Le Chabab Houara, représentant de la région du Souss et le TAS, du grand Casablanca, ont eu rendez-vous ce week-end, au stade El Harti de Marrakech pour se départager le premier fauteuil de leader pour l'accession au GNFE. Comme prévu, l'organisation a été au rendez-vous avec la présence effective des représentants de la Rabita nationale du football amateur aux côtés de ceux de la ligue du Sud et les dirigeants des 2 clubs concernés. Le service d'ordre plus renforcé traduit l'importance de ces retrouvailles et la crainte de revivre les incidents du précédent match barrage entre Chourouk El Attaouia et Chabab Aït Ourir au stade du 20 Août (ex-Quechich).
Devant plus de 4000 spectateurs avec 2800 payants, la partie commença par rythme pressé afin que l'une des 2 équipes piqua au vif l'autre. Les deux équipes procèdent par un jeu des 2 flancs achevés par des centrages aériens ou par des pénétrations rapides stoppés dans la plupart des temps par des hors-jeu. Des 2 bancs de touche, les 2 coachs sont, en apparence, debout. Najib Hannouni plus agité que son vis-à-vis, Abdelhak Gadani, se voit dépassé par l'intervention massive et répétitive de tous les occupants du banc et surtout du soigneur Abdelkader Boukhress qui serait à l'origine des incidents de fin de match.
Devant le manque de mordant des Tihadis de Casablanca, les Houaris, maître à l'entre-jeu, commencèrent à inquiéter le gardien Hansary par Hammou Mouhal (ex-Hassania) et Tioughradine notamment, à la 33e, 38e et 44e minutes. Les essais timides de Zakaria et Zahoui (TAS) ont facilité la tâche du gardien soussi, Lamrabet, pour s'illustrer dans ses parades. La 1re mi-temps fut sifflée sur un score vierge de zéro partout. Le temps du repos fut pénible pour le service d'ordre quant à séparer les supporters des 2 clubs.
A la reprise, le scénario fut même jusqu'à la 60e minute quand Brahim Houchane sauta plus haut que les défenseurs tihadis, lors d'un corner et libéra le CCH de cette attente par un joli heading, smatché dans l'angle, soi-disant fermé, du gardien Hansary et ses 4 défenseurs. Imaginez la liesse dans les gradins et la tribune des « Jaune et Noir ».
Chez l'entraîneur Bidaoui, l'heure est au remplacement. L'attaquant Boummad releva son collègue Zakaria. Savamment, les Houaris reculèrent dans leur moitié du terrain. La ruse du gain temps est à la fiche avec 3 cartons jaunes pour les meneurs soussis. Un autre carton est l'acquis du milieu Zaher pour jeu dangereux.
Najib Hannouni utilisa ses derniers cartouches en relevant le capitaine Houbry par Salih (75e) et Youssef par Chakroune (76e). La bonne conservation du ballon par les joueurs du milieu de terrain Houari ridiculisa le TAS. Le coach Gadani procéda à son tour à 3 changements qui n'étaient que tactiques, en incorporant le vieux briscard Omar Zaouit, Nabil Chafik et Razouk. Même le temps additionnel (7 minutes) n'a rien donné aux Tihadis. Au lieu de miser sur le beau jeu, ils ont imité le comportement nerveux de leur banc de touche.
L'imprévu qui a causé une vive affliction chez les spectateurs neutres n'était autre que de voir le soigneur du TAS et le joueur Chakroune se jeter avec violence sur l'arbitre Tahiri (hématome à côté de l'œil gauche) suivi des autres qui se sont précipités en masse sur ce dernier.
L'intervention rapide du service d'ordre sauva ce trio de l'irréparable. Deux scènes différentes qui ont trop duré, les gagnants qui jubilaient devant leurs supporters et les perdants qui ont mal choisi la façon. Donc, c'était un match perdu avec le retrait de la carte du soigneur et 3 licences de joueurs par l'arbitre de la partie.
