"Nous pensons que la pauvreté n'a rien à voir avec une société humaine civilisée. Elle est à ranger au musée", estime cet économiste reconnu.
Professeur aux Etats-Unis dans les années soixante, il revient enseigner dans son pays en 1974 au moment où sévit une famine meurtrière. Il fonde alors une petite banque, la Grameen Bank, en 1976 pour offrir un accès au crédit aux plus pauvres, notamment les paysans sans terre.
Il avait constaté qu'en prêtant de modiques sommes d'argent à des artisans, il parvenait à les libérer du joug de leurs usuriers. Mieux, tous arrivaient à le rembourser en travaillant.
"Moins vous en avez, plus vos priorités sont élevées", a-t-il coutume de dire.
Aujourd'hui, la Grameen Bank compte exactement 6,61 millions de clients -dont 96% sont des femmes- au Bangladesh et affiche un taux de remboursement plus élevé que dans les cas de crédits classiques.
M. Yunus a débuté avec un capital personnel de 27 dollars. Il a débloqué aujourd'hui au total 5,7 milliards de dollars de micro-crédits. En aidant les plus déshérités du Bangladesh, notamment les paysans sans terre, la Grameen Bank ("banque de village") veut briser le cercle vicieux de l'exploitation des plus pauvres par les usuriers, explique l'établissement.
Les paysans qui ont accès aux micro-crédits achètent des équipements et gagnent en autonomie, explique encore la banque.
Certains experts ont cependant critiqué le recours au micro-crédit, jugeant qu'il laissait de côté les "plus pauvres parmi les pauvres".
La politique économique et sociale de M. Yunus a engendré la construction d'habitations et d'écoles ainsi que la mise en place de nombreux services de communication nécessaires au développement.
Le concept de la Grameen Bank a essaimé dans plus de 40 pays. Sollicité à l'étranger, M. Yunus veut montrer à la communauté internationale et aux institutions monétaires que l'éradication de la misère est "une question de volonté" et que l'on peut conjuguer impératifs économiques et exigences éthiques.
"Ce n'est pas l'argent qui sauve mais la confiance, la solidarité et la fraternité", a-t-il déclaré récemment. Né en 1940 à Chittagong (sud du Bangladesh), Muhammad Yunus est le troisième enfant d'une famille aisée qui en compte 14, dont cinq sont morts en bas âge. Il est marié et père d'une petite fille.
Le Bangladesh est l'un des pays les plus pauvres du monde avec un revenu par an et par habitant tournant autour de quelque 250 dollars.
Les activités de la banque contribuent à hauteur de 1% du produit intérieur du pays. Le taux de recouvrement de ses prêts est supérieur à 98%.
Professeur aux Etats-Unis dans les années soixante, il revient enseigner dans son pays en 1974 au moment où sévit une famine meurtrière. Il fonde alors une petite banque, la Grameen Bank, en 1976 pour offrir un accès au crédit aux plus pauvres, notamment les paysans sans terre.
Il avait constaté qu'en prêtant de modiques sommes d'argent à des artisans, il parvenait à les libérer du joug de leurs usuriers. Mieux, tous arrivaient à le rembourser en travaillant.
"Moins vous en avez, plus vos priorités sont élevées", a-t-il coutume de dire.
Aujourd'hui, la Grameen Bank compte exactement 6,61 millions de clients -dont 96% sont des femmes- au Bangladesh et affiche un taux de remboursement plus élevé que dans les cas de crédits classiques.
M. Yunus a débuté avec un capital personnel de 27 dollars. Il a débloqué aujourd'hui au total 5,7 milliards de dollars de micro-crédits. En aidant les plus déshérités du Bangladesh, notamment les paysans sans terre, la Grameen Bank ("banque de village") veut briser le cercle vicieux de l'exploitation des plus pauvres par les usuriers, explique l'établissement.
Les paysans qui ont accès aux micro-crédits achètent des équipements et gagnent en autonomie, explique encore la banque.
Certains experts ont cependant critiqué le recours au micro-crédit, jugeant qu'il laissait de côté les "plus pauvres parmi les pauvres".
La politique économique et sociale de M. Yunus a engendré la construction d'habitations et d'écoles ainsi que la mise en place de nombreux services de communication nécessaires au développement.
Le concept de la Grameen Bank a essaimé dans plus de 40 pays. Sollicité à l'étranger, M. Yunus veut montrer à la communauté internationale et aux institutions monétaires que l'éradication de la misère est "une question de volonté" et que l'on peut conjuguer impératifs économiques et exigences éthiques.
"Ce n'est pas l'argent qui sauve mais la confiance, la solidarité et la fraternité", a-t-il déclaré récemment. Né en 1940 à Chittagong (sud du Bangladesh), Muhammad Yunus est le troisième enfant d'une famille aisée qui en compte 14, dont cinq sont morts en bas âge. Il est marié et père d'une petite fille.
Le Bangladesh est l'un des pays les plus pauvres du monde avec un revenu par an et par habitant tournant autour de quelque 250 dollars.
Les activités de la banque contribuent à hauteur de 1% du produit intérieur du pays. Le taux de recouvrement de ses prêts est supérieur à 98%.
