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Steve Fossett, toujours plus vite et plus loin

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A 61 ans, l'aventurier Steve Fossett qui vient de remporter un nouveau record d'aviation est décidément insatiable : ses quelque 42.000 km en avion autour du globe, en solitaire et sans escale, couronnent un palmarès de plus de 100 records du monde pour lesquels il a toujours voulu aller plus vite et plus loin.

L'Américain a atterri samedi peu après 17H GMT sur l'aéroport de Bournemouth, sur la côte sud de l'Angleterre, après avoir battu le record du monde de distance aérienne en solitaire à bord de son avion Virgin Atlantic/Global Flyer.

Il a fait un peu plus d'une fois le tour de la Terre pour un vol d'environ 42.000 kilomètres sans escale. Et avant de réaliser cet exploit, il avait déjà prévenu qu'il ne comptait pas s'arrêter là, ayant d'autres projets en tête sans toutefois en révéler la nature.

Ce nouveau record qui devait le «conduire aux limites de (ses capacités et de (son) endurance» selon ses propres termes, sanctionne de multiples autres établis depuis 20 ans en bateau et en ballon.

L'an dernier, le milliardaire américain avait déjà effectué son premier tour de la Terre à bord du même avion ultra-léger en matériaux composites. Il avait alors parcouru 36.898 km en solitaire.

Pour la nouvelle prouesse achevée samedi, Steve Fossett avait décollé mercredi dernier à 12H22 GMT du centre spatial Kennedy à Cap Canaveral, en Floride (sud-est des Etats-Unis) afin de battre le record de distance aérienne en solitaire et sans escale établi en 1999 en ballon par le Suisse Bertrand Piccard et le Britannique Brian Jones à bord du «Breitling Orbiter III».

«Je n'ai pas de raison de m'arrêter», avait expliqué à l'AFP cet athlète complet avant son exploit en mars 2005. Simplement, avec la vieillesse, «ce que je vais faire changera: quand j'aurai 90 ans, je m'imagine en train d'envoyer un avion contrôlé à distance autour du monde».

Jusqu'à ce jour, Steve Fossett avait déjà établi plus d'une centaine de records du monde officiels dans cinq disciplines sportives dont une soixantaine sont toujours valables.

Ces records, «je les tente pour la satisfaction de les réussir», expliquait-il en mars en toute modestie. «Je ressens le plaisir d'être allé plus vite ou plus loin que personne d'autre avant moi».

En 2002, Steve Fossett devenait le premier homme à effectuer le tour du monde en ballon en solitaire. Deux ans plus tard, il battait, à bord de son maxi-catamaran Cheyenne, le record du tour du monde à la voile sans escale.

Il a aussi à son actif l'ascension des plus hauts sommets du globe, à l'exception toutefois de l'Everest (deux tentatives infructueuses), une traversée de la Manche à la nage en 22 heures, en 1985, ainsi qu'une longue course de traîneaux à chiens dans le Grand Nord. Sans oublier deux participations aux 24 heures du Mans.

Ce casse-cou a aussi connu des échecs retentissants, qui ont failli lui coûter la vie. En 1998, son ballon chute d'une altitude de 8.800 m, à la vitesse vertigineuse de 750 m par minute, vers les flots du Pacifique Sud.

Lorsqu'il ne tente pas un nouveau record, cet ex-courtier, au langage et à l'allure sobres, partage sa vie entre le Colorado et la Californie. Il y possède trois maisons majestueuses, dont l'une, nichée sur la côte Pacifique, a servi au tournage du film «Basic Instinct».

«Ce que je fais, beaucoup souhaitent en faire autant», reconnaît le milliardaire. «Ce qui est inhabituel, c'est que moi je le fais».
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