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Saïd Seddiki, le talentueux médian

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Saïd Seddiki a été un fidèle joueur du Raja mais rares sont ceux qui connaissent son parcours avant de rejoindre les rangs des Diables Verts. C'est à l'âge de 10 ans qu'il intègre la fameuse école de sport de la maison de la jeunesse de Ben Msik, un espace où les plus grands joueurs ont fait leur début. C'est feu Moulay Abdellah du TAS qui l'a découvert et qui lui a permis de faire ses premières armes en tant que minime et cadet.

Fort doué, il attira l'attention des dirigeants de l'Union Sidi Othmane (USO), présidée à l'époque par Haj Tanane. Pendant une année, il évolua avec les cadets de cette équipe de 3e division avant de rejoindre les seniors alors qu'il n'avait que 17 ans. « Ce début allait m'encourager à faire toujours mieux, explique Saïd. J'étais très doué et j'ai brûlé les étapes de sorte que, de l'équipe cadette de l'USO, j'ai été appelé avec les seniors. C'est à partir de là que j'ai compris que tout l'avenir était devant moi et que j'avais la possibilité d'aller loin.»

En 1977, il est appelé en équipe nationale de la Chaouia, puis l'équipe nationale junior avec Amari et Lemghari comme entraîneurs. Il s'est retrouvé au milieu d'une nuée de jeunes qui faisaient le bonheur de leurs clubs à l'image de Mahrous de l'ASS, Ksikes du WAC, Bouabid du TAS, Jamal du KAC, Nassila du RBM, et bien d'autres encore. « Je me rappelle qu'on avait une équipe extraordinaire avec un entraîneur, Amari en l'occurrence, qui savait motiver les joueurs, se souvient Seddiki.

On a joué la première phase des éliminatoires de la Coupe du Monde et on s'est qualifié aux dépens de la Guinée.»
Joueur talentueux, il a joué sur deux fronts pendant trois ans au sein de son équipe l'USO et de l'équipe travailliste de l'ONE. Son ambition était dévorante et son souhait était de jouer à un haut niveau. L'occasion se présenta en 79 lorsque feu Abdelkader Semlali, président de la fédération travailliste et qui était très lié avec Abderrazak Mekouar, le propose à Mustapha Bettache, alors entraîneur du WAC. « J'étais heureux de cet événement, confie Saïd, parce que c'était mon souhait d'intégrer une grande équipe, surtout que je connaissais, à l'époque, la plupart des joueurs. »

Mais voilà que le refus du président de l'USO vient contrarier les desseins de Seddiki. Sans ses papiers, ce dernier ne pouvait que résigner avec son club pendant quelque temps. Un beau jour, alors qu'il évoluait avec les travaillistes en match amical contre le Spartak de Moscou, il fut repéré par les grands dirigeants du Raja, feux Maati Bouabid, Abdellatif Semlali, Boualam. Il avait sorti un match exceptionnel.

La machine des avocats se mit en branle. Quelques semaines plus tard, Saïd Seddiki faisait partie du onze rajaoui. On est en 79 et ce joueur va faire son baptême de feu contre le KAC, l'une des grandes équipes de l'époque. Tibari et Aziz Kabbaj étaient sur le banc de touche. Les deux techniciens sont subjugués par son talent. Il évolua au poste d'ailier droit avec des jeunes qui avaient pour nom Dolmy, Jawad I et II, feux Beggar et Fly, Fethi, Fettah, Magri, Larabi, Fethi Jamal, Hirs…La progression est fulgurante puisque Seddiki va être convoqué par Just Fontaine en équipe nationale. Il évolue auprès des talentueux Bouderbala, Zaki, Breija, Shaita, Boussati, Jamal, Bouyahaoui, Khalifa, Filali, Limane, Khalid Lebied, Bihi, Amanallah etc.

Avec les Lions de l'Atlas, il se classe 3e à la CAN 80 à Lagos. Son palmarès ne s'arrête pas là puisque, avec le Raja, il remporte la Coupe du Trône en 82 face à la RS Kénitra (1-0), le championnat du Maroc en 88 avec feu Cabrita et la Coupe d'Afrique à Oran l'année suivante. Il est aussi finaliste de la Coupe du Trône en 83 contre la défunte CLAS. Seddiki aura connu avec son club, le Raja, des joies, des satisfactions et il a aussi partagé les déceptions, les périodes de vaches maigres. « Le football est un langage universel, avoue-t-il.

Il m'a permis d'entretenir des relations avec des joueurs, des entraîneurs, des dirigeants, bref beaucoup de sportifs. J'ai gardé jusqu'à ce jour la même amitié avec tout le monde et je pense que c'est une immense satisfaction.» Il a connu plusieurs entraîneurs qui se valent tous à l'image de Tibari, Paul Orotz, Houmane, Amari, Tachkov, Hormatallah, Cabrita, Saadane, autant de techniciens qui ont laissé leur empreinte au sein de cette équipe.

Seddiki met fin à sa carrière avec le Raja en 91 au terme d'un sulfureux Raja-FAR, match gagné par les Bidaouis 2-0. Il n'a pas définitivement raccroché ses crampons puisqu'il évolua par la suite avec le TAS pendant une saison avant d'émigrer aux USA pour une autre saison.

De retour au pays après cette expérience, il joue pour le CA Khénifra avec Larbi Chicha comme entraîneur. Au terme de la saison 93-94, il embrasse une nouvelle carrière mais cette fois-ci en tant qu'encadreur des jeunes du Raja avec M'hamed Fakhir pour les cadets B. Bon nombre de jeunes sont passés sous sa coupe à l'image de Adil Bekkari, Adil Hadri et quelques autres. Actuellement, il s'occupe des juniors A, une équipe qui occupe le fauteuil de leader avec 5 points d'avance sur l'OCK.
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