«Il y a des circonstances dans un match qui font que le résultat peut basculer. L'équipe a rendu une copie très propre, c'est clair pour moi, sur le plan tactique. Ces 90 minutes laissent un message d'espoir qui, j'espère, pourra se concrétiser face à l'Ukraine. Mais c'est vrai que la déception est très profonde », déclare le sélectionneur de l'équipe tunisienne Roger Lemerre, suite à la défaite de son équipe face à l'Espagne.
Après cette défaite que l'on ne peut qualifier que d'amère, Roger Lemerre, qui a fêté ses 65 ans le 18 juin, veille de ce match choc du groupe H, est dans l'obligation de démêler l'écheveau d'une équation délicate : vaincre l'Ukraine pour pouvoir se qualifier aux huitièmes de finale de la Coupe du monde.
Voilà un homme exceptionnel. Adjoint d'Aimé Jacquet lors du triomphe des Bleus en 1998, responsable de cette même équipe, très pâle lors du Mondial 2002, Lemerre est toujours présent à chaque fois que l'heure de ce grand rendez-vous sonne. Aujourd'hui, il est à la tête de la Tunisie, qualifiée douloureusement à cette Coupe du monde.
Toujours là. Avec son regard pensif, ses mimiques, ses coups de gueule. Roger Lemerre a essayé tant bien que mal d'effacer la manière dont il a été évincé par les responsables français, d'oublier l'échec de 2002…
Que faire pour ne pas sombrer ? Certainement, ouvrir une nouvelle page, entamer une nouvelle aventure.
C'est ainsi que quatre mois après le Mondial asiatique, il accepte l'offre tunisienne. Sa principale tâche : réédifier une sélection, elle aussi éliminée prématurément de ce Mondial.
Le Normand s'immerge ainsi avec un plaisir indéfinissable dans un football qu'il connaît depuis bien longtemps, en tant qu'entraîneur de l'Espérance Tunis (1983-1984).
Bénéficiant de la bénédiction de la classe politique tunisienne, Lemerre voyage à travers tout le pays, déniche de nouveaux talents…
Et puis vint le jour J : la Coupe d'Afrique des Nations, disputée à domicile. Roger remplit sa première mission avec la victoire de la Tunisie sur le Maroc. Les Tunisiens sont bel et bien les champions d'Afrique. Ce sacre donne à Roger Lemerre l'envie de poursuivre l'aventure. Deuxième objectif : qualifier les Aigles de Carthage à la Coupe du monde 2006. En écartant les voisins marocains, c'est chose faite.
«Roger possède une mentalité extraordinaire. Il sait responsabiliser son staff et mettre tout le monde en confiance », révèle Tarek Thabet, ancien international devenu l'un des adjoints de Roger Lemerre à la presse française. Un jugement complètement nuancé par David Jemmali, nouveau venu dans la sélection : «J'ai connu Lemerre il y a dix ans, lorsqu'il entraînait l'équipe de France militaires. Il n'a pas changé, toujours assez mystérieux...»
Du triomphe de l'Euro 2000 à la Coupe du monde 2006, en passant par le désastre du Mondial 2002 et le sacre de 2004, l'ère Lemerre aura été marquée par des hauts et des bats, jusqu'à maintenant inexplicables.
Mais, Roger, va-il prendre sa revanche lors de ce Mondial
allemand ? Réponse ce soir, après le match Ukraine-Tunisie.
Après cette défaite que l'on ne peut qualifier que d'amère, Roger Lemerre, qui a fêté ses 65 ans le 18 juin, veille de ce match choc du groupe H, est dans l'obligation de démêler l'écheveau d'une équation délicate : vaincre l'Ukraine pour pouvoir se qualifier aux huitièmes de finale de la Coupe du monde.
Voilà un homme exceptionnel. Adjoint d'Aimé Jacquet lors du triomphe des Bleus en 1998, responsable de cette même équipe, très pâle lors du Mondial 2002, Lemerre est toujours présent à chaque fois que l'heure de ce grand rendez-vous sonne. Aujourd'hui, il est à la tête de la Tunisie, qualifiée douloureusement à cette Coupe du monde.
Toujours là. Avec son regard pensif, ses mimiques, ses coups de gueule. Roger Lemerre a essayé tant bien que mal d'effacer la manière dont il a été évincé par les responsables français, d'oublier l'échec de 2002…
Que faire pour ne pas sombrer ? Certainement, ouvrir une nouvelle page, entamer une nouvelle aventure.
C'est ainsi que quatre mois après le Mondial asiatique, il accepte l'offre tunisienne. Sa principale tâche : réédifier une sélection, elle aussi éliminée prématurément de ce Mondial.
Le Normand s'immerge ainsi avec un plaisir indéfinissable dans un football qu'il connaît depuis bien longtemps, en tant qu'entraîneur de l'Espérance Tunis (1983-1984).
Bénéficiant de la bénédiction de la classe politique tunisienne, Lemerre voyage à travers tout le pays, déniche de nouveaux talents…
Et puis vint le jour J : la Coupe d'Afrique des Nations, disputée à domicile. Roger remplit sa première mission avec la victoire de la Tunisie sur le Maroc. Les Tunisiens sont bel et bien les champions d'Afrique. Ce sacre donne à Roger Lemerre l'envie de poursuivre l'aventure. Deuxième objectif : qualifier les Aigles de Carthage à la Coupe du monde 2006. En écartant les voisins marocains, c'est chose faite.
«Roger possède une mentalité extraordinaire. Il sait responsabiliser son staff et mettre tout le monde en confiance », révèle Tarek Thabet, ancien international devenu l'un des adjoints de Roger Lemerre à la presse française. Un jugement complètement nuancé par David Jemmali, nouveau venu dans la sélection : «J'ai connu Lemerre il y a dix ans, lorsqu'il entraînait l'équipe de France militaires. Il n'a pas changé, toujours assez mystérieux...»
Du triomphe de l'Euro 2000 à la Coupe du monde 2006, en passant par le désastre du Mondial 2002 et le sacre de 2004, l'ère Lemerre aura été marquée par des hauts et des bats, jusqu'à maintenant inexplicables.
Mais, Roger, va-il prendre sa revanche lors de ce Mondial
allemand ? Réponse ce soir, après le match Ukraine-Tunisie.
