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La spectaculaire transformation des Bleus

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Entre le match d'ouverture contre la Suisse et l'élimination du Brésil en quart de finale, la France a vécu une transformation aussi rapide que spectaculaire en Coupe du monde de football.

Malmenés et tenus en échec par des Helvètes qu'ils n'ont plus battus depuis l'Euro-2004, les Français ont vu à Stuttgart se ranimer le spectre de 2002.
"On a senti un peu de crainte au début et cela en a un peu freiné certains. Se qualifier pour le deuxième tour a permis une libération", a reconnu Raymond Domenech. "On a entendu plusieurs joueurs dire, après le Togo, qu'ils avaient oublié la Corée."
Au cours de ces trois premières rencontres, les Bleus sont apparus un peu juste physiquement, notamment à l'heure de jeu où une baisse de rythme était perceptible.

Une première explication fut la canicule qui régnait dans le stade de Stuttgart le 13 juin. Mais celle-ci fut réfutée par Fabien Barthez qui précisait que la hauteur du mercure était la même pour les deux équipes. Puis furent avancés l'âge moyen de l'équipe et celui de son capitaine Zinédine Zidane.
Les Français avaient le Onze de départ le plus vieux du tournoi et cela pouvait expliquer les lenteurs dans son jeu en seconde mi-temps.

Ce sont ces lenteurs et une difficulté à rester dans le camp de l'adversaire qui redonnèrent espoir aux Coréens et leur permirent d'égaliser en fin de match à Leipzig. L'obligation de gagner par deux buts d'écart face au Togo fut remplie, mais là encore, le résultat ne fut obtenu qu'après bien des souffrances et un dernier quart d'heure pas totalement maîtrisé.
En revanche, les victoires sur l'Espagne et le Brésil furent marquées par une volonté infaillible, une capacité à jouer en équipe rarement vue depuis deux ans, et une réelle intelligence dans la maîtrise défensive.
Domenech affirme que, de son point de vue, rien n'a changé depuis le début du Mondial.

"C'est toujours la même équipe. On a toujours su ce qu'elle était capable de faire. Mais la vérité du match n'est pas la même en fonction de l'adversaire", a-t-il dit.
"Concernant les Suisses, c'était peut-être un peu particulier car il s'agissait du premier match. C'est une équipe qui nous a toujours posé des problèmes et que l'on était pas arrivé à battre", a-t-il ajouté. Lorsque l'on aborde leur préparation physique, tous les joueurs rendent un hommage appuyé et sincère à Robert Duverne pour le travail accompli depuis le stage de Tignes.

Le Lyonnais est chaleureusement loué pour sa capacité à écouter les "ennuis" des uns et des autres et pour la rigueur de ses entraînements.
Le résultat de ce travail a été une nette amélioration des performances athlétiques, notamment de Patrick Vieira mais aussi de Zinédine Zidane, deux éléments clés dans la qualification.
Au total, jamais la France n'a bénéficié d'un temps de préparation aussi long avant une compétition internationale.

Celle de 2006 a compté 22 jours contre 19 en 1998 et 16 en 2000.
Il y a quatre ans, les Bleus n'avaient eu que 13 jours avant de se lancer à la conquête d'un deuxième titre mondial, ce qui s'était révélé nettement insuffisant. "Notre boulot est de faire que les joueurs se sentent le mieux possible.

De réunir les conditions pour que chacun soit à son maximum du moment, ce qui ne veut pas dire à son meilleur niveau", a expliqué Domenech. A l'approche de la demi-finale contre le Portugal demain à Munich, le sélectionneur sait qu'il n'est plus nécessaire d'effectuer un travail physique de fond. "A ce niveau, il ne s'agit que d'entretien", a-t-il précisé. "Il n'y a que quatre jours entre les matches." "Les fatigues s'oublient plus vite lorsque l'on gagne", avait répondu Willy Sagnol, interrogé avant le match contre les Espagnols

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