Le Matin : Quelle lecture peut-on faire du processus de privatisation depuis sa mise en œuvre jusqu'à présent ?
Abdelaziz Talbi : La privatisation est un choix stratégique décidé à la fin des années 80, époque où le Maroc a engagé une série de réformes structurelles. Historiquement et depuis l'indépendance, le secteur public a pris beaucoup de poids. Il est devenu très important avec la création de grands groupes à tel point qu'on est arrivé à presque 700 entités. C'est énorme, sachant que dans un pays développé, c'est le privé qui prend en charge les secteurs marchands.
Une étude de la Banque mondiale, qui date d'une dizaine d'années, démontre que plus un pays est développé, plus la part du secteur privé dans son PIB est importante. Le contexte des années 80 n'est pas celui d'aujourd'hui. Par le passé, prononcer le mot “ privatisation ” était tabou, ça choquait. Pour preuve, la loi régissant la privatisation est intitulée "transfert des entreprises publiques". Aujourd'hui, la privatisation est devenue un concept normal et ordinaire.
Même aujourd'hui, les critiques ne manquent pas…
Il y a toujours des critiques. Les choses ne sont jamais blanches ou noires. Dans tout changement, il y a des adversaires et des partisans. Il n'y a pas que des effets positifs. Mais le plus important est que ces derniers soient supérieurs aux effets négatifs. Mais je peux dire que le bilan de la privatisation au Maroc est globalement positif.
Quels sont les échecs ?
Quelques rares entreprises n'ont pas été bien privatisées. Cela est surtout dû à la qualité des acquéreurs. Quand on privatise une entreprise, il faut la céder à des professionnels. La privatisation n'est pas uniquement une opération de cession pour avoir la meilleure recette.
Elle vise, en premier lieu, la pérennité de l'entreprise et son développement. Pour garantir ce développement, il faut choisir le bon partenaire. Les échecs ne sont pas nombreux. Il y a eu le cas de quelques hôtels et de deux entreprises. C'était du temps des premières opérations.
Comment l'Etat a-t-il pu rectifier ces échecs ?
Quand le problème touche les salariés, il devient douloureux. A la limite, la disparition d'une entreprise qui n'est pas viable est une bonne chose pour l'économie. Mais il faut protéger les salariés. Dans toutes les opérations de privatisation, on prend en compte l'aspect social à travers des plans de départ volontaire et d'autres mécanismes sociaux comme le régime de retraite et la couverture médicale.
Quand l'entreprise doit être restructurée, on prépare un plan social en concertation avec les partenaires sociaux avant d'engager le processus la privatisation.
Qu'en est-il des privatisations dans le domaine de la santé ?
On n'a pas encore procédé à des privatisations dans ce secteur. Il y a toujours le privé qui agit côte à côte avec le secteur public.
Par contre, on envisage à l'avenir de déléguer la gestion les polytechniques de la CNSS à des partenaires privés. Mais, la “ concession ” n'a pas la même portée que la privatisation. C'est un service public qui est donné en gestion à un opérateur privé pendant une période déterminée, mais sous le contrôle strict de l'autorité délégataire.
En tout cas, le projet est encore à l'étude et le processus n'est pas encore engagé.
Comment la stratégie de la privatisation a-t-elle évolué ? Le processus a largement changé au fil des années…
Au départ, on voyait les entreprises agir dans un périmètre national. Aujourd'hui, on découvre que même les entreprises les plus importantes ne peuvent pas survivre si elles ne sont pas inscrites dans une stratégie internationale et adossées à des groupes mondiaux. A titre d'exemple, Maroc Telecom n'aurait probablement pas pu avoir sa croissance externe en Afrique si elle n'était pas rentrée dans le giron d'un opérateur mondial.
De même pour le tabac, si l'opérateur n'appartient pas à un réseau mondial, il ne survivrait pas longtemps à la concurrence étrangère.
