Alain Lepeu, entraîneur de Zinédine Zidane quand celui-ci évoluait avec les cadets du club de football de Septièmes (sud), se remémore avec émotion son "Yazid", un adolescent doué, travailleur et sanguin, dont il n'imaginait pas qu'il deviendrait "un dieu, ou presque".
C'était il y a presque vingt ans. Le petit club de Septièmes-les-Vallons, au nord de Marseille (sud), entrait dans la saison 86-87. Pour M. Lepeu, les débuts de la saga du capitaine des Bleus, - qui a alors 14 ans -, restent gravés. "Les 20, 21 et 22 décembre se tenait le rassemblement des meilleurs cadets de la Ligue de Méditerranée à Aix-en-Provence et Yazid y participait", raconte-t-il à l'AFP.
Zinédine est son premier prénom "mais tout le monde l'appelait Yazid, son deuxième prénom, qu'il préférait, et tous ceux qui le connaissaient bien le surnommaient Yaz", précise Lepeu. "Je suis allé le voir jouer le 22 décembre. Au bout de 10 minutes de match, sur le bord de touche, un monsieur arrive et se présente: c'était M. Varraud", poursuit-il.
Le recruteur de l'AS Cannes, club alors en 1re div. française, s'enquiert de ce "Zidane", un joueur "très technique et surtout qui joue la tête haute".
Et Lepeu de répondre "Il vous intéresse ? Prenez-le vite!" Les événements vont s'enchaîner: après un match à Saint-Raphaël (Sud), Varraud et Gilles Rampillon, formateur, proposent à l'adolescent de venir s'entraîner une semaine à Cannes avec l'équipe réserve professionnelle. L'accord est négocié avec les parents, grâce à la confiance du père de Yazid et malgré les réticences de sa mère, "pas très chaude pour laisser partir son petit, le dernier de ses cinq enfants", relate Lepeu.
Chaud en avril 87, Rampillon se rend à Septièmes pour faire signer au jeune Zidane un contrat de non sollicitation avec un autre club que le club cannois.
Dès juillet, il s'entraîne avec la réserve cannoise. Il a 15 ans, ses coéquipiers 18, 19 ou 20 ans. "Jamais on ne pensait qu'il deviendrait ce qu'il est devenu!", reconnaît franchement Lepeu qui n'a par ailleurs jamais douté "qu'il puisse être un très grand pro" mais de là à devenir "un dieu, ou presque!". "Des fois, je me pince pour y croire..", lâche-t-il.
Car si Zidane avait déjà des qualités techniques de maniement et de contrôle du ballon "hors normes", il avait aussi "quelques" défauts : "il était très mauvais de la tête, il la rentrait dans les épaules! Et il avait une certaine lenteur d'exécution, une certaine nonchalance". Et surtout, "il était un peu “chaud”... Mon petit Yazid, il fallait le calmer, il s'emportait facilement. Mais quand on sait d'où il vient, de la cité de la Castellane, on le comprend, il fallait se faire respecter".
Le Zidane "vraiment pas épais à 15 ans" est "devenu une bête" à force de "travail, sérieux et motivation". Lepeu ne tarit pas sur ce qui fait la marque de fabrique de son ancien cadet : "le jeu collectif, la réserve, l'humilité, la gentillesse, l'esprit gagneur et surtout le plaisir qu'il a de jouer". "C'est le joueur rêvé pour tout entraîneur. J'aimerais m'appeler Domenech aujourd'hui et être assis sur le banc de touche", soupire Lepeu.
C'était il y a presque vingt ans. Le petit club de Septièmes-les-Vallons, au nord de Marseille (sud), entrait dans la saison 86-87. Pour M. Lepeu, les débuts de la saga du capitaine des Bleus, - qui a alors 14 ans -, restent gravés. "Les 20, 21 et 22 décembre se tenait le rassemblement des meilleurs cadets de la Ligue de Méditerranée à Aix-en-Provence et Yazid y participait", raconte-t-il à l'AFP.
Zinédine est son premier prénom "mais tout le monde l'appelait Yazid, son deuxième prénom, qu'il préférait, et tous ceux qui le connaissaient bien le surnommaient Yaz", précise Lepeu. "Je suis allé le voir jouer le 22 décembre. Au bout de 10 minutes de match, sur le bord de touche, un monsieur arrive et se présente: c'était M. Varraud", poursuit-il.
Le recruteur de l'AS Cannes, club alors en 1re div. française, s'enquiert de ce "Zidane", un joueur "très technique et surtout qui joue la tête haute".
Et Lepeu de répondre "Il vous intéresse ? Prenez-le vite!" Les événements vont s'enchaîner: après un match à Saint-Raphaël (Sud), Varraud et Gilles Rampillon, formateur, proposent à l'adolescent de venir s'entraîner une semaine à Cannes avec l'équipe réserve professionnelle. L'accord est négocié avec les parents, grâce à la confiance du père de Yazid et malgré les réticences de sa mère, "pas très chaude pour laisser partir son petit, le dernier de ses cinq enfants", relate Lepeu.
Chaud en avril 87, Rampillon se rend à Septièmes pour faire signer au jeune Zidane un contrat de non sollicitation avec un autre club que le club cannois.
Dès juillet, il s'entraîne avec la réserve cannoise. Il a 15 ans, ses coéquipiers 18, 19 ou 20 ans. "Jamais on ne pensait qu'il deviendrait ce qu'il est devenu!", reconnaît franchement Lepeu qui n'a par ailleurs jamais douté "qu'il puisse être un très grand pro" mais de là à devenir "un dieu, ou presque!". "Des fois, je me pince pour y croire..", lâche-t-il.
Car si Zidane avait déjà des qualités techniques de maniement et de contrôle du ballon "hors normes", il avait aussi "quelques" défauts : "il était très mauvais de la tête, il la rentrait dans les épaules! Et il avait une certaine lenteur d'exécution, une certaine nonchalance". Et surtout, "il était un peu “chaud”... Mon petit Yazid, il fallait le calmer, il s'emportait facilement. Mais quand on sait d'où il vient, de la cité de la Castellane, on le comprend, il fallait se faire respecter".
Le Zidane "vraiment pas épais à 15 ans" est "devenu une bête" à force de "travail, sérieux et motivation". Lepeu ne tarit pas sur ce qui fait la marque de fabrique de son ancien cadet : "le jeu collectif, la réserve, l'humilité, la gentillesse, l'esprit gagneur et surtout le plaisir qu'il a de jouer". "C'est le joueur rêvé pour tout entraîneur. J'aimerais m'appeler Domenech aujourd'hui et être assis sur le banc de touche", soupire Lepeu.
