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Wiam Dislam, l'hirondelle du taekwondo national

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Au sein de la famille Dislam, le sport occupe une place à part au point que les coupes et les médailles font partie du décor intérieur. En effet, le père Mohamed Dislam fut un talentueux joueur de tennis. Il a fait partie de l'élite nationale et a défendu les couleurs nationales en Coupe Davis à une époque où le tennis était encore pratiqué par une poignée de Marocains qui ont honoré le pays. Si la plupart de ses anciens coéquipiers ont tracé le chemin pour leurs progénitures dans le tennis, Dislam, lui, a dû se plier aux exigences de sa fille Wiam qui a opté pour une tout autre discipline, en l'occurrence le taekwondo.

Difficile d'y croire mais c'est pourtant vrai. Dès son jeune âge, c'est-à-dire à 12 ans, elle se met en tête de pratiquer ce sport plus pour se défendre que pour la compétition. «En fait, c'est mon père qui m'a poussée à la pratique du taekwondo, explique Wiam, surtout pour me défendre contre d'éventuels agresseurs.

Mais il n'y avait pas que cette discipline puisque j'ai pratiqué aussi le basket-ball, le tennis et la natation.» Mais après une semaine d'entraînement, elle se prend de passion pour ce sport de combat et en fait son hobby préféré. Elle se lance donc dans la compétition où elle se met en évidence. Elle entame un programme sous la houlette de son entraîneur Abdellatif Ben Abderrassoul du club Annoujoum à Rabat.

Pendant ce temps, le père est entraîneur de tennis au Riad. Elle dispute bon nombre de tournois et participe à toutes les compétitions placées sous l'égide de la fédération. Elle obtient sa première médaille en septembre 2002 lors du championnat national junior à Rabat. Du bronze, elle passe à l'or trois mois plus tard à Casablanca à l'occasion de l'Open de la ligue du centre.

C'est l'entame d'un beau parcours qui la mènera à travers le pays et aussi à l'étranger.

« J'étais loin de penser que le taekwondo allait être pour moi une source de satisfaction, avoue Wiam, car, pour moi, la compétition c'était pour les autres ; mais à force d'entraînement, j'ai pu me rendre compte que je pouvais devenir une championne. Il est vrai que ce n'était pas facile car il y a beaucoup de potentialités dans notre pays et bon nombre de jeunes veulent, à chaque occasion, défendre les couleurs de leurs clubs respectifs. Il faut donc s'accrocher et y croire.»

Elle truste les titres au fil des tournois comme à Béni Mellal, Mrirt, Rabat et Settat où elle remporte tantôt des médailles d'or ou d'argent, tantôt de bronze selon sa forme. Elle dispute son premier tournoi international en Belgique à l'occasion de l'Open de Bruxelles.

A la grande joie de ses parents, de la fédération et de son entraîneur, elle obtient une médaille d'or. Sa carrière internationale ne pouvait pas mieux débuter. Elle exulte et fait part autour d'elle de son souhait d'obtenir d'autres médailles, comme pour prouver qu'elle veut être une grande championne. La finale du championnat national junior vient à point nommé à Agadir tout juste avant l'Open de Bonn en Allemagne.

Elle remporte coup sur coup deux médailles d'or qui la propulsent au devant de la scène sportive. Au mois d'avril 2004, elle s'envole avec la délégation marocaine à Amman en Jordanie pour les Jeux Arabe. Elle se contentera d'une médaille de bronze. Quand elle parvient à la catégorie senior, elle obtient une médaille d'or à Rabat à l'occasion des éliminatoires et une autre à Oujda pour la finale de la même compétition. «J'avais acquis une certaine expérience des grandes manifestations, rappelle Wiam, et lorsque les Jeux Panarabes sont organisés en Algérie, on avait suffisamment de jeunes capables d'affronter les meilleurs athlètes du continent.

Là j'ai obtenu une médaille de bronze et j'en étais fière. Par la suite, j'ai obtenu une médaille d'or à Madagascar à l'occasion du Championnat d'Afrique au mois de septembre dernier.»
Sa volonté de se maintenir à un haut niveau n'a d'égal que sa détermination à enchaîner les victoires tant sur le plan national qu'international.

La preuve, au mois de novembre, elle remporte une médaille d'argent à Niamey au Niger à l'occasion du championnat du monde de la francophonie et deux médailles d'or à Lille en France à l'Open international du Nord-pas-de-Calais junior et senior. Les deux dernières compétitions auxquelles elle a participé sont organisées par l'ambassade de Corée à Rabat.

Elle se met en évidence et monte sur le podium en février et en mars de cette année. Grâce à ces deux médailles d'or, elle est promue meilleure combattante et gagne aussi un billet pour le pays du matin calme.

A cette occasion, Wiam tient à remercier son entraîneur Aberrassoul et les membres du club Annoujoum à Rabat qui l'ont soutenue et aidée dans son parcours, de même qu'elle tient à rendre un hommage particulier au directeur de son lycée My Mohamed Chlouli, ses professeurs et aussi à Idrissi Hilali, le président de la Fédération Royale marocaine de taekwondo. Elle promet à tous qu'elle gagnera d'autres médailles et remportera d'autres titres.
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