Un autre exemple, Cosumar est certes un opérateur important à l'échelle du Maroc, mais des alliances avec d'autres groupes pourraient conforter son rôle d'opérateur régional voire global. Par conséquent, si la régionalisation était conçue dans les années 80 dans un contexte local, on pourrait dire qu'elle se place aujourd'hui à une échelle mondiale.
Concrètement, quelles sont les répercussions de la privatisation sur l'économie nationale ?
L'économie marocaine s'est énormément libéralisée. A travers la privatisation, une plus grande concurrence s'est développée entre les opérateurs. Au début des années 80, la valeur ajoutée des entreprises publiques par rapport au Produit intérieur brut était de l'ordre de 20%.
Aujourd'hui, nous sommes à environ 8%, car nous avons libéralisé beaucoup de secteurs et privatisé beaucoup d'entreprises qui y opéraient : raffinage et distribution du pétrole, banques, télécommunications, assurances, tabac, ciment, sidérurgie, industrie automobile… Il s'agit de grands opérateurs qui avaient une valeur ajoutée très forte. L'impact le plus important de la privatisation est son effet structurant de l'économie.
En effet, contrairement à ce que certains croyaient, on découvre aujourd'hui que les recettes de l'Etat ont augmenté du fait de la privatisation et particulièrement à travers la fiscalité. Actuellement, l'impôt des sociétés privatisées représente près de 25 % du total de cet impôt. Un autre indicateur qui en dit long sur les répercussions positives de la privatisation : le premier contributeur est un opérateur privatisé.
Même dans les services publics, des avancées importantes ont été enregistrées à travers la gestion déléguée notamment dans la distribution d'eau, d'électricité et dans l'assainissement liquide. Les ex-régies avaient accumulé un montant considérable d'arriérés de paiements qui menaçaient parfois l'équilibre financier de leurs fournisseurs principaux notamment l'ONE et l'Onep.
Du fait que ces entreprises soient adossées à des opérateurs mondiaux, elles bénéficient du savoir-faire en matière de gouvernance, de transparence, de programmation, de technologie. Elles deviennent ainsi plus aptes à affronter la concurrence internationale et les exigences de la compétitivité. Pour l'Etat, le but de la privatisation ne réside pas dans le produit de cession. D'ailleurs, le ministre des Finances et de la Privatisation a bien expliqué que le budget de l'Etat peut aujourd'hui se passer des recettes de ces cessions car l'objectif escompté vise d'abord son effet structurant sur l'économie.
Pour les sociétés anonymes, existe-t-il des critères bien particuliers?
Auparavant, on parlait d'établissement public à caractère administratif (EPA) et d'établissement public à caractère industriel ou commercial (EPIC). Aujourd'hui, les EPIC, sorte de “ dinosaures ”, sont appelés à disparaître, car ils sont souvent liés à des monopoles.
Pour développer une concurrence loyale et une égalité entre les opérateurs, il faut avoir la même forme juridique, empruntée au droit privé. A cet égard, la société anonyme constitue le cadre de gouvernance par excellence. Dans toutes les libéralisations, la transformation des EPIC en SA est incontournable.
A ce titre, une réflexion est actuellement engagée pour une éventuelle transformation de l'Office chérifien des phosphates en SA.
Avez-vous une date pour la disparition de ces dinosaures ?
En vertu de la Constitution, les établissements publics sont créés par la loi et ne peuvent disparaître que par la loi. Pour cela, il faut préparer des réformes sectorielles et les encadrer par des lois spécifiques. Demain, ces EPIC seront appelés à avoir des concurrents. Ils disparaissent parce qu'ils se démonopolisent. C'est aussi l'occasion pour moderniser leur gouvernance.
Aujourd'hui, les grandes entreprises, qu'elles soient publiques ou privées, doivent opérer leur mise à niveau par rapport aux “ Normes globales ”, en matière de gouvernance, de transparence financière et de reddition des comptes.
