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Né en 1958, Mustapha El Achab était prédestiné à perpétuer le métier de ses ancêtres. Herboriste de père en fils depuis une centaine d'années, la famille El Achab porte bien son nom.
Aujourd'hui, Mustapha tient la boutique du marché Jmi'a où il jouit d'une grande notoriété. " Je connais Mustapha depuis qu'il était tout petit", lance El hajja, une femme d'un certain âge, avant de le gratifier d'un "Il est très doué.
C'est grâce à lui que toutes mes filles se sont mariées". Mystère, mystère !
Située à l'extrémité du marché, l'échoppe de Mustapha est facile à repérer pour les personnes qui viennent le voir sur commande. L'étalage extérieur donne à voir des caisses pleines de produits de formes et de couleurs diverses.
Herbes, racines, écorces dont les odeurs se mélangent avec les relents que dégage l'espèce de petite décharge située juste à côté.
La bedaine pendante, l'habit négligé et le visage mal rasé, Mustapha s'affaire dans tous les sens pour satisfaire ses clients ou plutôt ses clientes, serait-on tenté de préciser.
Le geste ferme, il mélange, découpe, pèse avec l'agilité d'un maître et le doigté d'un orfèvre. Déjà jeune garçon, il vouait un véritable culte aue métier de son père.
Dans ses moments de loisir, il partait en forêt à la quête d'herbes médicinales et de renseignements auprès des populations locales. Ses vacances, il les passait à côté de son père dans sa boutique à percer les secrets des herbes.
Au début des années 80, son père lui passe le flambeau et depuis, il baigne à plein temps dans les herbes et les épices. Pour parfaire ses connaissances, il érige le livre de A. Sijelmassi "Les plantes médicinales du Maroc " en véritable bible. Les pages du livre se sont usées par une utilisation trop fréquente."
Il faut faire très attention aux dosages et aux mélanges " affirme-t-il d'un air savant. C'est probablement pour cette raison que les clients lui font confiance. Chez lui, c'est toujours la foule alors que les boutiques voisines sont désertes. Ses clientes attendent, parce qu'elles ne veulent être servies que par ses soins.
Celles qui lui tendent les bouts de feuille avec des inscriptions minuscules savent qu'il va très bien s'occuper de leur commande.
Quant aux autres, elles viennent carrément lui demander conseil et s'en tiennent à ses recommandations. Mustapha se proclame herboriste et a la ferme conviction qu'il mérite amplement ce titre. " Nous ne sommes pas des charlatans.
Seules les personnes qui méritent vraiment ce titre devraient continuer d'exercer", exhorte-t-il en espérant, sans grande conviction, que ce domaine soit réglementé.
REPÈRES
Une pharmacopée Variée
> L'argile verte sert pour le visage, les coquillages pour soigner les tâches brunes, la "ktira" pour prendre du poids, "el foua" pour combattre l'anémie, les grains d'oignon pour lutter contre l'allergie…
> Toutes les plantes ne sont pas cueillies au Maroc. Beaucoup sont importées d'Egypte et surtout d'Asie.
C'est ce qui explique le prix très élevé de ces plantes.
Aujourd'hui, Mustapha tient la boutique du marché Jmi'a où il jouit d'une grande notoriété. " Je connais Mustapha depuis qu'il était tout petit", lance El hajja, une femme d'un certain âge, avant de le gratifier d'un "Il est très doué.
C'est grâce à lui que toutes mes filles se sont mariées". Mystère, mystère !
Située à l'extrémité du marché, l'échoppe de Mustapha est facile à repérer pour les personnes qui viennent le voir sur commande. L'étalage extérieur donne à voir des caisses pleines de produits de formes et de couleurs diverses.
Herbes, racines, écorces dont les odeurs se mélangent avec les relents que dégage l'espèce de petite décharge située juste à côté.
La bedaine pendante, l'habit négligé et le visage mal rasé, Mustapha s'affaire dans tous les sens pour satisfaire ses clients ou plutôt ses clientes, serait-on tenté de préciser.
Le geste ferme, il mélange, découpe, pèse avec l'agilité d'un maître et le doigté d'un orfèvre. Déjà jeune garçon, il vouait un véritable culte aue métier de son père.
Dans ses moments de loisir, il partait en forêt à la quête d'herbes médicinales et de renseignements auprès des populations locales. Ses vacances, il les passait à côté de son père dans sa boutique à percer les secrets des herbes.
Au début des années 80, son père lui passe le flambeau et depuis, il baigne à plein temps dans les herbes et les épices. Pour parfaire ses connaissances, il érige le livre de A. Sijelmassi "Les plantes médicinales du Maroc " en véritable bible. Les pages du livre se sont usées par une utilisation trop fréquente."
Il faut faire très attention aux dosages et aux mélanges " affirme-t-il d'un air savant. C'est probablement pour cette raison que les clients lui font confiance. Chez lui, c'est toujours la foule alors que les boutiques voisines sont désertes. Ses clientes attendent, parce qu'elles ne veulent être servies que par ses soins.
Celles qui lui tendent les bouts de feuille avec des inscriptions minuscules savent qu'il va très bien s'occuper de leur commande.
Quant aux autres, elles viennent carrément lui demander conseil et s'en tiennent à ses recommandations. Mustapha se proclame herboriste et a la ferme conviction qu'il mérite amplement ce titre. " Nous ne sommes pas des charlatans.
Seules les personnes qui méritent vraiment ce titre devraient continuer d'exercer", exhorte-t-il en espérant, sans grande conviction, que ce domaine soit réglementé.
REPÈRES
Une pharmacopée Variée
> L'argile verte sert pour le visage, les coquillages pour soigner les tâches brunes, la "ktira" pour prendre du poids, "el foua" pour combattre l'anémie, les grains d'oignon pour lutter contre l'allergie…
> Toutes les plantes ne sont pas cueillies au Maroc. Beaucoup sont importées d'Egypte et surtout d'Asie.
C'est ce qui explique le prix très élevé de ces plantes.
