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Les anciens abattoirs à l'abandon

La réorientation du site n'est toujours pas résolue depuis 2002
Construits en 1922 par Desmaret et Geslin, les anciens abattoirs de Casablanca de la Villette constituent un véritable monument historique et un des joyaux architecturaux de la métr

Les anciens abattoirs à l'abandon
Le site constituait à l'époque la plus grande surface couverte de Casablanca. Leur structure en béton est soulignée par des panneaux décoratifs en zelliges jaunes et verts. L'édifice a apporté une solution aux problèmes d'hygiène du début du 20e siècle. C'est suite à l'implantation de nouveaux abattoirs modernes en 2002 que la question de la réorientation de ce site fut posée.

Proche du centre-ville, la réflexion de la transformation du site fut alors ouverte.
Deux solutions ont été avancées, mais aucune n'a été concrétisée à ce jour. La première consiste en en la transformation de ce site en un espace dédié à la culture.

Selon les défenseurs de cette option, une telle opération permettrait de sauvegarder ce site emblématique de Casablanca et de le faire revivre, d'autant plus que le bâtiment pourrait se prêter facilement à des installations de 114 ou d'expositions, tel qu'une piscine, une médiathèque, des salles de projection, des ateliers d'art ….
Un mémorandum de coopération dans ce sens a été signé entre Bertrand Delanoë, maire de Paris, et Mohamed Sajid, président du conseil de la ville de Casablanca, portant sur la réhabilitation des anciens abattoirs.

Par cet accord, la mairie de Paris s'était engagée à apporter son expertise pour la réhabilitation de ce bâtiment. A l'époque, Mohamed Sajid avait déclaré que la ville de Paris assisterait Casablanca dans l'élaboration d'une étude de faisabilité du projet de réhabilitation et de reconversion en un espace dédié à la culture et au 114. A l'abandon depuis l'ouverture des nouveaux abattoirs, ce site se prête tout à fait à des ateliers d'art ou à des activités 114ives», a-t-il assuré. Trois jours plus tard, c'est le statu quo.

Deux évènements culturels ont d'ailleurs déjà eu lieu entre les murs de ce site, à l'initiative de l'Institut français de Casablanca. En mars 2003, des travaux de peinture-photographie en «trompe l'œil» de Georges Rousses ont déjà été exposés dans ce lieu. Et en avril 2004, les anciens abattoirs ont accueilli une présentation de l'adaptation d'une version moderne d'Ajax et Sophocle.

La seconde solution avancée à un moment et ensuite abandonnée consistait en la transformation des lieux en une aire de formation des NTIC. Les promoteurs de ce projet avançaient que la demande en compétences allait croître considérablement.

30 000 emplois devraient être créés dans les dix prochaines années. De ce fait, il était nécessaire de mettre en place une plate-forme dédiée à la formation des TIC. C'est le quartier de la Villette qui avait été choisi pour accueillir ce projet. Les 56.000 m2 des anciens abattoirs et les 10.000 m2 du marché aux bestiaux devaient se transformer en un grand espace dédié à la formation. Ce projet a été également abandonné.

Pour le moment, la ville de Casablanca, propriétaire des lieux, ne se soucie pas du sort de ce patrimoine. Certains élus qui ont préféré garder l'anonymat avancent que la politique du conseil consiste à laisser l'édifice s'écrouler tout seul et par la suite le céder au plus offrant.

«Détrompez-vous, il n'y aura ni médiathèque, ni espace dédiée à la formation des NTIC sur le site. Une fois que le temps aura irrémédiablement endommagé le bâtiment, la ville le cédera à un promoteur immobilier», nous a-t-il déclaré. Si tel est le souhait de la ville, on pourrait dés à présent encore dire adieu à un autre bâtiment art déco néo-mauresque. En attendant, les anciens abattoirs tombent en ruine. Et chaque jour, l'idée de les réhabiliter s'éloigne encore un peu plus.
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Un incendie ravageur

Un impressionnant incendie s'est déclaré en 2004 dans les anciens abattoirs de Casablanca. Ce sinistre a sérieusement endommagé le bâtiment. A l'époque, le feu avait pris dans des matières inflammables : (produits isolants et bitume). Les sapeurs pompiers étaient incapables de maîtriser les flammes.

D'ailleurs, ils avaient reçu l'ordre de cesser toute 111vention. L'idée de la démolition de la bâtisse avait été évoquée un moment, avant d'être abandonnée. Il est à signaler que les anciens abattoirs ont été construits en 1922. Ils sont classés patrimoine de la ville. Après cet incendie, on se demande quel sera le sort réservé à cette grande bâtisse que les uns veulent transformer en musée et les autres en une plate-forme dédiée à la formation des NTIC.
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