La vision du Groupement pétrolier du Maroc (GPM) en matière de gestion des stocks stratégiques en hydrocarbures, et par là, la sécurisation des approvisionnements, se veut plus proche des réalités du marché. Le bulletin de la Fédération de l'Energie, Energie & Stratégie du premier trimestre 2007, revient en détail sur cette nouvelle vision. Sous le titre " Comment gérer les stocks stratégiques ? ", un article bien exhaustif a résumé le point de vue de la profession. Il en ressort que le GPM a arrêté trois scénarios dans lesquels l'Etat et les distributeurs sont parties prenantes.
Partant du constat que la contribution au financement des stocks (CFS) prélevée sur les produits blancs et fiouls (hors GPL) est de l'ordre de 3 milliards de dirhams, la profession estime que celle-ci ne couvre pas les besoins de financement de 75 jours des stocks réglementaires, estimés eux à 7,5 MMDH. "La profession estime en outre que cette obligation réglementaire de 75 jours de stockage stratégique ne répond plus à la réalité du marché et n'est plus en phase avec les capacités de stockage actuelles qui correspondent au maximum à 50 jours de ventes", est-il précisé.
De plus, les capacités de stockage sont concentrées à Mohammedia et les coûts de détention des stocks stratégiques ne sont pas compensés par la structure des prix. Autre point, et non des moindres, du fait que les stocks sont co-financés à travers la CFS par le ministère de l'Energie et des Mines et la profession, " leur valorisation présente des divergences", estime le GPM.
Afin de lever ses difficultés, la profession propose une approche qui reprend les recommandations formulées lors du débat national sur l'énergie au sujet de la sécurité d'approvisionnement.
Selon ses propositions, les stocks stratégiques devraient être redimensionnés en les ramenant à 60 jours de ventes au lieu de 75 jours, pour être en ligne avec la règle arrêtée par l'Agence internationale de l'énergie (AIE).
Pour rappel, celle-ci fixe à 90 jours le stock de produits pétroliers qu'ils soient bruts ou raffinés. L'hypothèse retenue étant de 30 jours en raffinerie et 60 jours chez les distributeurs. " Ce qui suppose que le secteur de distribution réalise d'importants investissements afin de moderniser les installations existantes, d'augmenter les capacités de stockage pour suivre la croissance du marché et de renforcer la sécurité ", estime le GPM. Ces investissements sont évalués à quelque 500 MDH par an d'ici fin 2010, soit 2 MMDH en 4 ans. Selon la profession, pour répondre à l'obligation des 60 jours de stocks de sécurité, il faudra un investissement global de 1 MMDH et une valeur de stocks supplémentaires de 2 MMDH.
Enfin, il reste à définir le mode de gestion adéquat de ces stocks de sécurité (Etat, sociétés pétrolières, raffinerie, organisme privé). Sans oublier les mesures d'accompagnement à mettre en place pour réaliser ces objectifs de sécurité d'approvisionnement.
Bien entendu, estime le GPM, chacun de ces scénarios proposés présente des avantages et des inconvénients. Mais pour autant, les stocks stratégiques sont réalisables et l'Etat n'en serait plus le seul acteur de financement. Il aurait plutôt un rôle de régulateur et d'acteur destiné à faire aboutir sa stratégie de sécurité d'approvisionnement.
Sur le consommateur final, l'impact serait infime : 14 centimes le litre pour les gasoils et 18 centimes le litre pour les essences. " Dans tous les cas, la CFS procurerait 3 MMDH qui seraient disponibles. Enfin, le GPM prônerait la création d'une commission paritaire Etat/opérateurs pour définir un cadre réglementaire approprié ", estime la profession.
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Le premier, prévoit que la rémunération soit collectée par les distributeurs. Ces derniers prennent également en charge la construction des capacités supplémentaires et assurent tous les 60 jours des stocks stratégiques.
Le second affecte également la collecte de la rémunération aux distributeurs.
L'Etat construit les capacités supplémentaires, soit à gérer, soit à déléguer, sachant que les distributeurs rémunèreront la gestion de ces stocks.
Enfin, le troisième scénario attribue encore la collecte de la rémunération aux distributeurs.
