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Six ministres PI et trois RNI rempilent

Mohamed Elyazghi est le seul «revenant» à l'USFP

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L'équipe El Fassi comporte une bonne partie de ministres ayant déjà une expérience gouvernementale. C'est le cas, en premier lieu du Parti de l'Istiqlal et surtout de son secrétaire général. Celui qui a été désigné Premier ministre le lendemain de son 66e anniversaire a assumé les fonctions de ministre de l'Habitat et de l'Aménagement du Territoire entre 1977 et 1981, soit juste après avoir bouclé un ‘'mandat de bâtonnier'' de la capitale du pays.

Il enchaîne avec le département de l'Artisanat et des Affaires 116iales dans le gouvernement suivant entre 1981 et 1985, période où il ébauche une carrière diplomatique en tant que, respectivement, ambassadeur en Tunisie, délégué permanent auprès de la Ligue arabe pour finir ambassadeur en France entre 1990 et 1994. Il devra attendre le gouvernement Youssoufi II pour se saisir du portefeuille de l'Emploi, de la Formation professionnelle, du Développement 116ial et de la Solidarité.

Pour autant, il n'aura pas trop chômé puisqu'il succédera à M'Hamed Boucetta à la tête du PI avant d'arracher un nouveau mandat au même poste en 1998. Le député de Larache, pour déménager du siège du ministère des Affaires générales et économiques, où il a ses bureaux de ministre d'Etat, n'aura qu'à parcourir quelques centaines de mètres vers celui de la Primature.

Dans "ses valises", le patron de l'Istiqlal débarquera avec quatre autres ex-ministres. C'est d'abord le cas pour Mohamed Saâd El Alami, un vieux routier du Parlement. La soixantaine bientôt entamée, il rempile au même ministère des Relations avec le Parlement. Natif de Chefchaouen, il en a été le député et le maire pour plusieurs mandats avant de changer de cap pour briguer, avec succès, un siège à la deuxième Chambre.

En cela, il a fait et fera exception parmi ses collègues de l'Exécutif. Bardé de diplômes, M. Saâd El Alami est également membre du Comité exécutif du PI.

Ahmed Taoufiq Hjira fait aussi partie du lot des ministres istiqlaliens "revenants". La cinquantaine dans moins de deux ans, il rempile au même département avec de légères modifications. Diplômé de Montréal, et pur produit de l'Equipement, il fait son baptême de feu avec le gouvernement Jettou. Lors du remaniement ayant été apporté à ce dernier, il est rattaché au Premier ministre qui l'extrait de la "tutelle" de Mohamed Elyazghi.

T. Hjira est de ces ministres istiqlaliens qui ont fait le bonheur de leur parti et contribué largement à le ramener au-devant de la scène lors des préparatifs des élections législatives du 7 septembre dernier. Cela est valable également pour Karim Ghellab qui continuera son chemin à la tête de l'Equipement et du Tran114. 41 ans le 14 décembre prochain, le président de l'arrondissement de Sbata et non moins député de Casablanca, où il est né, pour un deuxième mandat, K. Ghellab est diplômé "Ponts et Chaussées". Il goûte à la responsabilité à Al Hoceïma et Benslimane, mais aussi au niveau central, avant un bref passage à l'ONA et la direction générale de l'ONCF.

La consécration arrive en novembre 2002 avec le poste très convoité dont il hérite pour succéder à un certain Bouamrou Taghouane. Enfin, la cadette des ministres istiqlaliens ne sera, de nouveau, autre que Yasmina Baddou avec un "grade supérieur". La députée d'Anfa, qui en est à son deuxième mandat, fêtera son 45e anniversaire le 23 octobre, mais loin des protestations des diplômés, parmi les handicapés et malvoyants, qui avaient “élu abri'' à l'avenue "Al Abtal". Sans oublier Abdelkébir Zahoud, le Khouribgui de 46 ans et ex-député de Oued Zem, qui relèvera plutôt de Amina Benkhadra avec un poste de Secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Energie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement, chargé de l'Eau et de l'Environnement.

Le RNI, qui a su amplement tirer profit des concertations avec Abbas El Fassi, revient au gouvernement avec un contingent de quatre ministres. Comme pour l'Istiqlal, aucune voix ne s'élève aujourd'hui pour contester la "RNIcité" de Salaheddine Mezouar, Mohamed Boussaïd ou Anis Birou. Le premier, homme d'affaires meknassi âgé de 54 ans, a été nommé ministre de l'Industrie, du Commerce et de la Mise à niveau de l'Economie en juin 2004, soit deux ans après avoir été porté à la tête de l'AMITH qu'il a léguée à Karim Tazi. "Monté en grade" également, l'ISCAiste est promu argentier du Royaume.

Mohamed Boussaïd, 46 ans le 26 septembre dernier, a fait son entrée au gouvernement à la même date. Haut cadre à la BCM, à la BMCI, au ministère de l'Equipement avant de finir aux Finances, M. Boussaïd prendra le flambeau du Tourisme de la main de Adil Douiri, avec les défis qui vont avec, et passera le témoin à Anis Birou à la tête du ministère de la Modernisation des secteurs publics. A. Birou, Berkani comme Abbas El Fassi mais né 22 ans après le Premier ministre, a roulé sa bosse au sein de plusieurs départements et services publics.

Statisticien de formation, il a été nommé secrétaire d'Etat chargé de l'Alphabétisation et de l'Education non formelle en juin 2004. Petite "double revanche" personnelle, A. Birou se libère du "joug" de Habib El Malki et lave l' "affront " qu'avait constitué un refus d'accréditation par son parti pour les dernières élections. A quelque chose malheur est bon… Le parti de Mostafa Mansouri voit aussi l'arrivée de Nawal El Moutawakil.

Après une "séparation" de près de dix ans, la première championne olympique arabe, africaine et musulmane revient au département de la Jeunesse et des 114s où elle a fait un passage qui a été écourté par la désig110n du gouvernement d'alternance en 1998.
De ce fait, les deux départements finissent par être de nouveau regroupés.
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L'exception Elyazghi !

Pour l'USFP, Mohamed Elyazghi est le seul ministre 116ialiste à rempiler après la guerre fratricide de ces dernières semaines. 72 ans au 28 septembre dernier, le premier secrétaire de l'USFP est ministre depuis le premier gouvernement d'alternance. Celui qu'une partie des siens surnomment l'"éternel second" doit son arrivée à la tête de la hiérarchie 116ialiste à la démission de Youssoufi.

Ex-titulaire d'un "super-ministère", il hérite, faute de Primature, verdict des urnes oblige, du ministère laissé vacant par Abbas El Fassi. Mohamed Elyazghi, député de Kénitra et Rabat depuis longtemps, s'est désisté à la dernière minute en faveur de Latifa Jbabdi. Après les élections, ses calculs ont été brouillés et sa garde rapprochée s'est dispersée dans tous les sens.

Plus que les missions d'un ministère sans réelles attributions, il devra s'atteler à réussir la rude épreuve du huitième congrès de son parti, prévu, en principe, au printemps 2008.
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