Quelles sont les opérations de privatisation à venir ?
Pour cette année, on prévoit la cession des sociétés Comanav et Drapor qui s'effectuera dans quelques jours.
Il est également prévu la cession d'une nouvelle tranche du capital de Maroc Telecom en 2007.
Ce sont les opérations les plus importantes.
Nous travaillons aussi sur une dizaine de sociétés de moindre importance sur le court terme.
Pour Maroc Telecom, on ne va pas procéder à la privatisation générale de cette entreprise.
L'Etat a, jusqu'à présent, 34 % du capital Maroc Telecom.
Une nouvelle tranche sera cédée tout en gardant une participation importante de l'Etat qui n'est pas encore définie. En effet, ce n'est pas le ministère des Finances et de la Privatisation qui prend la décision à lui seul.
La Commission des Transferts décidera de l'opportunité de la cession et sur les modalités de sa réalisation sur la base de critères bien définis.
La Loi de finances pour l'année 2007 a prévu des recettes de privatisation de 4,5 milliards de dirhams.
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> 71 unités ont été privatisées (45 sociétés et 26 établissements hôteliers)
> 104 opérations de privatisation
> Recettes totales : 82 milliards de dirhams
> 50 % des recettes sont versées depuis 2001 au fond Hassan II : 34 milliards de dirhams
> Grandes concessions de services publics : distribution à Casablanca, Rabat, Tanger, Tétouan.
> 70 % de production d'électricité
> Transport urbain à Casablanca, Marrakech et Meknès
> Production de sucre : totalement privée
> Concession des ports : Tanger-Med, SODEP, Somaport
> Recettes supplémentaires des licences télécom : 12 milliards de dirhams
> Capitalisation boursière multipliée par 75 fois entre 1989 et 2007 du fait des privatisations (de 5 à 417 milliards de dirhams)
> Forte corrélation entre les indicateurs boursiers et le rythme des privatisations
> 25 % de l'IS collecté en 2005 est le fait des entreprises privatisées.
Abdelaziz Talbi : La privatisation est un choix stratégique décidé à la fin des années 80, époque où le Maroc a engagé une série de réformes structurelles. Historiquement et depuis l'indépendance, le secteur public a pris beaucoup de poids. Il est devenu très important avec la création de grands groupes à tel point qu'on est arrivé à presque 700 entités. C'est énorme, sachant que dans un pays développé, c'est le privé qui prend en charge les secteurs marchands.
Une étude de la Banque mondiale, qui date d'une dizaine d'années, démontre que plus un pays est développé, plus la part du secteur privé dans son PIB est importante. Le contexte des années 80 n'est pas celui d'aujourd'hui. Par le passé, prononcer le mot “ privatisation ” était tabou, ça choquait. Pour preuve, la loi régissant la privatisation est intitulée "transfert des entreprises publiques". Aujourd'hui, la privatisation est devenue un concept normal et ordinaire.
Même aujourd'hui, les critiques ne manquent pas…
Il y a toujours des critiques. Les choses ne sont jamais blanches ou noires. Dans tout changement, il y a des adversaires et des partisans. Il n'y a pas que des effets positifs. Mais le plus important est que ces derniers soient supérieurs aux effets négatifs. Mais je peux dire que le bilan de la privatisation au Maroc est globalement positif.
Quels sont les échecs ?
Quelques rares entreprises n'ont pas été bien privatisées. Cela est surtout dû à la qualité des acquéreurs. Quand on privatise une entreprise, il faut la céder à des professionnels. La privatisation n'est pas uniquement une opération de cession pour avoir la meilleure recette.
Elle vise, en premier lieu, la pérennité de l'entreprise et son développement. Pour garantir ce développement, il faut choisir le bon partenaire. Les échecs ne sont pas nombreux. Il y a eu le cas de quelques hôtels et de deux entreprises. C'était du temps des premières opérations.
