pouvions contribuer au débat économique en replaçant l'entreprise à sa juste place dans la cité et rappeler avec force notamment au politique qu'elle est créatrice de valeur», tient à préciser Zakaria Fahim, président sortant du centre et cheville ouvrière de ce manifeste, en marge de la conférence de presse donnée à Casablanca, le vendredi 29 juin dernier. Rédigées dans un discours simple, les mesures ainsi proposées par le centre s'articulent autour de la facilitation de l'acte d'entreprendre, du développement de l'emploi à travers un cadre d'accompagnement de l'entreprise et une équité fiscale propre à réduire l'informel pour une création d'une classe moyenne, «seul vecteur de développement économique pérenne», est-il mentionné par le président CJD.

De cette manière, les jeunes dirigeants, agitateurs d'idées comme ils se définissent, entendent impulser des pistes de réflexion et d'actions pour que le concept Entreprise socialement responsable sorte du microcosme des salons.

La démarche du centre prend aussi appui sur le rapport du cinquantenaire, véritable bilan d'étape de l'histoire du Maroc dans cette démarche. Le débat avec les partis politiques s'est articulé autour de trois axes : internationalisation de l'économie et compétitivité de l'entreprise, équité et transparence dans les affaires ainsi que l'éducation entreprise. «Notre objectif est d'alimenter le débat en faisant des propositions reprises après par le gouvernement, les partis politiques et ceux qui le souhaitent», rajoute Zakaria Fahim. D'ailleurs, une réunion est prévue, cette semaine, avec le Premier ministre pour présenter l'ensemble des 15 propositions du manifeste.

Dans le détail, et en tête des propositions, le CJD propose des lois cadres dont l'application ne soit pas uniforme.
Ainsi, la généralisation du principe de l'élaboration de lois cadres pour tenir compte de la spécificité de la PME est de nature à donner plus de flexibilité aux PME, de confirmer que la PME se conjugue au pluriel, tout en développant le dialogue social en faisant des partenaires sociaux des acteurs du changement.

Autre proposition importante, encourager l'internationalisation des PME par la mise en place d'un guichet unique proactif aux niveaux des ambassades, la communication sur les produits actuels de promotion des exportations ainsi que des incitations fiscales pour promouvoir le regroupement des PME tournées vers l'international. Selon cette approche, de nouveaux marchés s'ouvriront à la PME.

La balance des paiements n'en serait que plus améliorée tout accroissant leur pérennité face à la concurrence internationale
Parmi les propositions qui risquent de susciter le débat, le centre plaide en faveur de la mise en place d'un impôt sur le patrimoine non productif. Cette recommandation est motivée par la volonté affichée de lutter contre la spéculation tout en visant un objectif sein : améliorer l'assiette fiscale sans taxer le travail. Décidément, une nouvelle «race» d'entrepreneurs prend assurément racine.
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La fiscalité comme levier

Plusieurs propositions CJD font de la fiscalité un levier au développement de pans entiers d'entreprises. Ainsi, le centre milite en faveur de l'octroie d'avoir fiscal pour la création d'entreprise. Il serait valable 5 ans de 35% du montant du capital plafonné à 1 000 000 DH, permettant sa compensation avec le paiement des impôts et taxes.

Les objectifs visés sont, en premier lieu, la lutte contre la sous-capitalisation des entreprises, en second, le développement de l'investissement, et enfin, soulager la trésorerie des PME pour le paiement des impôts par compensation avec l'avoir fiscal,
Autre axe, l'application d'un taux unique d'IR sur les salaires supérieurs à 10 000 DH les 3 premières années, puis 25% les 2 années qui suivent la création à l'instar de l'offshoring.

La démarche vise l'encouragement à l'embauche des cadres lors de la création de l'entreprise. En résulterait un développement du taux d'encadrement dans les PME et PMI. Nette amélioration du pouvoir d'achat ainsi que l'accroissement de la croissance par la consommation.

REPÈRES
Propositions

> Proposer des lois cadres dont l'application ne soit pas uniforme
> Encourager l'internationalisation des PME.
> Mutualiser les ressources sur un même territoire.
> Mettre en place un impôt sur le patrimoine non productif.
> Octroyer un avoir fiscal pour la création d'entreprise.
> SMIG à 2.500 DH brut par mois.
> Encourager l'embauche des cadres lors de la création de l'entreprise.
> Instaurer un quota «marchés publics» pour les PME.
> Encourager le développement de business dans les PME.
> Mettre en place un droit à la formation continue pour les salariés.
> Généraliser les mesures d'accompa-gnement pour les demandeurs d'emploi suite à un plan social ou à un licenciement économique.
> Activer la mesure de recrutement des handicapés prévus par le code du travail.
> Faire que l'entrepreneur démarre à l'Ecole.
> Transformer nos souris en éléphants.
15. Simplifier le système de la TVA
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