Le Sahara marocain, le Kalahari angolais, le désert de Tabernas espagnol, le Lençóis Maranhenses brésilien ont tous été réunis au pied des dunes de Merzouga.
Cette terre, véritable berceau des civilisations et carrefour des religions et des cultures a réussi encore une fois à assembler différentes croyances et savoirs. Les artistes venus des quatre coins du monde ont ainsi pu célébrer, en l'espace d'un festival, leur culture d'origine et favoriser la paix, la tolérance et le dialogue entre les peuples.
Initié par le centre Tarik Ibn Ziyad, cet évènement musical a présenté, dans son programme, un plateau artistique de musique authentique qui a associé rythmes forts, instruments aux sons purs et voix originales. De l'Afrique, berceau des musiques du monde, le public a pu découvrir le grand Mory Kanté.
Après sa participation réussie dans le festival Mawazine à Rabat, l'interprète malien du célèbre titre «Yéké Yéké» a chanté pour les festivaliers de Merzouga.
Héritier de la tradition des griots, cette grande star de la musique africaine ne cesse de surprendre une fois sur scène. Le public, fasciné par la force de la voix de Kanté et la diversité des percussions de ses instruments était aux anges.
Un autre pays de l'Afrique subsaharienne s'est invité à Merzouga pour son festival. L'Angola était représentée par la troupe Sembas Master spécialisée dans le Semba, père spirituel de la fameuse samba brésilienne. Un genre qui a fait bouger les spectateurs qui accompagnaient les sons sans pour autant comprendre les sens des paroles, chose qui fait la magie de la musique.
La Samba du Brésil était également de la partie, et c'est le groupe Revista Do Samba qui a enflammé la scène de Merzouga dans une ambiance propre aux carnavals des pays des cariocas. Créé en 1999, ce trio de Sao Paolo chante pour son pays, ses traditions et sa culture, mais aussi pour l'amour et pour la musique qui constitue la richesse populaire du Brésil.
Outre la musique africaine et américano latine, le flamenco espagnol était représenté par la troupe de Daniel Romero. Composé d'un danseur et de cinq jeunes filles, ce groupe allie dans ses chorégraphies le flamenco classique et le flamenco moderne qui touchent les spectateurs dès le premier abord par la dynamique des pas, la force des émotions qu'ils dégagent et la beauté des costumes. «Chaque pas dans le flamenco exprime une émotion particulière, on parle de joie quand c'est mouvementé et fort et de tristesse ou de mélancolie quand c'est ralenti et doux» nous explique le danseur Daniel Romero.
De la France, on a pu apprécier la voix de Françoise Atlan. Originaire de l'Hexagone, la jeune artiste interprète les chants arabo-andalous, mais pas uniquement en arabe car l'artiste, chante également en hébreu et en amazigh. «Je chante principalement du chant soufi, des chansons d'amour qui racontent la tristesse des uns et la solitude des autres…une palette de sentiments qu'on ressent une fois qu'on est dans le désert » nous confie Françoise Atlan.
Aux côtés des noms étrangers, les musiciens marocains de la région de Tafilalet occupent une place importante dans le programme. Des artistes comme Meskaoui du village de Meski ou encore le groupe Voix des Oasis d'Errachidia ont pu donner au festival une empreinte particulièrement locale.
L'appartenance à la tribu, la générosité de la région et de ses habitantSs, l'amour de la patrie, la multiculturalité du Maroc… sont autant de sentiments et de principes que ces musiciens ont exprimés avec joie et passion, pour le plus grand plaisir du public qui était en transe, surtout avec la célèbre chanson «Mama Africa» de Meskaoui.
Le folklore marocain faisait également partie des genres musicaux à l'honneur. Arroukba de Zagoura et les Gnaoua de Khamlia qui, à travers leurs instruments antiques (les gangas, les tambours et les qbaqeb et leurs chants profonds, ont emmené les spectateurs dans un lointain voyage dans l'espace et dans le temps, tout en rappelant la richesse du patrimoine artistique marocain.
Le festival des musiques du désert, dans sa quatrième édition, a fait découvrir au public local, mais aussi national et étranger, un large éventail de rythmes, d'instruments, de chansons et de langues. De Merzouga, les spectateurs ont pu visiter les déserts du monde à travers une mosaïque de musiques et de cultures.
