Au Maroc, on compte 180.000 autistes, dont 65.000 enfants, seules 17 associations œuvrent pour leur venir en aide. Deux d'entre elles ont les moyens alors que les autres se battent au quotidien pour survivre. «Léa pour Samy» fait partie de ces ONG .
Ses membres militent pour la reconnaissance de l'autisme, en tant que trouble à part entière, et des droits des enfants atteints. Une gageure à relever non seulement au Maroc mais également en France. Ce pays a beau être une puissance économique, il refuse à ses enfants autistes le droit de jouir de leurs droits. Ils sont 100.000 à être traités comme de vulgaires psychopathes.
Au Maroc, cette maladie est dénigrée et marginalisée par les pouvoirs publics. La plupart des médecins étant formés en France, le risque de les voir adopter cette même classification, qui fait de l'autisme une psychose et non un trouble du développement, est grand. Cela même alors que l'OMS bannit la psychose infantile et l'exclut.
«Les spécialistes émettent de faux diagnostics parce que ne reconnaissant pas l'autisme. Notre association a porté plainte contre la France qui ne veut pas reconnaître l'évolution qu'il y a eu dans ce domaine», affirme M'Hammed Sajidi, président de l'Association «Léa pour Samy». Pour informer et sensibiliser le grand public sur cette pathologie, l'association organise jusqu'au 21 octobre une large campagne. La manifestation comprend plusieurs activités.
«Des séances de formation ont été programmées en faveur des médecins de façon à ce qu'ils puissent dépister cette maladie qu'on met, à tort, dans la case des handicaps mentaux sans qu'on cherche à savoir ce qu'elle est véritablement.
Ces praticiens sont formés aux méthodes comportementales (d'obédience américaine et canadienne) adaptées à l'autisme», affirme M'Hammed Sajidi, actuellement en pleine campagne en France.
Ne pouvant plus compter sur l'aide de l'Etat, l'ONG, comme bien d'autres, a décidé de prendre les choses en main et de puiser dans ses propres ressources. «En 2004 déjà, on avait convenu avec l'Etat d'organiser une séance de formation. Au lieu de cela, quelques semaines plus tard, les pouvoirs publics ont préféré opter tout simplement pour un séminaire fin 2004.
Il y avait donc un double langage de la part du secrétariat d'Etat chargé de la famille, de l'enfance et des personnes handicapées. Notre association ne peut cautionner une intervention qui n'est pas faite par des professionnels», tranche-t-il. Proclamée année de l'autisme, 2005 devait être une année phare. Des plans ont été effectivement élaborés mais rien de concret n'a été réalisé. L'autisme continuait d'être considéré comme n'importe quelle maladie mentale. Or, «Il est important que l'Etat reconnaisse cette maladie comme l'a fait l'OMS. Sans cela, les autistes continueront d'être marginalisés et traités comme des fous ou des psychopathes», insiste Sajidi. Et d'ajouter : «Le soutien des pouvoirs publics est incontournable.
Les associations en ont besoin pour collaborer dans un cadre juridique bien défini. Il faut également cesser d'appeler les autistes “enfants aux besoins spécifiques”. Cette appellation est trop générale et ne veut rien dire. Appelons les choses par leurs noms», s'insurge ce responsable.
Cette ambiguïté au niveau de l'appellation est due initialement au mauvais diagnostic. Pour y remédier, l'association «Léa pour Samy» propose que les pédiatres bénéficient d'une formation spéciale au cours de leur cursus universitaire en vue d'assurer le diagnostic précoce de ce trouble.
De son côté, l'Etat aura pour mission complémentaire de former les différents intervenants pour la prise en charge de l'autisme. Quant aux associations, elles joueront le rôle de catalyseur et de force de proposition. «Il y a une culture solidaire qui doit être instaurée au Maroc. Les ONG peuvent beaucoup apporter à la société parce qu'elles sont créées par des gens du peuple, qui connaissent bien la réalité marocaine», réclame M. Sajidi, qui sollicite le respect de l'Etat.
Au Maroc, les chances des uns et des autres de faire avancer les choses sont plus grandes qu'en France étant donné que nos spécialistes n'ont pas cette manie de tout vouloir psychanalyser comme c'est le cas dans l'Hexagone. Ce qui nous donne une bonne longueur d'avance. «L'enfant psychotique n'existe pas. Il n'existe nulle part», lance notre homme.
Par contre, là où il y a tant à faire, c'est dans la prise en charge des malades.
Outre la souffrance qu'il occasionne auprès de ces derniers et de leurs proches, l'autisme est en butte à un traitement inéquitable. Les thérapies traditionnelles subsistent toujours à cause de l'ignorance des familles et les malades n'ont pas accès aux soins de manière égale. Le certificat d'indigence, exigé pour pouvoir bénéficier d'une prise en charge, vient handicaper grandement les malades nécessiteux. Cette gestion discriminatoire les prive de leur droit fondamental au soin et à l'éducation… Décidément, l'association a du pain sur la planche.
