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Brian Joubert, le surdoué de la glisse

Brian Joubert, le surdoué de la glisse
Cascadeur dans l'âme, Brian Joubert, 21 ans, aurait aimé faire du hockey s'il n'avait pas perdu un rein lors d'une septicémie.
Par défaut, ce surdoué de la glisse a embrassé le patinage où il est devenu une étoile et le célibataire chéri des Japonaises.

Conseiller du champion d'Europe, Didier Galhaiguet, ex-entraîneur de Surya Bonaly, ex-DTN et ex-président de la Fédération française des sports de glace, le croque ainsi : «Sur la glace, Brian est un vrai 'warrior' et un perfectionniste bosseur qui ne supporte pas l'erreur ou l'échec.

En dehors, c'est un fils modèle et gentil, un gendre idéal à la Michel Drucker.» Enceinte de Brian, son troisième et dernier enfant, Raymonde Joubert accompagnait toujours ses filles Sarah et Alexandra, à la patinoire municipale de Poitiers.

«Elles avaient aimé le patinage au cours d'une activité scolaire alors je les ai inscrites en club. Mais à l'adolescence, elles ont baissé les bras avant vraiment de les lever tandis que Brian ne savait pas encore marcher qu'il demandait à patiner», raconte-t-elle.

«A l'âge de deux ans, il a chaussé des patins bilames trop grands pour lui. Très vite, il les a jetés prétextant dans une colère monstre vouloir 'papiner' comme ses frangines avec une lame».

Court sur pattes et blondinet coiffé au bol, Brian Joubert refuse déjà de tenir la balustrade ou la main maternelle. Sa mère se souvient : "Déjà casse-cou, il n'avait peur de rien: qu'il saute de la table du salon, de la terrasse dans le jardin, du muret sur la terrasse, d'une barrière au sol, il fallait toujours qu'il aille plus loin.

Au patinage, il disait vouloir voler comme un oiseau. «Le petit acquiesce:» Au début, j'ai surtout été attiré par la vitesse et les chutes qui me donnaient l'impression d'être cascadeur.

«Puis l'idée d'aller à chaque fois le plus haut possible m'a fait aimé ce sport».
A l'âge de cinq ans, Joubert est estampillé par un juge «très bon élément à surveiller». Petit à petit, son tempérament de gagneur et de bagarreur s'affirme au point d'être remarqué à l'âge de six ans par le président du club de hockey.
Mais Raymonde Joubert refuse catégoriquement.

Même s'il entend les autres se moquer en lui demandant quand il met son tutu, Brian Joubert ne plie pas.
Mieux, il boucle ses figures trois fois plus vite que les autres gamins du club, parfois même des plus vieux.

«A l'entraînement quand je ratais, parfois j'allais m'enfermer dans les toilettes pour chialer. Puis je venais refaire mes sauts en séance publique sinon je ne pouvais pas dormir», explique l'intéressé.
Très vite surclassé dans les catégories de jeunes, Brian Joubert n'a depuis cessé de confirmer son talent mis en orbite grâce à un physique puissant monté sur son mètre 77, une grande taille pour un patineur.

Ainsi le 5 février 2004, le Poitevin devient champion d'Europe à Budapest, quarante ans après Alain Calmat. A 19 ans et demi, il est alors le troisième Français champion d'Europe.

Aujourd'hui, l'ex-fiancé d'une Miss France rend, comme Philippe Candeloro en son temps, les Japonaises hystériques.
Encore chez papa et maman à Poitiers, Brian dort sagement au milieu de ses peluches atterries du monde entier sur son lit.
Pour l'instant, il réserve ses faveurs au cadeau de sa naissance, un ours bleu aux oreilles blanches dans une chambre «qui n'a pas bougé depuis (ses) douze ans.»
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