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Google pourrait-il s'implanter au Maroc ?

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A l'invitation de l'Association pour le progrès des dirigeants (APD), qui célèbre cette semaine son premier anniversaire, Nikesh Arora, vice-président des opérations pour l'Europe de Google et l'une de ses étoiles montantes, donnera vendredi 26 mai à Casablanca, une conférence sur «Le marketing technologique au XXIe siècle».

C'est la première fois, en effet, qu'un aussi important dirigeant de l'opérateur international des nouvelles technologies se rend au Maroc, voire en Afrique. Sa visite, où il rencontrera entre autres des dirigeants d'entreprises, intervient aussi à un moment où nombreuses sont les interrogations et les supputations sur une éventuelle implantation du groupe Google dans le continent.

Nikesh Arora, qui a été nommé en novembre 2004 à la tête de Google Europe, verra, certainement, surgir la question de la mise en place d'une plate-forme en Afrique, à la lumière de celle qui vient d'intervenir il y a seulement quelques semaines en Chine, et qui a donné et conforté un avant-goût à ce qu'on pourrait appeler les «supporters» de Google au Maroc.

Premier moteur de recherche dans le monde, réduisant désormais les distances dans le temps et dans l'espace et répondant quasiment à près de 60% des requêtes quotidiennes de différentes catégories, Google incarne désormais le compagnon intime et convivial, le citoyen du monde le plus familier.

Le rythme des visites mensuelles sur le site Google avoisine les 15 millions alors que le chiffre d'affaires, en constante hausse, dépasse les 6 milliards de dollars.
Ce n'est pas seulement une performance, c'est un phénomène de société dont la caractéristique essentielle est de rétrécir les frontières du monde et d'en faire ce fameux «village planétaire» dont parlait le sociologue canadien Marshall McLuhan qui, en son temps déjà il y a quarante ans, avait lancé cette prophétie prémonitoire que le monde quittait «la galaxie Gutenberg pour celle de Marconi».
Reculer les limites de l'horizon C'est en quelque sorte la matérialisation d'un tel vœu, qui n'était pas si pieux, que Google réalise à présent.

On prévoit à terme, malheureusement, une progressive diminution du journal en papier pour céder la place au journal Online, l'expansion de la toile étant devenue une panacée prisée.

Et Nikesh Arora en évoquera à coup sûr les divers aspects puisque sa communication porte sur le «marketing technologique», un vaste marché qui met en jeu des milliards de dollars, stimule les bourses par le biais des start-up et qui est à la mondialisation de nos jours ce que le nerf de la guerre est à l'économie. De même, selon les responsables de APD, abordera-t-il le problème de l'impact de l'essor du contenu numérique sur les entreprises et sur les citoyens mais aussi les futurs développements des nouvelles technologies.

Les responsables de Google s'inscrivent d'emblée dans cette perspective puisque leur ambition est que, sans sacrifier au triomphalisme qui leur est pourtant dû, ils entendent aller de l'avant dans l'efficacité et fournir «un service encore supérieur à tous ceux qui recherchent des informations, fussent-ils à leur bureau à Boston, en voiture dans les rues de Paris ou en visite à Bangkok…».
Lorsque Larry Page et Sergey Brin avaient en septembre 1998 créé Google dans la Sillicon Valley, ils ne se doutaient nullement du succès qui était au rendez-vous alors que le secteur des technologies de l'information n'en était qu'à ses balbutiements.

Aujourd'hui, Google emploie plus de 5000 personnes de par le monde et occupe la première place dans les technologies de recherche, où l'information en toutes langues importantes constitue un flux impressionnant qui se mesure en milliards d'unités.

La direction de Google, renforcée par l'arrivée d'Eric Schmidt, auparavant dirigeant chez Novell, maîtrisant parfaitement l'évolution technologique et économique du secteur, a décidé de centrer le développement du groupe sur l'innovation et sur un effort particulier à offrir aux usagers une «perception différente d'Internet» ! Pour ce faire, une charte en 10 points a été promulguée qui est autant un cahier des charges à utilité interne que de bréviaire d'engagements déontologiques à l'égard du consommateur, comme notamment l'interdiction de la publicité sur les fenêtres pop-up, comme aussi la mise en œuvre d'un dictionnaire qui fait la chasse aux fautes d'orthographe parce qu'il «lit dans les pensées de l'utilisateur» !... Nikesh Arora n'hésitera donc pas, en sa qualité de vice-président, chargé de l'Europe et de la région, à mettre en exergue une telle expansion.

Cet analyste de formation, détenteur d'un cursus impressionnant, gère et développe surtout l'expansion de son groupe sur le continent européen, mais pourra être interpellé à l'évidence sur les ambitions ou carrément les projections de Google hors l'Europe, en Afrique. Le séminaire que le vice-président de Google animera ce vendredi 26 mai, constitue, en effet, un événement alors que les attentes des entreprises, des citoyens et des dirigeants se concentrent sur ce nouveau phénomène qu'est l'information technologique.

APD, que préside Saad Kettani et que dirige Farida Jirari Jamil, peut en effet, dans ces conditions, se prévaloir de «jouer un rôle avant-gardiste dans l'accompagnement des dirigeants de l'entreprise, publique et privée».
Le gourou de la toile sera au rendez-vous pour croiser ses réflexions avec les opérateurs marocains.
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