Ses membres militent pour la reconnaissance de l'autisme, en tant que trouble à part entière, et des droits des enfants atteints. Une gageure à relever non seulement au Maroc mais également en France. Ce pays a beau être une puissance économique, il refuse à ses enfants autistes le droit de jouir de leurs droits. Ils sont 100.000 à être traités comme de vulgaires psychopathes.
Au Maroc, cette maladie est dénigrée et marginalisée par les pouvoirs publics. La plupart des médecins étant formés en France, le risque de les voir adopter cette même classification, qui fait de l'autisme une psychose et non un trouble du développement, est grand. Cela même alors que l'OMS bannit la psychose infantile et l'exclut.
«Les spécialistes émettent de faux diagnostics parce que ne reconnaissant pas l'autisme. Notre association a porté plainte contre la France qui ne veut pas reconnaître l'évolution qu'il y a eu dans ce domaine», affirme M'Hammed Sajidi, président de l'Association «Léa pour Samy». Pour informer et sensibiliser le grand public sur cette pathologie, l'association organise jusqu'au 21 octobre une large campagne. La manifestation comprend plusieurs activités.
«Des séances de formation ont été programmées en faveur des médecins de façon à ce qu'ils puissent dépister cette maladie qu'on met, à tort, dans la case des handicaps mentaux sans qu'on cherche à savoir ce qu'elle est véritablement.
Ces praticiens sont formés aux méthodes comportementales (d'obédience américaine et canadienne) adaptées à l'autisme», affirme M'Hammed Sajidi, actuellement en pleine campagne en France.
Ne pouvant plus compter sur l'aide de l'Etat, l'ONG, comme bien d'autres, a décidé de prendre les choses en main et de puiser dans ses propres ressources. «En 2004 déjà, on avait convenu avec l'Etat d'organiser une séance de formation. Au lieu de cela, quelques semaines plus tard, les pouvoirs publics ont préféré opter tout simplement pour un séminaire fin 2004.
Il y avait donc un double langage de la part du secrétariat d'Etat chargé de la famille, de l'enfance et des personnes handicapées. Notre association ne peut cautionner une intervention qui n'est pas faite par des professionnels», tranche-t-il. Proclamée année de l'autisme, 2005 devait être une année phare. Des plans ont été effectivement élaborés mais rien de concret n'a été réalisé. L'autisme continuait d'être considéré comme n'importe quelle maladie mentale. Or, «Il est important que l'Etat reconnaisse cette maladie comme l'a fait l'OMS. Sans cela, les autistes continueront d'être marginalisés et traités comme des fous ou des psychopathes», insiste Sajidi. Et d'ajouter : «Le soutien des pouvoirs publics est incontournable.
Les associations en ont besoin pour collaborer dans un cadre juridique bien défini. Il faut également cesser d'appeler les autistes “enfants aux besoins spécifiques”. Cette appellation est trop générale et ne veut rien dire. Appelons les choses par leurs noms», s'insurge ce responsable.
Cette ambiguïté au niveau de l'appellation est due initialement au mauvais diagnostic. Pour y remédier, l'association «Léa pour Samy» propose que les pédiatres bénéficient d'une formation spéciale au cours de leur cursus universitaire en vue d'assurer le diagnostic précoce de ce trouble.
De son côté, l'Etat aura pour mission complémentaire de former les différents intervenants pour la prise en charge de l'autisme. Quant aux associations, elles joueront le rôle de catalyseur et de force de proposition. «Il y a une culture solidaire qui doit être instaurée au Maroc. Les ONG peuvent beaucoup apporter à la société parce qu'elles sont créées par des gens du peuple, qui connaissent bien la réalité marocaine», réclame M. Sajidi, qui sollicite le respect de l'Etat.
Au Maroc, les chances des uns et des autres de faire avancer les choses sont plus grandes qu'en France étant donné que nos spécialistes n'ont pas cette manie de tout vouloir psychanalyser comme c'est le cas dans l'Hexagone. Ce qui nous donne une bonne longueur d'avance. «L'enfant psychotique n'existe pas. Il n'existe nulle part», lance notre homme.
Par contre, là où il y a tant à faire, c'est dans la prise en charge des malades.
Outre la souffrance qu'il occasionne auprès de ces derniers et de leurs proches, l'autisme est en butte à un traitement inéquitable. Les thérapies traditionnelles subsistent toujours à cause de l'ignorance des familles et les malades n'ont pas accès aux soins de manière égale. Le certificat d'indigence, exigé pour pouvoir bénéficier d'une prise en charge, vient handicaper grandement les malades nécessiteux. Cette gestion discriminatoire les prive de leur droit fondamental au soin et à l'éducation… Décidément, l'association a du pain sur la planche.