REPÈRES
Ils étaient là
> Groupes internationaux
Troupe Sembas Master (Angola)
Daniel Romero (Espagne)
Revista do Samba (Brésil)
Mory Kante (Mali)
Francoise Atlan (France)
> Groupes nationaux
Voix des oasis Al Khamlia
Arroukba
Guino Sahara Meskaoui
Cette terre, véritable berceau des civilisations et carrefour des religions et des cultures a réussi encore une fois à assembler différentes croyances et savoirs. Les artistes venus des quatre coins du monde ont ainsi pu célébrer, en l'espace d'un festival, leur culture d'origine et favoriser la paix, la tolérance et le dialogue entre les peuples.
Initié par le centre Tarik Ibn Ziyad, cet évènement musical a présenté, dans son programme, un plateau artistique de musique authentique qui a associé rythmes forts, instruments aux sons purs et voix originales. De l'Afrique, berceau des musiques du monde, le public a pu découvrir le grand Mory Kanté.
Après sa participation réussie dans le festival Mawazine à Rabat, l'interprète malien du célèbre titre «Yéké Yéké» a chanté pour les festivaliers de Merzouga.
Héritier de la tradition des griots, cette grande star de la musique africaine ne cesse de surprendre une fois sur scène. Le public, fasciné par la force de la voix de Kanté et la diversité des percussions de ses instruments était aux anges.
Un autre pays de l'Afrique subsaharienne s'est invité à Merzouga pour son festival. L'Angola était représentée par la troupe Sembas Master spécialisée dans le Semba, père spirituel de la fameuse samba brésilienne. Un genre qui a fait bouger les spectateurs qui accompagnaient les sons sans pour autant comprendre les sens des paroles, chose qui fait la magie de la musique.
La Samba du Brésil était également de la partie, et c'est le groupe Revista Do Samba qui a enflammé la scène de Merzouga dans une ambiance propre aux carnavals des pays des cariocas. Créé en 1999, ce trio de Sao Paolo chante pour son pays, ses traditions et sa culture, mais aussi pour l'amour et pour la musique qui constitue la richesse populaire du Brésil.
Outre la musique africaine et américano latine, le flamenco espagnol était représenté par la troupe de Daniel Romero. Composé d'un danseur et de cinq jeunes filles, ce groupe allie dans ses chorégraphies le flamenco classique et le flamenco moderne qui touchent les spectateurs dès le premier abord par la dynamique des pas, la force des émotions qu'ils dégagent et la beauté des costumes. «Chaque pas dans le flamenco exprime une émotion particulière, on parle de joie quand c'est mouvementé et fort et de tristesse ou de mélancolie quand c'est ralenti et doux» nous explique le danseur Daniel Romero.
De la France, on a pu apprécier la voix de Françoise Atlan. Originaire de l'Hexagone, la jeune artiste interprète les chants arabo-andalous, mais pas uniquement en arabe car l'artiste, chante également en hébreu et en amazigh. «Je chante principalement du chant soufi, des chansons d'amour qui racontent la tristesse des uns et la solitude des autres…une palette de sentiments qu'on ressent une fois qu'on est dans le désert » nous confie Françoise Atlan.
Aux côtés des noms étrangers, les musiciens marocains de la région de Tafilalet occupent une place importante dans le programme. Des artistes comme Meskaoui du village de Meski ou encore le groupe Voix des Oasis d'Errachidia ont pu donner au festival une empreinte particulièrement locale.
L'appartenance à la tribu, la générosité de la région et de ses habitantSs, l'amour de la patrie, la multiculturalité du Maroc… sont autant de sentiments et de principes que ces musiciens ont exprimés avec joie et passion, pour le plus grand plaisir du public qui était en transe, surtout avec la célèbre chanson «Mama Africa» de Meskaoui.
Le folklore marocain faisait également partie des genres musicaux à l'honneur. Arroukba de Zagoura et les Gnaoua de Khamlia qui, à travers leurs instruments antiques (les gangas, les tambours et les qbaqeb et leurs chants profonds, ont emmené les spectateurs dans un lointain voyage dans l'espace et dans le temps, tout en rappelant la richesse du patrimoine artistique marocain.
Le festival des musiques du désert, dans sa quatrième édition, a fait découvrir au public local, mais aussi national et étranger, un large éventail de rythmes, d'instruments, de chansons et de langues. De Merzouga, les spectateurs ont pu visiter les déserts du monde à travers une mosaïque de musiques et de cultures.
REPÈRES
Ils étaient là
> Groupes internationaux
Troupe Sembas Master (Angola)
Daniel Romero (Espagne)
Revista do Samba (Brésil)
Mory Kante (Mali)
Francoise Atlan (France)
> Groupes nationaux
Voix des oasis Al Khamlia
Arroukba
Guino Sahara Meskaoui