Comment l'Etat a-t-il pu rectifier ces échecs ?
Quand le problème touche les salariés, il devient douloureux. A la limite, la disparition d'une entreprise qui n'est pas viable est une bonne chose pour l'économie. Mais il faut protéger les salariés. Dans toutes les opérations de privatisation, on prend en compte l'aspect social à travers des plans de départ volontaire et d'autres mécanismes sociaux comme le régime de retraite et la couverture médicale.
Quand l'entreprise doit être restructurée, on prépare un plan social en concertation avec les partenaires sociaux avant d'engager le processus la privatisation.
Qu'en est-il des privatisations dans le domaine de la santé ?
On n'a pas encore procédé à des privatisations dans ce secteur. Il y a toujours le privé qui agit côte à côte avec le secteur public.
Par contre, on envisage à l'avenir de déléguer la gestion les polytechniques de la CNSS à des partenaires privés. Mais, la “ concession ” n'a pas la même portée que la privatisation. C'est un service public qui est donné en gestion à un opérateur privé pendant une période déterminée, mais sous le contrôle strict de l'autorité délégataire.
En tout cas, le projet est encore à l'étude et le processus n'est pas encore engagé.
Comment la stratégie de la privatisation a-t-elle évolué ? Le processus a largement changé au fil des années…
Au départ, on voyait les entreprises agir dans un périmètre national. Aujourd'hui, on découvre que même les entreprises les plus importantes ne peuvent pas survivre si elles ne sont pas inscrites dans une stratégie internationale et adossées à des groupes mondiaux. A titre d'exemple, Maroc Telecom n'aurait probablement pas pu avoir sa croissance externe en Afrique si elle n'était pas rentrée dans le giron d'un opérateur mondial.
De même pour le tabac, si l'opérateur n'appartient pas à un réseau mondial, il ne survivrait pas longtemps à la concurrence étrangère.
Un autre exemple, Cosumar est certes un opérateur important à l'échelle du Maroc, mais des alliances avec d'autres groupes pourraient conforter son rôle d'opérateur régional voire global. Par conséquent, si la régionalisation était conçue dans les années 80 dans un contexte local, on pourrait dire qu'elle se place aujourd'hui à une échelle mondiale.
Concrètement, quelles sont les répercussions de la privatisation sur l'économie nationale ?
L'économie marocaine s'est énormément libéralisée. A travers la privatisation, une plus grande concurrence s'est développée entre les opérateurs. Au début des années 80, la valeur ajoutée des entreprises publiques par rapport au Produit intérieur brut était de l'ordre de 20%.
Aujourd'hui, nous sommes à environ 8%, car nous avons libéralisé beaucoup de secteurs et privatisé beaucoup d'entreprises qui y opéraient : raffinage et distribution du pétrole, banques, télécommunications, assurances, tabac, ciment, sidérurgie, industrie automobile… Il s'agit de grands opérateurs qui avaient une valeur ajoutée très forte. L'impact le plus important de la privatisation est son effet structurant de l'économie.
En effet, contrairement à ce que certains croyaient, on découvre aujourd'hui que les recettes de l'Etat ont augmenté du fait de la privatisation et particulièrement à travers la fiscalité. Actuellement, l'impôt des sociétés privatisées représente près de 25 % du total de cet impôt. Un autre indicateur qui en dit long sur les répercussions positives de la privatisation : le premier contributeur est un opérateur privatisé.
Même dans les services publics, des avancées importantes ont été enregistrées à travers la gestion déléguée notamment dans la distribution d'eau, d'électricité et dans l'assainissement liquide. Les ex-régies avaient accumulé un montant considérable d'arriérés de paiements qui menaçaient parfois l'équilibre financier de leurs fournisseurs principaux notamment l'ONE et l'Onep.
