Manolo Saiz, dont l'implication dans l'énorme scandale de dopage révélé en Espagne a provoqué le retrait de son parraineur actuel (Liberty Seguros), a incarné pendant plus de quinze ans un certain cyclisme, longtemps sous les couleurs jaune et noir de l'équipe ONCE.
L'homme de Santillana del Mar, une vielle cité fortifiée de Cantabrie (nord) près de Torrelavega où il est né voici 46 ans, était devenu pendant cette période l'un des personnages-clés de son sport. Malgré son tempérament volcanique et provocateur, ses excès de langage aussi, qui l'avaient amené à insulter les dirigeants du Tour de France en juillet 1998, quand il avait quitté avec les autres formations espagnoles la Grande Boucle (en pleine affaire Festina).
Peu de temps après, Manolo Saiz était devenu le président de l'Association internationale des groupes professionnels (AIGCP). Homme de projets et de pouvoir, il avait été l'un des instigateurs du circuit ProTour mis en place début 2005 malgré l'opposition des trois grands Tours (France, Italie, Espagne).
Meneur d'hommes Rondouillard, l'œil noir, le volubile directeur sportif de la désormais défunte équipe Liberty présentait un parcours atypique.
Parvenu très jeune à ce poste après des études de professorat de gymnastique, à l'âge où ses collègues pédalaient encore dans le peloton, cet entraîneur et meneur d'hommes avait su créer un collectif ONCE autour de coureurs de haut niveau, tels que le Français Laurent Jalabert (dont il allait se séparer avec fracas par la suite) et le Suisse Alex Zuelle.
Interdit d'activité physique pendant l'enfance à cause d'un début d'arythmie cardiaque, Saiz avait beaucoup de revanches à prendre et un nom à se faire. La Fondation ONCE, l'organisation qui a vocation à intégrer les non-voyants dans la société espagnole et draine des sommes colossales par le biais de sa loterie, allait lui fournir les moyens pour y parvenir à partir de 1990 malgré la place occupée par le grand rival national, la Banesto de Miguel Indurain. «Ma conception du cyclisme ressemble à celle de la NBA (la ligue américaine de basket)», avait coutume de dire Manolo Saiz, à la fois exigeant, autoritaire et aussi paternaliste avec ses coureurs.
En effet, il restera également de lui l'image du directeur sportif de ONCE tenant dans ses bras l'Espagnol Joseba Beloki qui s'était fracassé sur la route de Gap (Alpes) dans le Tour 2003.
Mais, aujourd'hui, le puissant patron d'équipe, qui passait pour avoir des relations de très haut niveau dans son pays, n'est plus qu'un homme emporté dans un gigantesque tourbillon.
L'homme de Santillana del Mar, une vielle cité fortifiée de Cantabrie (nord) près de Torrelavega où il est né voici 46 ans, était devenu pendant cette période l'un des personnages-clés de son sport. Malgré son tempérament volcanique et provocateur, ses excès de langage aussi, qui l'avaient amené à insulter les dirigeants du Tour de France en juillet 1998, quand il avait quitté avec les autres formations espagnoles la Grande Boucle (en pleine affaire Festina).
Peu de temps après, Manolo Saiz était devenu le président de l'Association internationale des groupes professionnels (AIGCP). Homme de projets et de pouvoir, il avait été l'un des instigateurs du circuit ProTour mis en place début 2005 malgré l'opposition des trois grands Tours (France, Italie, Espagne).
Meneur d'hommes Rondouillard, l'œil noir, le volubile directeur sportif de la désormais défunte équipe Liberty présentait un parcours atypique.
Parvenu très jeune à ce poste après des études de professorat de gymnastique, à l'âge où ses collègues pédalaient encore dans le peloton, cet entraîneur et meneur d'hommes avait su créer un collectif ONCE autour de coureurs de haut niveau, tels que le Français Laurent Jalabert (dont il allait se séparer avec fracas par la suite) et le Suisse Alex Zuelle.
Interdit d'activité physique pendant l'enfance à cause d'un début d'arythmie cardiaque, Saiz avait beaucoup de revanches à prendre et un nom à se faire. La Fondation ONCE, l'organisation qui a vocation à intégrer les non-voyants dans la société espagnole et draine des sommes colossales par le biais de sa loterie, allait lui fournir les moyens pour y parvenir à partir de 1990 malgré la place occupée par le grand rival national, la Banesto de Miguel Indurain. «Ma conception du cyclisme ressemble à celle de la NBA (la ligue américaine de basket)», avait coutume de dire Manolo Saiz, à la fois exigeant, autoritaire et aussi paternaliste avec ses coureurs.
En effet, il restera également de lui l'image du directeur sportif de ONCE tenant dans ses bras l'Espagnol Joseba Beloki qui s'était fracassé sur la route de Gap (Alpes) dans le Tour 2003.
Mais, aujourd'hui, le puissant patron d'équipe, qui passait pour avoir des relations de très haut niveau dans son pays, n'est plus qu'un homme emporté dans un gigantesque tourbillon.
