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Mehdi Baala, le nouveau maître du 1.500 m

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Deux semaines après son deuxième titre de champion d'Europe du 1500 m, le Français Mehdi Baala a confirmé qu'il était désormais capable de prendre aussi les choses en main à l'échelle mondiale, en s'imposant vendredi à Bruxelles, 5e étape de la Golden League d'athlétisme.

Une démonstration intéressante à tout juste un an des Mondiaux-2007 d'Osaka (Japon), où il retrouvera le tenant du titre, le Bahreïni Rashid Ramzi, ou le talentueux Kenyan Alex Kipchirchir, qu'il a dominés dans la capitale belge.
C'est justement lors du dernier rendez-vous planétaire que Baala a compris qu'il devait changer d'attitude, selon son entraîneur Jean-Michel Dirringer.

« Paradoxalement, je pense que son échec l'an dernier sur 1500 m (en demi-finale des Mondiaux d'Helsinki) lui a peut-être servi de déclic, estime Dirringer. Il a compris qu'il fallait qu'il redevienne acteur de sa course, qu'il retrouve la capacité de prendre des initiatives. Il a vite rectifié le tir car après sur 800 m il s'est sorti d'une demi-finale extrêmement difficile, en prenant les choses en main à 300 m de l'arrivée. »
La retraite du maître de la discipline, le Marocain Hicham El-Guerrouj, a aussi contribué à libérer Baala, 6e des Mondiaux-2005 sur le double tour de piste, estime son préparateur physique José Marajo.

« Pour Mehdi, le fait qu'El-Guerrouj ne soit plus là est une très bonne chose, non pas car cela lui fait un adversaire de moins, mais car il a pu se reconcentrer sur lui-même et sur ses qualités », analyse-t-il.
« Tant qu'El-Guerrouj était là, pour le battre, il fallait le suivre et Mehdi s'était éloigné de ses qualités intrinsèques pour s'adapter à son schéma de course, ajoute-t-il.

Or, on ne devient jamais très fort dans ses points faibles alors qu'on peut améliorer ses points forts. Pour Mehdi, c'est les 300 derniers mètres. »
Et il a su l'exploiter vendredi, malgré un début de course où « il s'est retrouvé en difficulté au train », relève son entraîneur, car son entraînement terminal avait été axé sur le finish en vue d'une course tactique aux Championnats d'Europe.

Pour Marajo, cette meilleure maîtrise des événements est le signe qu'à 28 ans, Baala a « atteint une espèce de maturité ». « Il a fait le tour de son entraînement et il sait comment bien développer ce qui lui convient, souligne-t-il. C'est pour ça que je pense que l'année prochaine sera bonne, sauf incident ».
« Il sait se polariser sur ce qui est important, abonde Dirringer.

Il a un côté très carré, très rigoureux. Il ne fait pas de compromis sur les heures et le contenu d'entraînement, qu'on ait bien dormi ou pas. » Il n'hésitera donc pas à repartir cet hiver dans l'austère ville de Potchefstroom, en Afrique du Sud, pour y trouver des conditions d'entraînement optimales afin de préparer les Mondiaux, où il peut espérer faire mieux que sa deuxième place de 2003.

Mehdi Baala en dates :
1978 : naissance à Strasbourg
1994 : devient athlète professionnel
2003 : médaille d'argent au 1.500 m (Championnats
du monde en France)
2004 : abandonne aux JO d'Athènes
2006 : champion d'Europe en Suède
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