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Pour la protection de la médina

La ville se trouve sur le chemin de Sijilmassa et l'Orient musulman

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L'intérêt accordé par le Maroc à la mise à niveau de ses anciennes villes ainsi qu'à la sauvegarde de son patrimoine historique et culturel ne cesse de se concrétiser par des actions palpables sur le terrain. Des travaux de restauration et de remise en valeur sont en cours ou viennent de s'achever.
Un immense champ d'action en ébullition à travers plusieurs sites qui ont bénéficié de budgets attribués dans le cadre de la nouvelle donne canalisée par l'Initiative nationale pour le développement humain.

Oujda, à l'instar des autres villes du Royaume, connaît plusieurs chantiers de mise à niveau, notamment de ses monuments historiques qui ont connu ou connaissent des travaux de restauration et d'embellissement. La muraille gauche de l'ancienne médina, le musée Lalla Meriem, Bab Elgharbi ainsi que la célèbre porte Bab Sidi Abdelwahab viennent de bénéficier d'un "coup de jeune" qui les a réellement revalorisés.

Ces monuments historiques, sources irremplaçables de souvenir et d'inspiration, jouent un rôle actif dans la pérennisation du patrimoine et la préservation d'une culture authentique. Ils peuvent aussi être attractifs sur le plan touristique et susciter un intérêt particulier concernant les produits qui gravitent autour de l'activité touristique.

Malheureusement, ce n'est pas toujours le cas, car, en discordance avec cet effort de mise à niveau, une anarchique activité commerciale se développe dans leurs alentours et met en péril tous les efforts de mise en valeur de ces sites. Souvent, ces activités bénéficient d'autorisations occasionnelles.

Mais lorsque le provisoire dure, c'est toute une population qui en souffre et un espace culturel qui se dégrade. Il suffit de citer comme exemple les artères qui contournent Jamaâ Lakbir ou la sortie de Bab Sidi Abdelwahab ainsi que les "kissariates" d'artisans traditionnels. Il s'avère donc urgent d'entamer de vraies approches pour les prémunir du péril qui les menace .

Pour ce faire, les institutions en place peuvent pressentir des solutions réfléchies qui favoriseront la sauvegarde de ce patrimoine.
En somme, il n'est pas difficile de restaurer et de protéger tout en créant des activités génératrices de revenu pour les commerces adjacents.

Concrètement, le premier rôle des élus et des autorités locales est d'assurer une réelle protection par le biais d'une série de mesures visant à préserver l'identité culturelle d'Oujda au sein de ce contexte mondialisé en rapide évolution.
Des questions pratiques se posent d'elles mêmes :
-Quelles sont les mesures à prendre pour protéger ces monuments historiques ?
-Quelles sont les démarches à suivre pour les conserver tout en les valorisant culturellement et économiquement ?
-Comment la coopération entre les secteurs public et privé dans ce domaine peut-elle être encouragée ?
On constate dés lors que les efforts visant à réhabiliter ce patrimoine sont aussi nombreux, complexes et multidimensionnels. Pas un seul mécanisme et pas une seule méthode.

Les enjeux et les solutions se situent à plusieurs niveaux : planification au niveau des services municipaux et de la communication, coordination entre les services concernés par la protection du patrimoine, éducation à une culture d'implication citoyenne, sensibilisation des commerces ambulants avec proposition de partenariats novateurs… Et surtout veiller à la bonne application des orientations préconisées dans ce domaine.
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Repères historiques

Pas loin, le minaret de Jamaâ Lakbir vous convie à un espace plus calme. Cette grande mosquée et ses fontaines ont été construites par le sultan Youssef Bnou Yaâcoub Bnou Abdelhak Al Marini en 1298. Depuis cette date, ce lieu de culte et de savoir a assumé un rôle rayonnant dans la diffusion des savoirs.

Il était aussi un lieu de rencontre pour les oulémas qui venaient de l'Orient musulman et pour ceux qui quittaient El-Karaouine pour se diriger vers les autres pays du Maghreb. Le minaret de la mosquée qui est une véritable leçon architecturale domine le souk Laghzel et les autres quartiers de la médina .

En se référant aux dates de la fondation des monuments de la ville, on peut avancer que Jamaâ Lakbir est le plus ancien monument historique de la ville. Longeant le coté gauche de cette mosquée, une ruelle nous mène droit à l'un des joyeux de la médina : la Médersa mérinide. Cette dernière fut fondée en 1335 et est considérée, à juste titre d'ailleurs, comme l'un des chefs d'œuvre de l'art mérinide. Se caractérisant par son style architectural sans pareil.

Grâce a ses façades et à sa toiture en concrétions et en panneaux brisés, tantôt comme un ouvrage plein de saillies, tantôt en retraits ornés par des poutres de bois continues semi-verticales, puis horizontales, qui vont se noyer dans les larges murs.
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