Connexion
Elle n'est pas comme les autres. Son CV le prouve. C'est une belle avancée de l'émancipation de la femme dans tous les domaines. Notre candidate n'a jamais eu peur d'exercer sa profession, de faire quelque chose que seuls les hommes ont l'habitude de faire, d'être différente. Nelly Viennot est une arbitre.
Pas comme les autres bien sûr, puisqu'elle pourrait être la première femme à arbitrer un match de la Coupe du monde de football. Nelly va, en effet, passer les examens la semaine prochaine, en vue d'être convoquée pour la phase finale du Mondial. Encourageant.
A 44 ans, Nelly Viennot est l'arbitre la plus en vue de la France. Le port bas, 1,52 mètre, la voix douce et le sourire poli, cette juge de touche a débuté sa carrière en 1987. Mais son entrée officielle dans le monde du professionnalisme a eu lieu en 1996, date à laquelle elle a été nommée juge de touche lors d'un match de plus haut niveau. Une première dans l'histoire du football français. C'était au Parc des Princes.
«Débuter au Parc des Princes ne me procure aucune appréhension particulière, ça me fait simplement énormément plaisir», avait déclaré Nelly à la presse de son pays, avant d'ajouter « il s'agit d'une première en France, certes, mais cela s'est déjà passé en Allemagne et en Suisse ». Depuis, Nelly Viennot n'a cessé d'attirer l'attention des spécialistes de l'arbitrage.
Ligue 1, finale de la coupe de France, ligue des Champions, éliminatoires de l'Euro, Jeux olympiques d'Atlanta… Nelly est toujours présente dans les grandes compétitions sportives. On la voit officier sur le bord du terrain ou au milieu. Toujours au rendez-vous, Nelly a gravi doucement mais sûrement les échelons de la gloire et de la célébrité. Et sa famille ? La jeune Normande est issue, on s'en doute, d'un milieu passionné par le football.
«Mon père a été un très bon joueur régional à son époque. Il jouait à Condé-Sur-Noireau. Je me suis très vite sentie attirée par le football, surtout vers les années 1976 et l'épopée des Verts».
Vingt ans après, elle devient juge de touche. Que s'est-il passé ? « J'ai suivi les échelons de façon très naturelle ». Voilà qui est fait. Tout au long de ces années, Nelly a su gagner la confiance du public français et international. Elle avait une place tout à fait particulière chez les joueurs, les entraîneurs… Respectée et aimée par son entourage, Mme l'arbitre incarne cette force féminine, souvent dissimulée.
Cependant, la jeune femme a été victime en 2000 d'un lancement de pétard lors d'un match de la Ligue 1. Une rencontre qui opposait Strasbourg à Metz. Pourquoi le public a réagi de la sorte ? Parce que Nelly a commis une erreur, ou parce qu'elle est femme ? Viennot répond
« Nous pouvons commettre des erreurs, mais nous ne sommes pas les bêtes noires du football », avant de terminer « il n'y a pas de sexisme dans le foot français. Ici, il n'y a aucune différence entre un référé homme ou femme ».
Après cet incident, les journalistes français ont toujours voulu savoir si Nelly Viennot est prête à militer pour que d'autres femmes suivent son exemple.
La réponse de Nelly est claire : « C'est peut-être difficile aujourd'hui pour une jeune arbitre de venir le dimanche sur le terrain se faire insulter. »
Pis, Mme l'arbitre précise qu'elle n'amènera jamais ses enfants avec elle au stade pour assister à une rencontre.
« Il est hors de question que mes filles assistent à un match avec moi. Je ne veux pas qu'elles voient ce qu'un arbitre endure. Il est encore moins question qu'elles me voient sur le terrain. Il y a des choses qu'elles ne doivent pas voir. »
Décidemment, Nelly est fermement résolue à changer le regard que l'on a sur les arbitres…
Que le métier d'arbitre soit réhabilité aux yeux de tous !
