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Le Code de la pharmacie dans l'impasse

Tandis que l'Association marocaine de l'industrie pharmaceutique espère la promulgation rapide du code de la pharmacie, le Conseil national de l'Ordre des pharmaciens (CNOP) affiche son désespoir. Pour Mohamed El Rhaouti Laghdef, président du CNOP, les pa

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Il comprend l'optimisme de l'Association marocaine de l'industrie pharmaceutique qui veut l'adoption définitive du texte car ce dernier permettra l'ouverture des capitaux des laboratoires pharmaceutiques marocains. Mais «il faut tenir en considération la partie lésée».

Le président du Conseil de l'Ordre des pharmaciens est mécontent. Il ne comprend pas comment au moins on n'a pas voulu instaurer le numerus clausus: «On peut accepter, malgré nous, que nos autres réclamations comme l'allégement des sanctions à l'égard des pharmaciens ne soient pas retenues». Mais qu'on rejette le numerus clausus, c'est inacceptable. C'est contre les normes mondiales de santé”.

Les pharmaciens espèrent, depuis longtemps, rectifier le point relatif à la distance entre les officines. En effet, le paradoxe c'est que dans les grandes villes où la densité démographique est grande, la séparation des officines est de l'ordre de 300 mètres alors que dans les petites, elle n'est que de 100 mètres. De ce fait, dans plusieurs grandes villes, la distance entre les pharmacies est grande alors que dans plusieurs petites villes, on enregistre une concentration des pharmacies comme à Aïn Aouda à titre d'exemple (13.000 habitants) qui contient 18 pharmacies.

A l'heure actuelle, 50 % des pharmacies se concentrent dans l'axe Casablanca-Kénitra. La carte pharmaceutique est déséquilibrée. Selon l'ordre, 2000 pharmaciens sont au bord de la faillite dont 1.500 sont interdits de chéquiers. Cela peut provoquer des agissements contre la déontologie de la profession. Aussi demande-t-on l'instauration du numerus clausus, suivant les recommandations de l'OMS : une pharmacie pour 5.000 habitants.

“ Le numerus clausus ne concerne pas que les pharmaciens. Il touche également l'intérêt des citoyens. C'est une question de santé publique. L'application de l'Initiative nationale pour le développement humain ne peut pas se faire sans les professionnels de la santé. Mais, on ne nous donne pas les moyens”, estime Mohamed El Rhaouti qui garde, quand même, un espoir dans les sessions plénières.

Il tient à lancer un dernier appel de “ détresse ” aux parlementaires de la Chambre des conseillers. Il qualifie la situation actuelle d'incontestable drame. “ Si les choses ne changent pas, les pharmaciens vont vivre une véritable catastrophe. Le destin des professionnels est désormais entre les mains des conseillers dans la session plénière”. Tous les espoirs sont permis.
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