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Philip Cocu, le magnifique

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Phillip Cocu est magnifique. Pour son centième match sous le maillot orange des Pays-Bas, le vétéran néerlandais est à nouveau apparu bon pied bon oeil, en patron du milieu de terrain, mercredi lors du match nul (0-0) face à l'Argentine au Mondial-2006 de football.

A bientôt 36 ans (le 29 octobre), le joueur du PSV Eindhoven reste indispensable à la formation dirigée par Marco van Basten et son abattage permanent a beaucoup gêné les "Albiceleste" à Francfort. Son expérience, sa vista et son sens du placement en font le relais parfait du sélectionneur sur la pelouse: un élément clé.

"Lorsque je dois prendre une décision importante sur le plan tactique, je n'hésite jamais à prendre l'avis de Phillip", avoue d'ailleurs van Basten. L'ancien joueur du FC Barcelone, formé à AZ Alkmaar, n'a jamais été enclin à se placer sous les feux de la rampe. Travailleur de l'ombre au service du collectif, jouer les stars n'a jamais été dans son registre.

Mais mercredi à Francfort, face à l'Argentine, sa contribution fut à nouveau appréciable. Comme à son habitude, Cocu dirigea d'abord l'échauffement de ses partenaires. Puis, dès les premières secondes du match, il débutait son travail de "ratisseur" de ballons, s'occupant principalement de la garde de Juan Riquelme et parfois de Lionel Messi au milieu. Une tâche harassante qu'il effectuait sans négliger son rôle de guide au sein d'un groupe très jeune. Comme quand il invectivait Dirk Kuyt (10e) coupable à ses yeux d'avoir tardé à se débarrasser du ballon.

Par de grands gestes, il replaçait aussi régulièrement ses jeunes équipiers Wesley Sneijder et Kew Jaliens, parfois décontenancés par la vitesse du jeu argentin. Tandis qu'en tribune, des supporteurs avaient déployé un drapeau mentionnant "Cocu: la classe, 100 fois", le joueur terminait la partie en se créant deux des rares occasions néerlandaises (66e, 68e). Preuve qu'offensivement aussi ce défenseur de formation peut répondre présent, comme en témoignent ses dix buts inscrits en équipe nationale.

"On parle beaucoup des attaquants néerlandais, mais le point fort des Pays-Bas, c'est l'entrejeu. Et le patron de l'entrejeu, c'est Cocu", résumait il y a quelques jours le Français Henri Michel, sélectionneur de la Côte d'Ivoire. Mercredi, ce fut en effet une nouvelle fois le cas.
Né à Eindhoven en 1970, Philip débute sa carrière en deuxième division dans le club de l'AZ Alkmaar où il gagne sa place de titulaire dès l'année suivante. Il passe à l'échelon supérieur en rejoignant Vitesse Arnhem où il évolue durant 5 années.

Là, il se frotte au haut niveau, aguerrit son jeu et affirme ses qualités, marquant notamment 11 buts lors de la saison 93/94.

Logiquement, il se fait remarquer par les grands clubs nationaux, dont le PSV Eindhoven, qui s'attache ses services en 1995. Son sens du but mais, plus encore, sa grande intelligence de jeu sont les cartes maîtresses de ce milieu de terrain qui fait preuve d'une polyvalence étonnante. A 24 ans, il découvre la Coupe d'Europe et 8 mois plus tard, il est convoqué pour la première fois en équipe nationale.

Auteur de 39 buts avec le PSV en 3 saisons, il y remporte la Coupe (1996) et le Championnat des Pays-Bas (97). C'est donc en pleine confiance qu'il aborde la Coupe du monde 98. Cocu est l'un des principaux artisans du remarquable parcours de son équipe. Auteur de 2 buts lors du premier tour, et titulaire indiscutable, il sera seulement éliminé par le Brésil, à l'issue d'une demi-finale, dont il est le héros malheureux.

En 1998, Philip Cocu quitte son pays natal et s'envole vers l'Espagne. Il rejoint le FC Barcelone. En Catalogne, le joueur au regard perçant confirme immédiatement et s'impose sans problème dans un club réputé peu facile. Il inscrit 12 buts lors de sa première saison et remporte le championnat.

Ce sera son seul titre espagnol. Au fil des années, son jeu évolue, devient moins tourné vers l'offensive mais plus stratégique. Il est la plaque tournante de son équipe.
En 2005, il retourne au bercail et remporte deux nouveaux titres de champion avec le PSV (2005, 2006).

Actuellement, une seule idée l'obsède: remporter la Coupe du monde. Bonne chance Cocu !

AFP et uefa.com

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