Nelly Viennot en dates :
1962 : naissance à Flers
1987 : début dans l'arbitrage
1996 : officie en Ligue 1
1999 : officie en Ligue des Champions
2006 : passe les tests pour participer au Mondial 2006
Pas comme les autres bien sûr, puisqu'elle pourrait être la première femme à arbitrer un match de la Coupe du monde de football. Nelly va, en effet, passer les examens la semaine prochaine, en vue d'être convoquée pour la phase finale du Mondial. Encourageant.
A 44 ans, Nelly Viennot est l'arbitre la plus en vue de la France. Le port bas, 1,52 mètre, la voix douce et le sourire poli, cette juge de touche a débuté sa carrière en 1987. Mais son entrée officielle dans le monde du professionnalisme a eu lieu en 1996, date à laquelle elle a été nommée juge de touche lors d'un match de plus haut niveau. Une première dans l'histoire du football français. C'était au Parc des Princes.
«Débuter au Parc des Princes ne me procure aucune appréhension particulière, ça me fait simplement énormément plaisir», avait déclaré Nelly à la presse de son pays, avant d'ajouter « il s'agit d'une première en France, certes, mais cela s'est déjà passé en Allemagne et en Suisse ». Depuis, Nelly Viennot n'a cessé d'attirer l'attention des spécialistes de l'arbitrage.
Ligue 1, finale de la coupe de France, ligue des Champions, éliminatoires de l'Euro, Jeux olympiques d'Atlanta… Nelly est toujours présente dans les grandes compétitions sportives. On la voit officier sur le bord du terrain ou au milieu. Toujours au rendez-vous, Nelly a gravi doucement mais sûrement les échelons de la gloire et de la célébrité. Et sa famille ? La jeune Normande est issue, on s'en doute, d'un milieu passionné par le football.
«Mon père a été un très bon joueur régional à son époque. Il jouait à Condé-Sur-Noireau. Je me suis très vite sentie attirée par le football, surtout vers les années 1976 et l'épopée des Verts».
Vingt ans après, elle devient juge de touche. Que s'est-il passé ? « J'ai suivi les échelons de façon très naturelle ». Voilà qui est fait. Tout au long de ces années, Nelly a su gagner la confiance du public français et international. Elle avait une place tout à fait particulière chez les joueurs, les entraîneurs… Respectée et aimée par son entourage, Mme l'arbitre incarne cette force féminine, souvent dissimulée.
Cependant, la jeune femme a été victime en 2000 d'un lancement de pétard lors d'un match de la Ligue 1. Une rencontre qui opposait Strasbourg à Metz. Pourquoi le public a réagi de la sorte ? Parce que Nelly a commis une erreur, ou parce qu'elle est femme ? Viennot répond
« Nous pouvons commettre des erreurs, mais nous ne sommes pas les bêtes noires du football », avant de terminer « il n'y a pas de sexisme dans le foot français. Ici, il n'y a aucune différence entre un référé homme ou femme ».
Après cet incident, les journalistes français ont toujours voulu savoir si Nelly Viennot est prête à militer pour que d'autres femmes suivent son exemple.
La réponse de Nelly est claire : « C'est peut-être difficile aujourd'hui pour une jeune arbitre de venir le dimanche sur le terrain se faire insulter. »
Pis, Mme l'arbitre précise qu'elle n'amènera jamais ses enfants avec elle au stade pour assister à une rencontre.
« Il est hors de question que mes filles assistent à un match avec moi. Je ne veux pas qu'elles voient ce qu'un arbitre endure. Il est encore moins question qu'elles me voient sur le terrain. Il y a des choses qu'elles ne doivent pas voir. »
Décidemment, Nelly est fermement résolue à changer le regard que l'on a sur les arbitres…
Que le métier d'arbitre soit réhabilité aux yeux de tous !
Nelly Viennot en dates :
1962 : naissance à Flers
1987 : début dans l'arbitrage
1996 : officie en Ligue 1
1999 : officie en Ligue des Champions
2006 : passe les tests pour participer au Mondial 2006