Une société mixte, regroupant l'Etat et les distributeurs, prend en charge la construction des capacités supplémentaires. Cette société gèrera par ailleurs, les stocks stratégiques financés par les distributeurs. Ces derniers rémunèrent la gestion de ces stocks.
Partant du constat que la contribution au financement des stocks (CFS) prélevée sur les produits blancs et fiouls (hors GPL) est de l'ordre de 3 milliards de dirhams, la profession estime que celle-ci ne couvre pas les besoins de financement de 75 jours des stocks réglementaires, estimés eux à 7,5 MMDH. "La profession estime en outre que cette obligation réglementaire de 75 jours de stockage stratégique ne répond plus à la réalité du marché et n'est plus en phase avec les capacités de stockage actuelles qui correspondent au maximum à 50 jours de ventes", est-il précisé.
De plus, les capacités de stockage sont concentrées à Mohammedia et les coûts de détention des stocks stratégiques ne sont pas compensés par la structure des prix. Autre point, et non des moindres, du fait que les stocks sont co-financés à travers la CFS par le ministère de l'Energie et des Mines et la profession, " leur valorisation présente des divergences", estime le GPM.
Afin de lever ses difficultés, la profession propose une approche qui reprend les recommandations formulées lors du débat national sur l'énergie au sujet de la sécurité d'approvisionnement.
Selon ses propositions, les stocks stratégiques devraient être redimensionnés en les ramenant à 60 jours de ventes au lieu de 75 jours, pour être en ligne avec la règle arrêtée par l'Agence internationale de l'énergie (AIE).
Pour rappel, celle-ci fixe à 90 jours le stock de produits pétroliers qu'ils soient bruts ou raffinés. L'hypothèse retenue étant de 30 jours en raffinerie et 60 jours chez les distributeurs. " Ce qui suppose que le secteur de distribution réalise d'importants investissements afin de moderniser les installations existantes, d'augmenter les capacités de stockage pour suivre la croissance du marché et de renforcer la sécurité ", estime le GPM. Ces investissements sont évalués à quelque 500 MDH par an d'ici fin 2010, soit 2 MMDH en 4 ans. Selon la profession, pour répondre à l'obligation des 60 jours de stocks de sécurité, il faudra un investissement global de 1 MMDH et une valeur de stocks supplémentaires de 2 MMDH.
Enfin, il reste à définir le mode de gestion adéquat de ces stocks de sécurité (Etat, sociétés pétrolières, raffinerie, organisme privé). Sans oublier les mesures d'accompagnement à mettre en place pour réaliser ces objectifs de sécurité d'approvisionnement.
Bien entendu, estime le GPM, chacun de ces scénarios proposés présente des avantages et des inconvénients. Mais pour autant, les stocks stratégiques sont réalisables et l'Etat n'en serait plus le seul acteur de financement. Il aurait plutôt un rôle de régulateur et d'acteur destiné à faire aboutir sa stratégie de sécurité d'approvisionnement.
Sur le consommateur final, l'impact serait infime : 14 centimes le litre pour les gasoils et 18 centimes le litre pour les essences. " Dans tous les cas, la CFS procurerait 3 MMDH qui seraient disponibles. Enfin, le GPM prônerait la création d'une commission paritaire Etat/opérateurs pour définir un cadre réglementaire approprié ", estime la profession.
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Trois scénarios possibles
Le GPM a arrêté trois scénarios du mode de gestion de ces stocks.Le premier, prévoit que la rémunération soit collectée par les distributeurs. Ces derniers prennent également en charge la construction des capacités supplémentaires et assurent tous les 60 jours des stocks stratégiques.
Le second affecte également la collecte de la rémunération aux distributeurs.
L'Etat construit les capacités supplémentaires, soit à gérer, soit à déléguer, sachant que les distributeurs rémunèreront la gestion de ces stocks.
Enfin, le troisième scénario attribue encore la collecte de la rémunération aux distributeurs.
Une société mixte, regroupant l'Etat et les distributeurs, prend en charge la construction des capacités supplémentaires. Cette société gèrera par ailleurs, les stocks stratégiques financés par les distributeurs. Ces derniers rémunèrent la gestion de ces stocks.
