Le Matin : M. Mohamed Bastos, vous êtes président de la filiale de la CDG–Développement, Diar al-Mansour, et vous pilotez le projet de création d'une ville nouvelle à Zénata qui vient d'être lancé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Pourriez-vous nous en dire un mot ?
Mohamed Bastos : Le projet de création d'une ville nouvelle sur le site de Zénata est un projet ambitieux. Il s'inscrit dans le cadre des directives Royales pour renforcer le tissu urbain afin d'offrir aux populations un cadre de vie décent et digne. Il s'articule sur une autre ambition : créer un pôle économique centré sur les métiers des services et diverses activités économiques venant compléter celles de la métropole économique.
Notre démarche consiste à réhabiliter le tissu existant et à préserver l'environnement, notamment au niveau du front de mer. L'objectif fixé est de préparer et de mettre en place les infrastructures de base, les outils socio-éducatifs, pour être en mesure d'accueillir 500 000 habitants à l'horizon 2030.
On peut, en effet, dire que la ville nouvelle constitue un prolongement urbain de Casablanca, où l'on enregistre un déficit croissant en disponibilité foncière urbanisable. Disons qu'il s'agit d'une extension naturelle du développement urbain que connaît Casablanca sur le site de Sidi Bernoussi et avant Mohammedia.
L'objectif est de contribuer au développement harmonieux de la métropole, aux plans économique, social, culturel, humain. Cependant, au-delà, il y a aussi la volonté de drainer et de promouvoir les investissements, nationaux ou étrangers.
Quels sont les atouts offerts par le nouveau site ?
D'abord le patrimoine foncier et les possibilités d'urbanisation qu'il comporte. Elles sont immenses et le patrimoine foncier lui-même peut être mobilisable et assaini sans difficultés majeures. La superficie identifiée par les études préliminaires est évaluée à 2.000 ha.
J'ajoute aussi que la nouvelle ville bénéficiera d'une véritable proximité en termes d'infrastructures routières, ferroviaires, maritimes et aéroportuaires, de services, de logistique de Casablanca et de Mohammedia. Ce sont des éléments d'intégration géographique précieux.
De plus, le concept d'aménagement obéit à des critères de mixité sociale, écartant toute exclusion, mais en revanche renforçant l'intégration des activités industrielles et tertiaires grâce à des parcs de la nouvelle génération. Dans le même souci, des instituts de formation et de recherche seront implantés et adaptés à la demande des emplois, à la fois postulés et créés.
Il y a donc un souci de mettre l'accent sur la valeur humaine, inscrit dans l'INDH?
Comme l'a précisé Mustapha Bakkoury, notre directeur général, l'INDH est au cœur de notre réflexion, collective et individuelle, pour concevoir ensemble et mettre en œuvre une vision de la ville de demain, une ville pour l'avenir, pour l'Homme particulièrement. Or, cette perspective implique qu'aucune catégorie sociale, nulle couche de la population ne doit être exclue de la vie communautaire. La ville se construit au pluriel.
Et c'est dans cet esprit que l'ensemble des signataires du protocole de création de la nouvelle ville de Zénata se sont engagés, doivent aussi se mobiliser et conjuguer leurs efforts. La nouvelle cité devrait être en mesure de relever les défis de la compétition internationale, comme aussi de répondre aux attentes et aux besoins des populations qu'elle abritera, à moyen et long terme.
Cependant, dans l'immédiat, notre défi consiste à renforcer la synergie au niveau des paramètres sectoriels du projet comme l'habitat, l'emploi, l'éducation, la formation, les loisirs dans le cadre du respect du timing fixé. C'est-à-dire une coordination nécessaire pour renforcer la synchronisation…
Y a-t-il déjà un calendrier de retenu ?
Effectivement, il y a un calendrier fixé. Il sera décliné comme suit : pour l'année 2006 en cours, nous créons l'outil de maîtrise de l'ouvrage et de maîtrise de l'ouvrage délégué. Il y aura ensuite une déclaration publique pour la maîtrise du foncier. L'étude de conception et d'aménagement ouvrira la voie aux travaux de voirie et à l'assainissement. Entre 2008 et 2009, ce sera la mise en place des équipements socio-éducatifs. Entre-temps les partenaires privés développeront la première tranche du projet.
Pour ce faire et au regard de la multiplicité et de la complexité des tâches, par souci aussi de transparence, un système de gouvernance est prévu, inspiré de la modernité et de l'ouverture. Comme il s'agit d'un projet dont la promotion est assurée par l'Etat, un établissement public ou une société d'Etat destiné à porter le projet sera ainsi créé. Parallèlement, une société de maîtrise d'ouvrage délégué, filiale notamment de la CDG-développement, sera également mise place.
Elle fera bénéficier le projet de l'expertise du groupe et assurera le suivi. Un comité de pilotage et de coordination, opérationnel au niveau de toutes les phases d'études et de réalisation, sera également créé.
Enfin, un autre comité, de suivi, de proximité sera mis en place. Sa mission ? Régler, aplanir toutes sortes de difficultés ou problèmes susceptibles de surgir, de manière à assurer la promotion la meilleure du projet et son déroulement. Finalement, c'est un projet mobilisateur, initié pour donner le ton en termes de nouvel urbanisme et de conurbation sociale et culturelle.
