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Mustapha El Boury, l'insaisissable

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Né le 2 juillet 1945 au quartier Sidi Fatah à Rabat, Mustapha El Boury se dirigera le plus naturellement vers le handball au lieu du football, sport alors fort prisé parmi les jeunes de l'époque.

«C'est le sport scolaire qui a énormément contribué à mon éclosion en handball. Au lycée des Orangers, deux professeurs d'éducation physique, Ignace Heinrich et Geron, avaient un penchant pour cette discipline à tel point qu'ils créèrent une équipe du lycée qui portait le nom de Maroc Universitaire Club de Rabat (MUC) », se rappelle El Boury.

Et c'est là, d'ailleurs, que le jeune Mustapha El Boury fera ses premières armes de handballeur chez les cadets.

«J'étais subjugué par la façon d'enseigner de ces deux hommes et par le jeu en lui-même. Par la suite, j'allais prendre part aux Jeux Scolaires et fût davantage attiré par le savoir pédagogique de nos entraîneurs et par certains ingrédients qu'engendre le handball, à savoir l'amitié, le dépassement de soi-même et le respect de l'adversaire», raconte Mustapha El Boury qui a gardé la sveltesse de ses vingt ans malgré la soixantaine sonnée.

Et du fait qu'il y avait un lien étroit entre le collège et le Stade Marocain, il existait une articulation entre ces deux entités ; ce qui a poussé les dirigeants du MUC à faire participer leurs cadets au championnat du Maroc, en lever de rideau des rencontres du Stade Marocain.

«Ainsi nous fûmes confrontés souvent aux cadets du Stade, de l'Olympique Marocain, du CODM, de l'ASU Kénitra,de l'OCK et de l'EJUC », se remémore El Boury.

Ce fut une expérience fort enrichissante pour ce handballeur pétri de qualités techniques et humaines. C'est ce qui a fait que Mustapha gravira vite les échelons.

« Lors des Jeux Scolaires, l'on se retrouvait avec plaisir entre nous. Ainsi les frères Garcia, les Fratani, Ben Attar, Birouk, Aït- Ben Ali Mustapha et Moufid troquaient les tenues de leur club contre les couleurs de leur lycée.

Ces rencontres épiques se déroulaient dans une ambiance familiale où les vedettes devenaient de simples lycéens qui prenaient un énorme plaisir à côtoyer leurs amis de classe », se rappelle El Boury dont la carrière fut aussi particulière que remarquable.

Ainsi durant la saison 1963-64, il est aligné avec la formation type du Stade Marocain où figuraient les Dahbi, Massardier et Agnama entre autres.

« Zorilla, président du Stade Marocain à l'époque, voulait donner une grande dimension au SM, et pour ce, il engagera Dahbi », se remémore El Boury.
Le jeune handballeur prendra part, par ailleurs, aux côtés de Dahbi, Quazza et Agnama entre autres à la Coupe d'Europe.

«C'était à Granolers au nord d'Espagne où nous fîmes bonne figure», se rappelle El Boury.

Après avoir remporté une coupe et un championnat avec le Stade Marocain, El Boury, animé d'une ambition légitime, voulait s'épanouir davantage.

Il fut engagé par l'Olympic Marocain et entraîné par Gérard Paolini puis Guy Sabatier. « Cette équipe était constituée en grande partie par des Français, à l'exception de Chebab, Belbacha et moi-même », raconte El Boury.

C'est à partir de là qu'il fut sélectionné en équipe nationale pour prendre part à la Coupe Latine organisée tous les deux ans et à laquelle participait le Maroc aux côtés de la France, de l'Espagne et du Portugal.

A l'époque, les Dahbi, Chabab, Fofana, El Boury, Belbachir, Arafa et Ben Attar formaient l'ossature du Sept national.

Ayant porté le brassard de capitaine de l'équipe du Maroc, El Boury revêtira successivement les couleurs du FUS (1965-68), du CAF comme entraîneur joueur (1968-70), de l'USMO (1970-71).

En 1971-72, il retourne au FUS de Rabat, puis rejoint, de nouveau le CAFC (1972- 74) avant de terminer au CODM (1974-1978).

Son meilleur souvenir ?
«C'est ce match disputé contre la Suède lors de la Coupe du Monde Universitaire à Madrid. Dans notre groupe figuraient le Portugal et la Suède. La veille, les Suédois avaient donné une raclée aux Portugais. Le lendemain avant notre rencontre face à la Suède, nous étions sûrs d'être malmenés.

Mais ce fut loin d'être le cas puisqu'au cours de cette rencontre, bien que nous ayons été battus, nous avions été longuement applaudis par le public qui avait découvert une équipe marocaine très séduisante et très technique», se souvient El Boury.

Père de trois enfants, Lilia, Karim et Réda, El Boury coule des jours heureux à Casablanca.
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