Du fait que ces entreprises soient adossées à des opérateurs mondiaux, elles bénéficient du savoir-faire en matière de gouvernance, de transparence, de programmation, de technologie. Elles deviennent ainsi plus aptes à affronter la concurrence internationale et les exigences de la compétitivité. Pour l'Etat, le but de la privatisation ne réside pas dans le produit de cession. D'ailleurs, le ministre des Finances et de la Privatisation a bien expliqué que le budget de l'Etat peut aujourd'hui se passer des recettes de ces cessions car l'objectif escompté vise d'abord son effet structurant sur l'économie.
Pour les sociétés anonymes, existe-t-il des critères bien particuliers?
Auparavant, on parlait d'établissement public à caractère administratif (EPA) et d'établissement public à caractère industriel ou commercial (EPIC). Aujourd'hui, les EPIC, sorte de “ dinosaures ”, sont appelés à disparaître, car ils sont souvent liés à des monopoles.
Pour développer une concurrence loyale et une égalité entre les opérateurs, il faut avoir la même forme juridique, empruntée au droit privé. A cet égard, la société anonyme constitue le cadre de gouvernance par excellence. Dans toutes les libéralisations, la transformation des EPIC en SA est incontournable.
A ce titre, une réflexion est actuellement engagée pour une éventuelle transformation de l'Office chérifien des phosphates en SA.
Avez-vous une date pour la disparition de ces dinosaures ?
En vertu de la Constitution, les établissements publics sont créés par la loi et ne peuvent disparaître que par la loi. Pour cela, il faut préparer des réformes sectorielles et les encadrer par des lois spécifiques. Demain, ces EPIC seront appelés à avoir des concurrents. Ils disparaissent parce qu'ils se démonopolisent. C'est aussi l'occasion pour moderniser leur gouvernance.
Aujourd'hui, les grandes entreprises, qu'elles soient publiques ou privées, doivent opérer leur mise à niveau par rapport aux “ Normes globales ”, en matière de gouvernance, de transparence financière et de reddition des comptes.
Quelles sont les opérations de privatisation à venir ?
Pour cette année, on prévoit la cession des sociétés Comanav et Drapor qui s'effectuera dans quelques jours.
Il est également prévu la cession d'une nouvelle tranche du capital de Maroc Telecom en 2007.
Ce sont les opérations les plus importantes.
Nous travaillons aussi sur une dizaine de sociétés de moindre importance sur le court terme.
Pour Maroc Telecom, on ne va pas procéder à la privatisation générale de cette entreprise.
L'Etat a, jusqu'à présent, 34 % du capital Maroc Telecom.
Une nouvelle tranche sera cédée tout en gardant une participation importante de l'Etat qui n'est pas encore définie. En effet, ce n'est pas le ministère des Finances et de la Privatisation qui prend la décision à lui seul.
La Commission des Transferts décidera de l'opportunité de la cession et sur les modalités de sa réalisation sur la base de critères bien définis.
La Loi de finances pour l'année 2007 a prévu des recettes de privatisation de 4,5 milliards de dirhams.
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Bilan en chiffres (1993-2006)
> 71 unités ont été privatisées (45 sociétés et 26 établissements hôteliers)
> 104 opérations de privatisation
> Recettes totales : 82 milliards de dirhams
> 50 % des recettes sont versées depuis 2001 au fond Hassan II : 34 milliards de dirhams
> Grandes concessions de services publics : distribution à Casablanca, Rabat, Tanger, Tétouan.
> 70 % de production d'électricité
> Transport urbain à Casablanca, Marrakech et Meknès
> Production de sucre : totalement privée
> Concession des ports : Tanger-Med, SODEP, Somaport
> Recettes supplémentaires des licences télécom : 12 milliards de dirhams
> Capitalisation boursière multipliée par 75 fois entre 1989 et 2007 du fait des privatisations (de 5 à 417 milliards de dirhams)
> Forte corrélation entre les indicateurs boursiers et le rythme des privatisations
> 25 % de l'IS collecté en 2005 est le fait des entreprises privatisées.