Mohamed Bastos : Le projet de création d'une ville nouvelle sur le site de Zénata est un projet ambitieux. Il s'inscrit dans le cadre des directives Royales pour renforcer le tissu urbain afin d'offrir aux populations un cadre de vie décent et digne. Il s'articule sur une autre ambition : créer un pôle économique centré sur les métiers des services et diverses activités économiques venant compléter celles de la métropole économique.
Notre démarche consiste à réhabiliter le tissu existant et à préserver l'environnement, notamment au niveau du front de mer. L'objectif fixé est de préparer et de mettre en place les infrastructures de base, les outils socio-éducatifs, pour être en mesure d'accueillir 500 000 habitants à l'horizon 2030.
On peut, en effet, dire que la ville nouvelle constitue un prolongement urbain de Casablanca, où l'on enregistre un déficit croissant en disponibilité foncière urbanisable. Disons qu'il s'agit d'une extension naturelle du développement urbain que connaît Casablanca sur le site de Sidi Bernoussi et avant Mohammedia.
L'objectif est de contribuer au développement harmonieux de la métropole, aux plans économique, social, culturel, humain. Cependant, au-delà, il y a aussi la volonté de drainer et de promouvoir les investissements, nationaux ou étrangers.
Quels sont les atouts offerts par le nouveau site ?
D'abord le patrimoine foncier et les possibilités d'urbanisation qu'il comporte. Elles sont immenses et le patrimoine foncier lui-même peut être mobilisable et assaini sans difficultés majeures. La superficie identifiée par les études préliminaires est évaluée à 2.000 ha.
J'ajoute aussi que la nouvelle ville bénéficiera d'une véritable proximité en termes d'infrastructures routières, ferroviaires, maritimes et aéroportuaires, de services, de logistique de Casablanca et de Mohammedia. Ce sont des éléments d'intégration géographique précieux.
De plus, le concept d'aménagement obéit à des critères de mixité sociale, écartant toute exclusion, mais en revanche renforçant l'intégration des activités industrielles et tertiaires grâce à des parcs de la nouvelle génération. Dans le même souci, des instituts de formation et de recherche seront implantés et adaptés à la demande des emplois, à la fois postulés et créés.
Il y a donc un souci de mettre l'accent sur la valeur humaine, inscrit dans l'INDH?
Comme l'a précisé Mustapha Bakkoury, notre directeur général, l'INDH est au cœur de notre réflexion, collective et individuelle, pour concevoir ensemble et mettre en œuvre une vision de la ville de demain, une ville pour l'avenir, pour l'Homme particulièrement. Or, cette perspective implique qu'aucune catégorie sociale, nulle couche de la population ne doit être exclue de la vie communautaire. La ville se construit au pluriel.
Et c'est dans cet esprit que l'ensemble des signataires du protocole de création de la nouvelle ville de Zénata se sont engagés, doivent aussi se mobiliser et conjuguer leurs efforts. La nouvelle cité devrait être en mesure de relever les défis de la compétition internationale, comme aussi de répondre aux attentes et aux besoins des populations qu'elle abritera, à moyen et long terme.
Cependant, dans l'immédiat, notre défi consiste à renforcer la synergie au niveau des paramètres sectoriels du projet comme l'habitat, l'emploi, l'éducation, la formation, les loisirs dans le cadre du respect du timing fixé. C'est-à-dire une coordination nécessaire pour renforcer la synchronisation…
Y a-t-il déjà un calendrier de retenu ?
Effectivement, il y a un calendrier fixé. Il sera décliné comme suit : pour l'année 2006 en cours, nous créons l'outil de maîtrise de l'ouvrage et de maîtrise de l'ouvrage délégué. Il y aura ensuite une déclaration publique pour la maîtrise du foncier. L'étude de conception et d'aménagement ouvrira la voie aux travaux de voirie et à l'assainissement. Entre 2008 et 2009, ce sera la mise en place des équipements socio-éducatifs. Entre-temps les partenaires privés développeront la première tranche du projet.
Pour ce faire et au regard de la multiplicité et de la complexité des tâches, par souci aussi de transparence, un système de gouvernance est prévu, inspiré de la modernité et de l'ouverture. Comme il s'agit d'un projet dont la promotion est assurée par l'Etat, un établissement public ou une société d'Etat destiné à porter le projet sera ainsi créé. Parallèlement, une société de maîtrise d'ouvrage délégué, filiale notamment de la CDG-développement, sera également mise place.
Elle fera bénéficier le projet de l'expertise du groupe et assurera le suivi. Un comité de pilotage et de coordination, opérationnel au niveau de toutes les phases d'études et de réalisation, sera également créé.
Enfin, un autre comité, de suivi, de proximité sera mis en place. Sa mission ? Régler, aplanir toutes sortes de difficultés ou problèmes susceptibles de surgir, de manière à assurer la promotion la meilleure du projet et son déroulement. Finalement, c'est un projet mobilisateur, initié pour donner le ton en termes de nouvel urbanisme et de conurbation sociale et culturelle.
